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Mirko Beljanski

L'informateur

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Procès de 2001: 1er, 2e, 3e, 4e, 5e jours,  jugement

Procès de 2002: 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e  jours,  jugement

Prix Charles-Léopold Mayer

 

Minutes du procès Beljanski

en appel en mai 2002 à Paris

 

Vendredi 17 mai 2002 : troisième jour

 

 

- Présidente: Les témoins doivent sortir. Me Cabeli a demandé l'audition de Mme Bonissol. On va appeler le Dr Causse.

- Christiane Bonissol: Mariée 3 enfants. diplômée es sciences.

J'ai débuté aux États-Unis, sur la culture cellulaire in vitro. On prend des fragments de tissus et on les fait pousser dans des flacons de verre.

En 1956, le Pr Green, qui travaillait à l'Institut Pasteur des cellules, m'a proposé de travailler chez lui, ce que j'ai fait 31 ans.

Le Pr Lessof m'a demandé de créer un laboratoire à l'hôpital Necker sur les infections virales où j'ai travaillé 28 ans jusqu'à ma retraite.

En 1970, j'ai fait connaissance de Mirko Beljanski au bureau du Pr Lépine. Il voulait tester des produits avec des cellules saines et cancéreuses. Lorsque les cellules étaient de tissus sains, on n'a observé aucune toxicité. Les cellules cancéreuses étaient détériorées. On pouvait déterminer quelles étaient les cellules cancéreuses.

Nous avons fait des expériences sur des lapins scarifiés, avec des virus cancérigènes, et nous avons traité un seul coté avec des produits Beljanski, et il n'y avait de pustules que du coté non traité.

Ces résultats auraient dû soulever l'enthousiasme. Certains laboratoires ont demandé des produits pour les tester. Le Pr Lessof a trouvé les mêmes résultats. Charles Mérieux a montré que des lapins immunodéprimés, en quelques jours de traitement RLB, étaient améliorés. En Suisse, il y a eu le Pr Jachertz. Je ne suis pas toute seule, ce n'est pas une vue de l'esprit.

J'ai demandé à voir le Pr Monod, qui m'a accordé une entrevue, pour qu'il fasse des expériences en double, voire en triple aveugle, mais je n'ai pas réussi à le convaincre.

M. Monod s'était trompé sur la transcriptase inverse, Beljanski avait trouvé l'enzyme, avant que Temin découvre cette même enzyme et obtienne pour cela le prix Nobel en 75. Dans la revue Nature, Temin a reconnu l'antériorité des travaux de Beljanski.

Monod pensait que l'ADN seul pouvait synthétiser des protéines, que l'inverse était même "inconcevable", selon ses mots. Beljanski a pu synthétiser un brin d'ADN. Tant que Monod était là, il y avait surtout une opposition scientifique. Après son départ, il y avait un antagonisme surtout politique. Je n'avais jamais entendu de critique scientifique de ses travaux. tout le monde reconnaissait qu'il travaillait admirablement. On lui a fait toutes sortes de misères, on l'a empêché de publier, on lui a enlevé son passeport.

Je pense à tout le monde, les malades qui n'ont pas été traités et sont morts.

- Présidente: Monod a dit que les travaux de Beljanski ne rentraient pas dans le cadre des recherches de l'Institut Pasteur.

- Christiane Bonissol: Tout le monde cherchait des produits anticancéreux. En science on doit douter, tout peut être remis en question.

Moi j'ai toujours eu des résultats satisfaisants, en faisant varier les concentrations, c'était notre travail.

Quand on a devant vous un malade qui en demande et qui est à l'article de la mort, c'est difficile de ne pas lui en donner un peu.

Il y avait plusieurs produits, la plupart à base de plantes. Je suis scandalisé, à moins qu'on puisse me prouver le contraire. C'est honteux, malheureux, odieux ce qu'on a fait subir depuis des années à Beljanski et sa famille. C'est sacrifier un chercheur pour pas grand chose

- Présidente: L'innocuité des produits est reconnue, mais aucune étude n'a dit que les produits étaient efficaces.

- Chistiane Bonissol: À la télé sur la 5 je crois, un dirigeant de la pharmacie demandait qu'on lui prouve l'innocuité du produit, alors que c'était déjà fait. Je crois que c'était une émission de M. Courbet. C'était des idées préconçues, ce n'est pas admissible en science.

J'ai voulu rencontrer Monod car c'était la première fois qu'on trouvait un produit aussi efficace. Claude Évin disait qu'un produit qui n'est pas toxique ne peut pas être efficace.

Quand je suis allé voir Jean-Paul Lévy avec deux collègues, il ne me parlait que de l'AZT. Il attaque la moelle. Au lieu de mourir du sida, les gens meurent un ou deux mois après du traitement. Je peux vous envoyer des articles qui montrent la toxicité de l'AZT pour le système sanguin.

Les américains ont pris le brevet, en tant que complément alimentaire. C'est le même produit. Personne le diffuse comme médicament. C'est pas très malin de ne pas l'avoir autorisé. Je ne m'occupe que du coté scientifique.

On a testé in vivo que sur des animaux, Les résultats rendaient nécessaire de poursuivre des études sur l'homme. D'ailleurs on m'a interdit de travailler: lorsque Monod est mort, Gros m'a interdit de travailler avec Beljanski. Schwartz a fait d'autres travaux. Beljanski est parti à la faculté de Châtenay-Malabry. Je l'ai perdu de vue car on était loin pour échanger des cellules, des résultats. Il a fait encore du très bon travail à Châtenay-Malabry.

- Présidente: L'INSERM?

- Chistiane Bonissol: Pasteur, Monod tenaient tout. Tout le monde attaquait le problème de la même manière.

Les produits qu'on laisse passer à l'AMM sont pour la plupart toxiques, et on ne laisse pas passer des produits non toxiques. Je suis choquée par toute cette histoire.

S'il avait été aidé par le ministère, sûrement beaucoup de vies auraient été sauvées.

M. Kouchner qui était venu à une émission de télé pour promettre d'aider pour l'AMM, on n'a jamais entendu parler d'études après.

- Me Olivier Saumon, avocat d'Act Up Paris: Il n'y a jamais eu de morts par l'AZT [rumeur dans la salle], il y avait des effets nocifs de l'AZT.

- Chistiane Bonissol: Tout le monde est d'accord pour utiliser un produit qui sauve même s'il n'a pas d'autorisation.

Kouchner avait promis devant tout le monde de faire l'AMM à condition que les éléments soient réunis, mais je n'en ai plus entendu parler après.

Je connaissais un professeur qui avait un début de leucémie, qui a pris des produits et a repris ses cours d'anglais 6 mois après.

- Avocat général: N'est-ce pas l'état de nécessité?

- Chistiane Bonissol: L'Institut Pasteur a des pouvoirs formidables, pour accélérer. La catastrophe, c'est qu'il y avait Monod qui ne voulait rien entendre. que ce soit à Rouen, à Nancy ou à Montpellier, on pensait comme M. Monod. J'ai dit à Beljanski d'aller au États-Unis, on peut penser différemment. Nous sommes un grand pays, mais un petit pays par certains côtés.

Beljanski a travaillé avec Mérieux, la lettre de Mérieux était très élogieuse, mais il y avait des arrangements entre Pasteur et Mérieux pour le rapprochement. C'est une question d'intérêts scientifiques, et pour moi la question scientifique prime avant tout.

- Me Philippe Autrive: En 1990, dans l'Écho républicain vous demandez des tests. En 1994 l'ANRS de Lévy a fait une étude. Qu'en pensez-vous?

- Chistiane Bonissol: Lévy ne m'a plus laissé parler, c'était un administrateur, pas un scientifique. Tout ça c'était une mafia, un complot contre Beljanski.

- Avocat général: C'est une appréciation, pas un témoignage.

 

- Dr Philippe Causse: Domicilié à Oléron, là ou il y a l'association, mais pas membre. Je témoigne à la demande de mon ami le Dr Nawrocki. Je veux dire à quel point nous avons été passionnés par les découvertes, les travaux de M. Beljanski. Nous n'avions pas un goût particulier pour la provocation, être poursuivis par les instances disciplinaires, mais nous avions la preuve tangente de l'amélioration des malades.

Nous étions persuadés que tous nos cas, nos témoignages allaient convaincre des patrons de médecine pour obtenir l'AMM.

En 1997, il y a eu une évaluation de l'AZT (qui dans les années 80 était obligé: ne pas le prescrire était une faute). C'était un massacre. Le Pr Tubiana[?] disait un an avant que des pressions avaient été faites, et que le devoir du médecin est de détourner des réglementations mal faites.

Pourquoi le Pr Israël a-t-il écrit que le Bioparyl avait des effets sur les fibroses pour après dire que ce n'avait aucun effet?

Pourquoi le doyen de Tours, néphrologue écrit-il que les travaux de Beljanski étaient son livre de chevet? et pourquoi ne rien faire après?

Le Pr Schraub de Besançon a écrit que trois quarts des médecins atteints de cancer vont voir ailleurs. Je conseille les malades de suivre la chimiothérapie et prendre des produits Beljanski; des traitements pris en monothérapie lorsqu'ils sont réputés incurables pour la médecine officielle. Pour un malade, Jean, le médecin dit qu'il a 3 mois à vivre, et 10 ans après il est toujours en vie. Un certain Jacques, avec tous les traitements en chimiothérapie, avaient des métastases qui persistaient. Après une monothérapie Beljanski, 12 ans après il est toujours en vie.

Je ne peux que remercier Beljanski, Thadée Nawrocki. On meurt encore de cancer même si on prend les produits Beljanski. Ça dépend du type du cancer, de l'avancement de la maladie. Une médecine qui ne réussit pas, c'est quand même une médecine.

- Présidente: On a l'impression que Beljanski était isolé, et qu'il y a eu un complot contre lui.

- Dr Philippe Causse: Lorsque Andrieu déclare dans le Journal International de Médecine qu'il y a un effet inhibiteur. Après il dit qu'on lui a fait dire n'importe quoi. Je ne sais pas ce qui s'est passé, si on l'a payé après. Je ne sais pas s'il y a un complot, mais je constate que lorsqu'ils font un test en aveugle, ils sont favorables, et quand ils savent, ils sont défavorables. Mme Damais a été payée pour une étude où elle note un effet très positif d'un produit "H". Pourquoi elle est revenue sur sa signature? Elle refuse de parler. on lui interdit de parler.

- Présidente: C'est bizarre ce régime de terreur, difficile à croire.

- Dr Philippe Causse: Ça ne m'étonne plus. Gentilini dans L'Humanité: "Je suis étonné car j'ai demandé à Damais si elle a testé des produits Beljanski, et elle dit que non." Pour moi c'est de l'invention car elle a testé en aveugle.

C'était des expériences prérequises pour l'AMM. C'est un produit très intéressant car ça une action régulatrice. On pense qu'il n'y a que des produits anti; les produits Beljanski sont des produits pour, pour le malade, régulateurs de la biologie, utilisables même pour des pathologies non sévères.

Les médecins ont toujours agi en synergie avec les thérapies scientifiques. Dans les revues de COBRA, Beljanski montrait ses résultats in vitro, sur des cellules traitées du cancer du cerveau, lorsqu'il y avait une résistance à une chimiothérapie.

Pour mon intime conviction, c'est un médicament, ça soigne. Mais à partir du moment où il n'y a pas d'AMM, je n'ai pas le droit de le dire?

- Avocat général: C'est un produit thérapeutique?

- Dr Philippe Causse: C'est par ce biais que nous avons été rattrapés par la justice. Beljanski avait des difficultés avec ses collègues à l'Institut Pasteur. Il ne voulait pas être piraté. Un courrier du Dr Lezenof qui travaillait à l'hôpital Necker au service des enfants a constaté que le BG-8 (nom de code) avait un pouvoir discriminant, mais il n'a pas continué. S'il avait dit que c'était un extrait de pao pereira, il n'aurait pas eu de difficulté.

Je ne savais pas ce que c'était, et ça ne me gênait pas, car je connaissais les travaux publiés de Mirko Beljanski. Il donnait produits à Israël, au président du Conseil de l'Ordre des Médecins du Finistère, en échange d'aides qui n'arrivaient pas.

Il gardait le secret non sur pas les résultats, mais la formule, pour ne pas être copié. Lorsque le comité d'éthique de Poitiers a donné un avis favorable à la poursuite du dossier vers une AMM, on a buté sur un problème: il fallait doser la flavopéréirine dans le sang, et donc fabriquer de la flavopéréirine de synthèse, ce qu'un laboratoire de Montpellier a fait pour cher, et tout a capoté parce qu'il y a eu les perquisitions.

Je suis très impliqué car j'ai vu les résultats sur les malades. J'ai fait partie de COBRA, en ai été vice-président. Je suis parti lorsque je ne pouvais plus avancer dans l'AMM.

Il n'y a pas de brevet pour des plantes naturelles. Ce sont des brevets de savoir-faire. Je n'ai jamais eu l'occasion de les lire.

Pour être efficace, un produit n'est pas nécessairement toxique. La flavopéréirine avait été étudiée plusieurs années avant par le Pr Cuselier à la faculté de pharmacie et il n'avait trouvé aucun résultat, car il attendait qu'elle tue des cellules. La grande découverte de Beljanski, c'est l'oncotest, qui permettait de savoir si le produit X ou Y avait un effet sur l'ADN normal et sur l'ADN tumoral. La flavopéréirine avait un effet sur les cellules normales. Donc l'essai de toxicité sur des cellules normales est vain.

Un ami à moi testait une chimiothérapie qui devenait de moins en moins efficace à chaque essai sur une culture. Il a eu l'autorisation de tester la flavopéréirine, ce qu'il a eu. Il y avait une réussite à 100%. Les patrons n'ont pas voulu continuer.

Un malade avait un cancer du colon métastatique, épuisé, dans un état épouvantable. Le biologiste libéral dit à sa femme: "Il va mieux votre mari, qu'est-ce que vous lui donnez?" - Ce que lui donne son médecin." Au bout de plusieurs fois, elle lui a dit et ce biologiste est venu me voir.

Je ne suis pas scientifique, je suis médecin.

J'ai noté une phrase du Pr Lévy qui dit que c'est toxique à haute dose (je ne sais pas comment il a eu ce résultat), et que ce n'est pas toxique aux doses données aux malades. Mayers aux États-Unis n'a pas relevé de toxicité. Une responsable pour l'AMM a dit que c'était à cause d'une contamination, et on n'a pas cherché par quoi.

- Me Philippe Autrive: Lorsque Weidlich est tombé malade, vous avez mis Weidlich en contact avec Beljanski.

- Dr Philippe Causse: Il n'y avait que l'AZT, c'est un flacon avec une tête de mort pour tuer des cultures de MST.

- Me Philippe Autrive: Vous avez opté pour le traitement illégal.

- Dr Philippe Causse: J'ai demandé à Beljanski s'il avait un produit. L'AZT n'avait pas d'AMM.

- Me Olivier Saumon, avocat d'Act Up Paris: L'AZT était autorisé en traitement compassionnel.

- Présidente: Ce n'est pas très juridique.

- Me Philippe Autrive: L'AZT avait une AMM aux États-Unis, en France que le 2 août 1990.

 

- Mme Valérie Bousser: Je viens de Nancy. Je suis tombée malade à l'âge de 11 ans, traitée par la médecine officielle; il y avait 3 traitements possibles: corticothérapie, andréothérapie, puis un traitement très fort par perfusion. Il y avait des effets secondaires assez terrifiants: poils et voix pour les hormones mâles; je suis passée de 30 à 60 kilos à 11 ans avec la cortisone. J'étais un véritable monstre. Mes parents étaient prêts à l'accepter si j'étais guérie. Je ne l'entendais pas de la même oreille. À 14 ans, au bout de 3 ans, je ne voulais plus continuer mais n'avais pas le droit. Ma mère s'est rangée de mon côté. Nous sommes passés en justice, le juge des enfants a été saisi. Il y a eu expertise, contre-expertise, appel, car on n'était pas d'accord avec la décision qui imposait de reprendre le traitement, qui était les trois mêmes. L'appel a mené à ce qu'on puisse choisir. On a eu connaissance du Dr Nawrocki et de Beljanski; Nawrocki qui soignait des enfants en Bretagne. Nous avons rencontré le Dr Nawrocki, laissé mon dossier médical. On n'avait plus rien à perdre, j'attendais la mort. Ça ne pouvait pas être pire. C'était par voie orale, pas de perfusion. C'est pas ça qui m'aurait arrêté, mais les effets secondaires. Je suis devant vous, la maladie a été soignée. Mon état de santé s'est amélioré au fil des années. J'ai travaillé. J'ai fait un autre cancer à l'âge de 31 ans. Aujourd'hui j'en ai 33. C'était suite à un des premiers traitements, une tumeur qu'on ne trouve pas chez une jeune femme de trente ans, mais à cause d'une hormonothérapie. La médecine conventionnelle n'avait pas le choix, c'était le seul traitement, quitte a avoir un cancer 15 ans après. Ce que j'ai subi enfant était un acharnement thérapeutique. Je me suis entourée de plusieurs proches, j'ai pris le temps de réfléchir, trop: quatre, cinq mois après la tumeur. J'avais du mal à admettre qu'on puisse quelque chose pour moi. Avec le conseil de Nawrocki, j'ai suivi la radiothérapie avec le RLB. J'ai eu d'autres produits pour ne pas faire d'autres tumeurs à distance. La médecine conventionnelle ne pouvait pas faire ce genre de thérapie, mais que détruire la tumeur locale par radiothérapie. On ne pouvait pas me proposer de chimiothérapie à cause des premiers traitements. La chimiothérapie m'aurait mis dans la situation initiale.

J'ai pris des produits Beljanski pendant la durée du traitement, un peu au-delà puis j'ai arrêté. Après six semaines de rayons, la médecine officielle ne pouvait plus rien faire pour moi. Il y avait aussi des produits homéopathiques pour tous les effets secondaires, les intestins qui étaient touchés, enflammés, d'où des douleurs intolérables. Problèmes au niveau vaginal, Ça aurait pu toucher la vessie. Ça aide l'organisme à se maintenir. Ça fait deux ans que je suis considérée comme guérie, comme l'a dit il y a 6 mois le Pr qui me suit. J'ai 90% de chances d'être sortie d'affaires. Si j'ai un autre problème demain, je retournerai voir le Dr Nawrocki en plus des autres médecins, car je lui fais entièrement confiance. Il utilise toutes les thérapies possibles dans l'intérêt de la guérison du malade, ce qu'on ne trouve pas chez tous les médecins. J'ai toujours été soignée gratuitement. Le Dr Nawrocki m'a pris en charge gracieusement. J'ai jamais payé une consultation. Il m'a soigné avec le cœur et avec rien d'autre. Je travaille au contentieux pour le régime de l'assurance chômage. Ma scolarité était très décousue. Je suis allée à la faculté de droit, voulait être clerc de notaire et j'ai eu cette tumeur.

- Dr Thadée Nawrocki: Si elle a une voix faible, c'est à cause d'un médicament, d'une hormone mâle qui lui a donné la force d'écrire un livre: "J'ai choisi ma vie". Ce médicament a reçu l'AMM, un médicament!

 

- Dr Paul-Hervé Riche: Je suis médecin et fais de la recherche en virologie.

L'interféron n'avait pas d'AMM, et l'AZT avait une AMM dans des conditions bizarres.

Beljanski m'a époustouflé par ses qualités scientifiques.

La cellule saine n'écarte pas assez ses brins pour se reproduire.

Je suis passé devant le Conseil de l'Ordre; je n'ai pas été condamné. Je n'ai jamais fait de bénéfice.

Je me suis régulièrement rendu aux séminaires. Je ne me suis pas occupé des problèmes de gestion locale.

Un médicament en trithérapie du sida avec AMM a été récemment reconnu toxique mais n'est pas retiré, alors qu'on retire un produit vétérinaire.

Les AMM sont obtenues dans des conditions folkloriques, comme pour l'AZT sous la pression des malades, parce qu'il n'y avait rien.

Avec un produit Beljanski, les globules blancs vont remonter, sans effet toxique.

Des études ont été bidonnées, comme celle de l'ANRS.

J'ai dit à Saint-Prim qu'il était temps de partir. je suis parti officiellement au Canada. J'ai été cambriolé en France. Au Canada, on me refuse d'étudier le produit.

Je vais a New York, le 6 juillet en stop, je rencontre un militaire qui s'occupe de virologie. M. Douglas Mayers me dit: si ça ne marche pas, vous payez 300.000 F, sinon c'est gratuit, et vous me dites ce que c'est.

J'ai embêté Kouchner, Pons...

Mon rôle est de m'intéresser à l'intérêt des malades. Je n'ai rien compris à la gestion. Ils partaient aux États-Unis et ils m'ont dit que non. Je n'aime pas le mensonge et suis parti de l'association.

On gêne quelques grands laboratoires, et on sait lesquels.

Je suis médecin à Nîmes. J'ai droit au traitement compassionnel.

J'ai prescrit à des centaines de malades.

Bien sûr que s'il y a des échecs, des malades qui viennent trop tard. Ça vient en complément. L'AZT je n'ai jamais demandé de l'arrêter. Il est maintenant interdit en monothérapie.

Certains ministres de l'époque sont au conseil d'administration, Mme Barzach. Ils fabriquent l'AZT. C'était 12 F la boite, alors que le générique de Wellcome coûte 58 F.

Je ne vais pas parler de l'industrie pharmaceutique, je n'ai pas envie de me faire assassiner, M. Kouchner a reçu des menaces.

En 1972, Beljanski parle de transcriptase inverse, Temin a eu le prix Nobel en 1974, il y a une rétrocitation en 1989.

L'AFP a une responsabilité énorme en parlant d'escroquerie. Qui était derrière cela?

M. Mitterrand a pris ces gélules.

Beljanski a écrit un livre qui s'appelait La Santé confisquée; ça a pu s'envenimer avec l'Institut Pasteur.

Pas mal de médicaments, l'interféron, n'a pas d'AMM. Sur les vaccins, il n'y a pas de composition ni de contre-indication.

Vous avez le droit de soigner M. Mitterrand, mais pas vos malades.

Il n'y a pas de publicité, je n'ai pas été démarché, les malades me demandent des produits.

Beljanski a été condamné à 1 F de dommages et intérêts, et il y a eu replainte. Il n'y a pas de loi anti-redéposition dans la justice française.

Le rapport du Pr Lévy parle d'alcool, alors que c'est mauvais pour les cellules. Il est analysé comme étant visqueux au niveau macroscopique, alors que c'était une poudre qui a été donnée. L'autre lot était normal chez Mayers.

Je n'ai pas eu un quart d'heure pour discuter de ça avec Mirko, et j'ai pas eu le temps, c'était le tourbillon, ils étaient en train de partir pour les États-Unis.

M. Mayers fait une publication, mais les numéros de lots ne sont pas les mêmes. J'ai lu dans le livre de M. Lebeau... J'ai l'impression que ça bidouille un petit peu.

Chaque fois qu'ils savaient ce que c'était, ça ne marchait plus. On dirait que les produits Beljanski ont besoin de l'anonymat pour fonctionner.

Les expertises sont étranges en France.

La commission de transparence pour trouver les intérêts. Andrieu assisté par M. Valencien qui a quitté Beljanski pour aller chez Andrieu.

Il y avait un contrat écrit avec Mayers, on ne m'a rien demandé de payer.

En matière d'expertise, le double aveugle, insu est obligatoire. À l'ANRS, ce n'était pas le produit Beljanski: ni alcool, ni viscosité.

J'étais certain qu'il n'y avait pas de double insu lorsque les produits ont été donnés à l'ANRS.

En passant par des holdings, ils ne savaient pas que c'était du Beljanski. M. Lévy savait que c'était du Beljanski.

J'écris à M. Évin, il me répond qu'il existe des traitements efficaces du sida déclaré, alors qu'il y a des milliers de morts. Il ne demande pas d'études. Je me suis battu comme un diable dans un bénitier pendant 5 ans. J'ai compris qu'ils étaient contre.

Je n'ai pas fait œuvre de tromperie, les malades me les demandaient.

Si je suis radié, les malades iront chercher les produits Beljanski chez un guérisseur, plus chez le médecin. Pourquoi Mitterrand aurait le droit et pas les autres? Il y a un droit pour tous les malades.

Selon La Revue du Praticien du 13 mai 2002: la majorité des antirétroviraux ont des effets toxiques, certains ont des effets mortels. Le DDI, l'AZT, c'était connu. Lorsque c'est publié là dedans, ce n'est pas poursuivi.

 

- Mme Noéline Cloarec: En 1980, j'ai été traitée par radiothérapie, et en octobre 1980, j'ai été amputée du membre inférieur droit.

En juin 1982, j'avais des métastases pulmonaires et une chimiothérapie lourde m'a été proposée après une opération. Ça s'est très mal passé. Le médecin ne m'a laissé aucun espoir. Je n'avais plus qu'un à trois mois à vivre, et il m'a fait signer une décharge pour ne plus poursuivre.

J'avais fait un stage à l'hôpital, et avais connu le Dr Nawrocki. il a fait le point sur ma situation, s'est aperçu que j'avais les dents incluses. Je n'avais plus mes règles. On m'avait dit que j'étais stérile à cause des traitements. Avec Nawrocki, j'ai récupéré. J'ai eu deux enfants.

J'ai eu des douleurs, une grosse métastase qui m'empêchait d'aller aux toilettes. je ne voulais pas avoir d'hospitalisation d'urgence sans avoir son avis. À l'hôpital, le gynécologue n'a pas pu tout enlever car ça touchait des parties vitales. C'était en avril 1990. J'ai pris à nouveau des traitements Beljanski. Je n'en prenais plus à la naissance de ma fille, en 87. Je n'en prends plus actuellement. J'ai confiance en Nawrocki qui contrairement aux autres, a toujours su me transmettre de l'espoir. Il a tout analysé. les dents incluses peuvent engendrer des problème. Il a fait des marqueurs sanguins, ce qui était très rare à l'époque, le biologiste ne voyait pas pourquoi. Maintenant c'est fréquent.

- Dr Thadée Nawrocki: J'avais un fils de son âge. Je me dis toujours si c'était mon fils. Je ne fais pas de différence. Derrière la mort, il y a la vie. Elle a eu deux enfants par voie basse.

Il y a deux catégories de chirurgiens: les bistouris ouvrants, et les bistouris pensants, qui réfléchissent avant d'ouvrir. je suis aussi un anthropologue: ça part du particulier vers le général. Ce sont des lignes, une symétrie, 5 bourgeons musculaires, qui forment les 5 doigts; nous sommes des descendants des étoiles de mer.

L'embryologie fait l'objet de 6 semaines d'information malheureusement, alors qu'elle est fondamentale.

Après sa radiothérapie, elle était une petite vieille qui n'aurait plus d'enfants, à 21 ans.

La fois dernière, j'étais présenté comme un vulgaire épicier qui présentait des produits sous le bureau

J'ai quitté la médecine pour des raisons d'inaptitude auditive.

Vous avez un rôle pour faire avancer les choses.

- Présidente: Notre rôle c'est de dire le droit.

- Avocat général: Quelle éloquence!

 

- Jacques Lebeau: Je le jure...

- Présidente: Vous avez écrit un ouvrage sur l'affaire Beljanski.

- Jacques Lebeau: Je vous donnerai deux axes.

- Présidente: Vous avez été pigiste, de 1990 à 1995, deux semaines par mois.

- Jacques Lebeau: Mon livre est neutre, d'autant plus que 60% ont été coupés par les avocats.

Deux axes: la partie scientifique, mais surtout la partie technique, financière.

Je suis là pour le Dr Nawrocki, car j'ai pu observer son attitude face aux malades, qui était exceptionnelle. Je le considère comme le fils spirituel du Pr Beljanski. C'est une des personnes les plus intéressantes de Saint-Prim avec le Dr Riche.

Avant publication, j'ai écrit aux personnes mises en cause par lettre recommandée pour leur donner un droit de réponse, Kouchner par exemple. Je n'ai eu aucune réponse.

Nawrocki, qui n'est pas un ami, que j'apprécie, que j'ai vu 20, 25 fois à Saint-Prim, s'est battu pour une reconnaissance légale, par exemple auprès du Pr Israël.

Beljanski n'a jamais eu envie de demander l'AMM. Cahn dépense deux fois 170.000 F.

Courbet et une malade du sida ont gagné 8 millions de francs en répondant de façon sauvage aux malades sur leur portable.

Dès le départ, j'avais compris ce qui se passait. J'étais dans la cuisine avec le président Courbet, 15 jours avant sa mort, et avec Silvestri, qui était décomposé.

Je pense que M. Silvestri a gagné énormément d'argent, mais il n'est pas le seul, mais on peut parler d'un capitaine d'industrie qui partait à Hongkong avec des valises pleines d'argent.

Je suis convaincu de l'efficacité des produits Beljanski. Peut-être il a eu un problème de revanche sociale par rapport aux humiliations qu'il a subies.

Beljanski était manipulable par Silvestri, qui était très fort. Il savait où faire passer les vacances, à qui offrir une véranda.

Nawrocki avait la finalité d'obtenir l'AMM. Il n'est pas né avec Beljanski. Il a une œuvre.

Il est notoirement évident que Silvestri a saboté la demande d'AMM pour que les brevets ne lui échappent pas.

Je n'ai pas de confirmation que Viva était à 80% à la famille Beljanski, ce qui est douteux, car ça vient de Silvestri.

Mon investigation au jour le jour est de 1990 à 1996, 1997. On m'envoyait des documents.

Mon avocat m'a demandé de faire les droits de réponse pour Beljanski. Silvestri sortait de prison pour une affaire antérieure.

Une persécution de l'institut Pasteur: ce n'est pas moi qui le dis, c'est les lettres de Monod.

Bizarrement la première phase d'AMM de l'AZT dure 6 semaines, la deuxième 6 mois, j'ai écrit par lettre recommandée à Wellcome; ici je l'ai, ils n'ont pas répondu.

Lévy a dit que l'AZT est la voie royale.

Il y a deux essais de l'AZT: le Concorde qui a été un échec, et un deuxième qui a montré plus de survies chez les placebo.

Une femme a arrêté l'AZT, on l'obligeait, elle a pris des produits Beljanski, a été persécutée, a écrit à Mitterrand qui a débloqué sa situation.

Il y a des lettres de malades, traités par l'AZT, qui ont subi d'énormes pressions, chez Rozenbaum.

Les produits avaient une chance d'être efficaces dans certaines conditions.

Le 3 novembre 1996, l'université du New Jersey demande des échantillons, mais ca n'a pas plus de valeur que lorsqu'on a conclu à la toxicité.

Le petit Stéphane Gaudin, contaminé par le sang est venu plusieurs fois a Saint-Prim. sa santé s'est améliorée. Il est mort non pas de ce qu'on a dit, mais parce qu'en Égypte son système s'est détraqué en buvant de l'eau.

Paris Match me demande 5 pages avec 5 malades contaminés par le sang et sauvés. M. Boquet me dit: ma femme ne témoignera pas car on demande une indemnité et on risque de la perdre en témoignant.

- Boquet: je crois me souvenir qu'on voulait qu'on parle de Beljanski.

- Lebeau: Je comprends que le livre de Gubler soit interdit: la valise de Mitterrand s'ouvre avec les produits du célèbre Pr Beljanski. Je comprends le président du Conseil de l'Ordre Lorion.

En 1993, j'écris en tant que rédacteur en chef de Dialogue.

Mme Brun-Vézinet a demandé la grâce pour le Dr Garetta.

Le Pr Chermann a touché 193.000 F par Beljanski.

Je me demande pourquoi la France n'a pas fait de commission rogatoire internationale: ce qui est mauvais en France est-il bon ailleurs. Pourquoi les produits sont-ils plus chers maintenant alors qu'ils sont moins dosés?

- Présidente: l'audience est suspendue.

 

- Présidente: lettre: Perritaz malade.

chargé de mettre au point la fabrication

Produits non interdits jusqu'en septembre 1993.

La formation était dirigée par M. Lecocq et Silvestri

Au cours du temps, je me rendais compte de la machination qu'opérait Silvestri. Il faisait en sorte que personne ne se rencontre, divisait pour régner.

Les sommes étaient destinées à Abraxas, mais Silvestri se déclarait comme le chargé de pouvoir; je considérais que Silvestri était un escroc. Silvestri, venu à Genève, me menaça de me faire arrêter sur-le-champ.

J'ai l'intime conviction d'avoir été floué par Beljanski-Silvestri, qui profitent de ma naïveté.

 

- Marc Lecocq: quelqu'un m'avait prêté Dialogue. Tout ce qui touche à la santé des gens, les découvertes scientifiques m'intéresse.

J'ai téléphoné à Saint-Prim. J'ai reçu probablement des journaux. J'ai rencontré une première fois Silvestri, qui était le maître des lieux. J'ai eu un échange de vues très intéressant. J'ai pensé qu'il fallait informer le milieu médical, j'en ai parlé à M. Beljanski. J'ai fondé le CERES. Il n'y a que moi qui en faisait partie. J'ai fait un dépôt à la chambre de commerce. Perritaz prendra en charge tout ce qui est administratif. Je l'ai rencontré en suisse. il m'a dit que ça allait dans la bonne voie. J'ai retiré un mandat d'intérêt commun à la chambre de commerce.

J'ai quitté l'école à 14 ans, j'ai fait de la coiffure, ai monté mon entreprise de coiffure à 24 ans. Je me suis penché sur l'importance de l'alimentation sur la santé. J'avais 34-35 ans. J'ai fait des formations en ce qu'on peut appeler la médecine complémentaire. J'ai eu un certain nombre de certificats, en phytothérapie... J'ai passé un diplôme en Allemagne, des formations complémentaires, notamment en Espagne, car en France il n'existe rien.

Ce n'est pas parce qu'il n'y pas de diplôme d'État que ce n'est pas une formation solide. Par définition, ce n'est pas les médicaments qui m'intéressent, mais une approche globale.

Je recevais 50.000 F par mois pour moi, la secrétaire, les déplacements, etc.

J'ai constitué un fichier d'adresses. J'envoyais un fascicule de quatre pages aux médecins, où ils pouvaient me demander un complément d'information.

La quatrième étape est d'aller à Saint-Prim pour un séminaire de deux, trois jours ou plusieurs. Mon travail s'arrêtait car j'avais fait mon travail d'information. La formation se faisait par Beljanski et d'autres médecins. J'ai rencontré une fois le Pr Cahn qui venait faire une conférence.

Je ne connais pas l'articulation après pour l'AMM. De février à octobre 1993, je travaillais avec Biolistic. En janvier, février, Perritaz m'avait téléphoné car il rompait avec Silvestri, Beljanski. J'ai entendu parler d'Abraxas à cette occasion. Je n'étais plus payé malgré mes coups de téléphone. Ça me coûtait 35.000 F par mois. Un jour on me disait que j'allais travailler à Ivry, une autre fois que je serai salarié à Saint-Prim. On a fixé la fin de collaboration pour le 31 juillet. J'ai été au chômage et en 1997 j'ai monté une entreprise commerciale où je vends des produits cosmétiques, que je fais fabriquer et exporte. Je gagne 22.000 F par mois net, suis marié, deux enfants.

Je n'ai jamais fait de publicité pour des produits, puisque j'ai fait de l'information sur les recherches du Pr Beljanski. J'étais en contact avec le médecin pour lui donner des documents.

- Présidente: Vous n'étiez pas étonnés que ces produits soient produits en suisse?

- Marc Lecocq: Je ne le savais pas, j'ai travaillé de septembre 1992 à octobre 1993, une période courte. Après il y a eu l'interdiction.

Ma société Ceres était inscrite au registre du commerce de Pontoise.

Je n'ai jamais été en contact avec le public. Ce n'était d'ailleurs pas les termes de mon contrat.

L'Ordre des Médecins du Val d'Oise, à Eaubonne m'a demandé ce que je faisais; j'ai répondu que je faisais de l'information sur les recherches du Pr Beljanski, leur ai envoyé un fascicule et n'ai pas reçu de réponse.

 

- Dr Nawrocki: Entre le mot complément et le mot médicament... La greffière prend du Schweppes: dedans il y a de la quinine: chez les faiseuses d'anges, c'était un abortif.

Pour le paludisme, il fallait un précédent: la mononucléose infectieuse. On prend de la quinine à titre préventif. On risque de revenir avec un lymphome à 85% mortel. Les dosages sont cumulatifs. C'est la cytogénétique qui permet de montrer ça. C'est le Pr Jérôme Lejeune, découvreur de la trisomie 21, qui a trouvé cela. Il aurait du avoir le Prix Nobel. Un enfant a 6 fois plus de chances d'être leucémique si ses parents dans le mois qui précède...[?]

J'entends mal: au précédent procès, j'étais condamné avant d'avoir été condamné.

Quand Mme Boquet est venue me voir, elle avait 5.000 plaquettes au lieu de 300.000. Dans son dossier, elle a fait un choc immunitaire; l'hôpital Foch est le seul qui ne dépend pas du CNTS et fait son business tout seul. Chez Aides et Act Up, ils ont des gens comme ça qui ne durent pas longtemps. Je n'ai jamais donné une transfusion de plaquettes; Mme Boquet 17 ans après a 130.000 plaquettes. je n'ai pas attendu de rencontrer Beljanski pour m'intéresser à ça.

J'étais électronicien dans la Marine avant d'être médecin, et ai inventé une télécommande pour éviter une forme de cécité. Ça a été construit par Dassault puis aux USA.

J'ai le droit de me présenter ici, J'ai été spolié la fois dernière. J'essaie de créer un dialogue.

- Avocat général: Pour l'instant c'est un monologue.

- Dr Thadée Nawrocki: J'ai travaillé sur la trisomie 13-17, moins connue que la trisomie 21.

Suite à une publication de 1975 de Beljanski et du Pr Lépine, j'ai remonté jusqu'à lui en 1977.

Ce n'est pas la peine de faire des tas d'examens, il suffit d'un test chromosomique. On a eu l'hostilité des hospitaliers: on détermine que l'effet de l'AZT c'était zéro: c'était pour nettoyer les paillasses, c'était la tornade blanche, il fallait que ce soit efficace pour tuer les virus.

Les produits Beljanski sont non toxiques et efficaces: c'est pour moi la définition d'un complément alimentaire. Au lieu de travailler sur des singes, de façon aléatoire, sans savoir si c'est applicable à l'homme, on aurait fait ce test, ça aurait supprimé des tas de services, d'emplois.

J'ai administré ces produits à mon fils, qui a maintenant 28 ans et une vie professionnelle remplie.

C'était en 1986, avant la loi Hurriet. Le représentant de l'éthique était souvent le Président de l'Ordre des Médecins départemental. Un m'a donne une malade à traiter en 1979, j'ai eu cette caution. Après avoir soigné cette fille, un médecin m'a demandé des produits une nuit et a traité sa femme pendant 6 ans avec.

Test de cytoplasticité, sur lequel on peut trouver le rapport du Pr Marzeau.

On avait un contrat avec l'institut Mérieux. les conclusions étaient tellement convaincantes; et le Pr Dangoumeau, directeur de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux, a donné l'autorisation.

Il y avait des soins au service du Pr Labat, du CHU de Brest. Vous avez une lettre du Pr Labat où il dit avoir soigné avec moi des malades qui se portent bien.

C'est l'institut Pasteur qui va faire cesser la collaboration avec Mérieux.

Je fais rapprocher avec le laboratoire Debat, et avec l'armée [il y a une] collaboration [sur l'intérêt des produits Beljanski] pour la radioprotection. Le Dr Bugiel, ami des Beljanski, avait constitué des dossiers; je suis moi-même venu avec 300 dossiers de malades. les laboratoires pharmaceutiques font avant 1986 des tests sur des pays pauvres. Mes 300 dossiers représentaient 2 milliards de centimes. Je n'ai rien demandé mais j'étais content, mon enfant était sauvé.

J'ai fait un monitoring au CHU de la Salpêtrière sur des cancers du sein. C'était un premier protocole avec un caryotype avant et après. Ceux qui n'avaient pas été traités avaient leurs chromosomes altérés, faisant le lit de prochains cancers.

Il y avait des essais de randomisation, à l'hôpital Saint-Louis, et des médecins qui tiraient les mauvais protocoles tiraient une tronche comme ça, car ils savaient que sur leur malade il y aurait de la casse. Maintenant ça se fait par ordinateur.

Par ultraviolet on repère les cellules cancéreuses.

Jacques Anquetil est venu me voir pour un cancer de l'estomac. Trois mois après, il était opérable par le Pr Tépard. Il y a des photos, qui ont été saisies, et qui montrent qu'il a pu s'en sortir. il est mort après d'une erreur médicale.

J'étais aussi médecin de campagne. J'avais le microscope le matin et l'après-midi je chaussais mes sabots de bois.

L'agriculteur peut être plus biologiste que beaucoup. Il voyait que ce qui lui arrivait arrivait à son bétail.

Malheureusement, l'arrivée de Silvestri a fait stopper la collaboration avec Debat, et j'en étais ulcéré. Les études, 3 ans, ça faisait 5 milliards de centimes. Debat m'a remis les documents que j'ai pu remettre aux Beljanski.

La fibrose est un excès de cicatrisation qui étouffe la cellules, qui vont refaire la même cancérisation.

J'ai passé mon diplôme de Méthodologie des essais cliniques, et à Montpellier d'Environnement et santé, Environnement et cancer.

J'ai ainsi pu me rapprocher de Donadio et Jean-Étienne Causse; j'ai pu générer avec beaucoup de diplomatie et de déplacements depuis la Bretagne, et Beljanski a pu venir pour un essai qui s'est relevé intéressant, un deuxième sur les ARN fragments.

Je n'ai fait que 3 publications dans COBRA, tout est dans des publications scientifiques.

Jean Cahn, de SIR International, est un homme de communication hors pair, mais ne connaissait rien à la biologie moléculaire.

Je me suis rendu au Chili pour contacter des cancérologues, bien financés par les mines de cuivre; c'est le 22 a Asnières, ce qui est français n'est pas bon, ce qui est américain est bon.

En 1992, j'ai accepté d'aller à Kiev avec Beljanski pour l'explosion de Tchernobyl. Les médecins étaient intéressés, mais les politiciens demandaient de l'argent pour qu'on traite des leucémiques: 2.000 F par malade.

Des malades venaient me voir, souvent sur l'indication de chefs hospitaliers, et on obtenait des résultats parfois miraculeux. Si on ne leur donnait pas ces produits, ils mouraient nécessairement.

Je n'étais pas un racoleur, mais un informateur pour des malades, des médecins.

On ne peut pas me faire un reproche d'un délit de tromperie, après toutes les vérifications que j'ai faites.

Je m'étonne d'être le seul médecin ici, et pas Kuyper qui a prescrit les produits à Mitterrand.

Je me tourne vers les parties civiles, dont je m'étonne de la présence.

L'Ordre des Médecins: un des présidents prescrit produits Beljanski.

La Ligue Contre le Cancer: Pr Labat est le premier représentant régional de la Ligue Contre le Cancer.

Act Up et Aides: je regrette qu'ils occultent leur liens avec Wellcome. Essai Concorde sur 6 personnes qui sont décédés.

Le Pr Montagnier, le 1er février 2002, demande aux médecins du Cameroun de tester leurs produits traditionnels.

J'étais dix ans au CHU de Brest, dix ans à Paris XIII pour les maladies auto-immunes. L'anthropologie s'intéresse aux facteurs de l'environnement.

Je me suis intéressé à ça car, en Bretagne: on disait qu'ils se mariaient entre eux, c'est faux: il y a des minéraux ferro...[?] dans le sous-sol et qui sont cancéreux.

Avec les produits Beljanski, on a réussi à guérir le syndrome de Philadelphie. Il n'y a pas besoin de perruque, on prend trois gélules. Novartis a reconnu cette efficacité.

- Présidente[?]: Ne vous énervez pas.

- Dr Thadée Nawrocki: Je ne m'énerve pas: c'est avec beaucoup d'amour que je fais ça.

Il y a trois enzymes: le deuxième, c'est la transcriptase inverse: Temin en 1970 pour les virus, Beljanski en 1972 pour les bactéries. Les cellules de l'estomac se rechangent toutes les demi-heures: on a un nouvel estomac toutes les 2h, alors que c'est très lent pour les cellules cérébrales. La télomérase agit sous forme de transcriptase inverse, Ça été publié il y a deux mois dans Science ou Nature, Ça existe chez l'homme: un anti-tumoral peut être un antiviral. J'attends vos questions.

Travail trois ans avec Debat; l'étude analytique faite par Mérieux a coûte 2 milliards de francs.

Un essai clinique vous savez comment ça se fait? on paye 2.000 F par malade, et aussi les témoins.

La demande d'AMM a été refusée en 1993 et 1996.

Les bonnes pratiques imposaient de passer par un laboratoire; à cette époque est intervenu Silvestri qui a fait capoter cette demande d'AMM. Debat était amical avec moi, il avait fait une enquête négative sur M. Silvestri, et ne voulait pas entacher la réputation de son laboratoire.

Silvestri a eu un fils décédé à 15 ans. Sa femme était enceinte. Le médecin, bientôt en vacances, voulait accélérer l'accouchement et a donné de la quinine. Finalement un autre médecin l'a accouchée une semaine après.

Il a voulu d'une façon humanitaire, s'est montré d'une façon désintéressée. Il avait des talents d'organisateur, mais séparait les gens, et c'était la croix et la bannière pour me faire rembourser, car il savait faire fructifier l'argent.

En 1989 figure au dossier ma démission de ce qui concerne COBRA. Pour ce qui est d'une AMM, vous pouvez compter sur moi, ai-je dit.

La commission consultative s'est opposée car dans le même hôpital il y avait l'essai de l'AZT.

Je n'avais plus de relation avec Silvestri, mais qu'avec Beljanski.

C'est moi qui ai fourni le contact de Beljanski avec les médecins.

Le service d'hématologie de Brest m'a demandé mon concours. j'ai eu le premier examen de Médecine prédictive.

J'ai participé à trois séminaires: l'un à Paris, l'autre à Lyon, le troisième à Marseille: 5.000 F pour chacun plus les frais de route. Je touchais 10.000 F par mois pour mes absences du cabinet médical. Voilà à quoi s'élevaient les riches émoluments que Mme Tarelli a voulu me mettre sur la peau du dos. Je n'ai pas été actionnaire. Si j'ai pu être dans des hôpitaux, c'est parce que j'étais indemne de toute participation à toute association. J'étais à la commission de recherche scientifique, jamais à la commission médicale.

On a été maladroit; M. Beljanski était remarquable; des gens frétillent autour. On avait la même affinité ethnique. J'avais de la sympathie avec les parents de Monique, son père qui est secrétaire de l'Académie des Sciences, que j'ai soigné.

Il y a eu deux périodes: une où je distribuais des médicaments fournis par Debat. On avait des notes de frais de 3.000 à 4.000 F par mois que je payais, ce qui a fait des frictions dans ma famille avec ma femme.

On voulait, à la petite qui est venue témoigner tout à l'heure, lui faire une amputation radicale du rectum.

En 1985, j'ai été forcé à prendre ma démission du service hospitalier brestois car j'avais travaillé avec Beljanski et qu'on avait des très bons résultats au service du Pr Labat, des Américains venaient, comme le conseiller littéraire de Fidel Castro. Je soignais gratuitement, ma femme en est décédée; Je me suis remarié. J'ai compris qu'on était responsable que de soi-même, et ça m'a ouvert.

Le Pr Dangoumeau était une autorité médicale qui autorisait l'utilisation des produits. Le Président de l'Ordre des Médecins du Finistère avait une clinique d'oncologie.

«En conséquence des résultats extraordinaires du Dr Nawrocki, nous nous séparons de lui.»: c'est à envoyer au Canard Enchaîné!

 

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