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Mirko Beljanski

L'informateur

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Procès de 2001: 1er, 2e, 3e, 4e, 5e jours,  jugement

Procès de 2002: 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e  jours,  jugement

Prix Charles-Léopold Mayer

 

Minutes du procès Beljanski

en appel en mai 2002 à Paris

 

Jeudi 16 mai 2002 : deuxième jour

 

 

- Présidente: Nous devons entendre les témoins: M. Boiteux, le Pr Stroun.

M. Boiteux à quel titre?

- Me Philippe Autrive: Ancien malade.

- Henri Boiteux: Je jure de dire toute la vérité

Pendant 12 ans j'ai été administrateur de l'Institut de Recherche Scientifique contre le Cancer, où j'ai terminé ma carrière scientifique.

La première chose, ayant été guéri par les produits Beljanski, j'ai été plus qu'étonné par le verdict. Puis j'ai découvert le verdict du procès de Saint-Étienne, qui est l'inverse de celui-ci.

La plainte est la face visible d'un iceberg.

Je remonte dans le temps car je comprends rien.

En novembre 1990, Beljanski est invité au congrès international de Monaco. Le titre de sa publication: "Cancer et sida. Nouvelles approches thérapeutiques".

Contre le cancer, les traitements par radiothérapie, curiethérapie et chimiothérapie ne sont pas toujours agréables.

Beljanski: traitement sans effet secondaire.

Décembre 1989: lettre du ministre de la santé qui répond à un quidam guéri qui ne comprend pas pourquoi on n'en parle pas.

Réponse du ministre: M. Beljanski est un chercheur de grande réputation, mais il fabrique des médicaments alors qu'il n'est pas pharmacien, les ordonne alors qu'il n'est pas médecin, alors que tout médicament à des effets secondaires. C'est Claude Évin. Donc il dit que le PB-100 n'est pas toxique.

En chimiothérapie, il est admis qu'un médicament, pour être efficace, doit être toxique, en espérant qu'il soit plus toxique pour les cellules cancéreuses.

La chimiothérapie a été inventée en 1942 aux USA. On n'avait rien d'autre.

Beljanski: j'ai trouvé une méthode simple qui me permet de distinguer entre une cellule saine et une cellule cancéreuse.

Vérité d'évidence sans preuve: on ne peut pas distinguer entre les deux.

Les chercheurs de l'IRSC n'étaient pas sur la bonne voie.

En 1975, il a trouvé le premier médicament, il s'en ouvre à Louis Servier, car il produit le produit qui l'intéresse.

En 1965, la France a été extrêmement fière d'avoir trois Prix Nobel de biologie, dont Jacques Monod: les réactions biologiques pour synthétiser les protéines passent par l'intermédiaire de l'ARN.

1970: dans son livre "Le hasard et la nécessité", la phrase qui conduit à ce procès: "il n'est ni observé ni d'ailleurs concevable que l'information passe de l'ARN à l'ADN. C'est l'un des principes fondamentaux de la biologie moléculaire." Jacques Monod interdit l'inverse.

La même année, un Américain étudiant sur les virus, découvre que grâce à un enzyme, l'information remonte de l'ARN à l'ADN.

Pendant ce temps, Beljanski travaille sur les ARN. Il a la même intuition que Temin, et en 1972, au congrès de Baltimore où Temin est présent, Beljanski présente la possibilité de la transcriptase inverse chez les bactéries, ce qui est plus important, car ce sont des êtres vivants: ça veut dire que c'est possible pour tout le règne vivant.

Ce qui est pire, c'est qu'un de ses amis, Pierre-Paul Grassé, en profite pour pavoiser, publie "L'évolution du vivant" en 1973: "L'encre de ces lignes n'était pas encore sèche." Grassé agite dans le dos de Monod le couteau que Beljanski avait planté dans le dos de Monod.

Monod devient directeur de l'institut Pasteur, membre des commissions scientifiques; un mandarin influent: il accorde bourses, postes.

Monod détruit la réputation de Beljanski chez les fonctionnaires qui ont le pouvoir technique dans les ministères.

Lorsqu'il a trouvé deux produits, médicaments, on lui dit que c'est impossible au ministère.

Nos chères autorités qui sont là pour défendre notre santé (sang contaminé, vaches contaminées) n'ont pas toujours pris les bonnes décisions.

Plainte de 1991.

Il n'a jamais voulu commercialiser, c'est un chercheur, et même un trouveur, je le souligne, car c'est assez rare au CNRS

Décembre produit RLB en 1970, breveté en 1973.

Il discute avec le laboratoire Mérieux à Lyon qui fait des essais positifs sur des animaux. Dans ces années là, Mérieux est en discussion avec Pasteur pour fonder Pasteur Production. Avec la réputation de Beljanski, ils ne peuvent pas travailler avec lui.

On propose à Mérieux un produit moins cher que le RLB.

En 1981, le fils Mérieux, moins au courant, a des contacts Gérard Biron de l'institut Servier. Proposition de production chez Mérieux pour tester.

Mon médecin de province, en 1994, m'a ordonné des produits Beljanski, qu'il a connu à un congrès en 1985 en Allemagne. L'information connue à l'étranger, revient en France par le bouche à oreille.

Il a produit et commercialisé les produits à son corps défendant, car très utiles pour les cancéreux. Le PB-100 est aussi très efficace pour lutter contre les virus à ARN: grippe, herpès, et sida! avec une bonne qualité de vie, ce qui n'est pas le cas avec les bithérapies et les trithérapies. Lorsque l'on sait cela, il est sain de refuser de prendre de l'AZT: c'est du nitrure, un poison. Tous ceux connus en tout cas, pour ne pas faire la même erreur.

La conclusion, c'est que derrière, il y a les mensonges de Jacques Monod sur Beljanski, son œuvre et sa carrière.

Les hautes autorités de la santé se trompent. L'accusation de trompeur apparaît à Créteil. Qui trompe qui? me demandais-je. Je ne l'ai pas dit, j'ai été un gentil petit garçon. Je pensais que cela suffisait pour faire éclater la vérité.

le procureur affirmait haut et fort que les produits Beljanski sont inopérants.

Il faut faire un compromis: quel compromis possible entre des thèses si opposées? Les juges ont pris le parti de l'accusation.

- Présidente: avez vous lu le jugement?

- Boiteux: Il y a le mot tromperie On n'a pas cru que ce que j'ai dit; ça veut dire que je suis un menteur

Je suis agrégé de physique et chimie.

Les membres ont les mêmes qualités et défauts qu'ailleurs: concurrence, coups bas. Personne en haut niveau n'a défendu Beljanski. Le point de départ, c'est l'attitude de Jacques Monod.

Ils n'ont pas voulu modifier. Ils se sont trompés, et messieurs les magistrats, ils vous ont trompés. Les produits Beljanski sont efficaces dans leur domaine: cancer, sida,

Le ginkgo biloba pour réduire et diminuer effets secondaires de rayons X, en particulier cirrhoses. RLB pour remonter le niveau des globules.

En 1990-1992 il y a le problème du sida. On pourrait essayer.

Laboratoire Lapeyronie à Montpellier, chez le Pr Donadio, 20 séropositifs, publié dans journal allemand en 1994, seulement 4 ans après les résultats: aucun journal français n'a accepté de les publier. S'ils avaient été négatifs, on n'aurait pas refusé de les publier.

En 1990, Pr Chermann à Marseille, Andrieu à Laënnec, Chantal Damais en 1993 à Paris: ces 3 chercheurs ont fait des études.

Andrieu, qui testait par intermédiaire et ignorait que c'était un produit Beljanski, le 5 mai et le 24 novembre: "Inhibition totale du VIH"; nº 914 de "Science et vie" de novembre 1993: le produit "H" est efficace lorsqu'ils ignorent que c'est un produit Beljanski. Ce sont des médecins, pas des malades dont on ne croit pas les témoignages, les autorités n'aiment pas croire les malades, il y a l'effet placebo.

Le 10 décembre 1993, Jean-François Girard demande à Jean-Paul Lévy de l'ANRS de tester.

J'ai toujours entendu du bien de Jean-Paul Lévy, qui fait partie de ceux qui refusent Beljanski.

Il demande aux Dr Damais, Pr Chermann, Pr Andrieu de préciser leurs conclusions, en sachant maintenant l'origine.

Le 24 juin: aucune activité spécifique antivirale: "aucune activité spécifique antivirale du virus du sida n'a été mise en évidence dans les tests en culture": contradiction totale.

Damais a pour patron Gentilini.

Je lis "test de sélectivité": je n'ai jamais entendu parler de ça pour tester un médicament: c'est introduit sans être défini, ce n'est pas scientifique, je bondis! "efficaces à des concentrations toxiques": l'opposé total en 1994 de ce qu'ils avaient dit: efficace pour tuer le VIH à une concentration de moitié de ce qui tue les autres cellules.

- Gérard Weidlich: Je prenais 12 à 18 gélules par jour, moins dosé. Maintenant 6, plus dosé

- Boiteux: moi pour mon cancer, 6 gélules de PB-400 (30% de produit actif au lieu de 10% pour le PB-100).

J'avoue, je continue à en prendre, car ça m'empêche d'avoir mal aux genoux pour mon arthrose.

- Avocat général: ça guérit tout? ça guérit aussi l'arthrose?

- Boiteux: J'en sais rien, je suis peut être un cas particulier.

Autre chose: des polypes dans les narines, ça pousse lentement, c'est pas gênant, on perd l'odorat, on perd un peu le goût, la nourriture est moins bonne. On ne connaît pas de produit pour les empêcher de repousser. En 1984, je les fais enlever avant que ça sorte du nez, ça saigne malgré des anticoagulants. En 1994, on me les arrache, et ils ne repoussent pas. Ça empêche la repousse des polypes dans le nez. ça empêche la prolifération des cellules incontrôlées.

- Avocat général: ça soigne tout. Vous attaquez des personnes absentes et même mortes.

- Boiteux: Je ne vais pas dire qu'un assassin mort (de Béziers[?]) est un ange. Jacques Monod s'est mal comporté.

J'ai fait exprès de ne pas parler des résultats de l'étude américaine, car c'est Beljanski qui l'a reçue et traduite.

- Me Isabelle Robard, avocate de Mignot: Un mandarin comme Jean-Paul Lévy peut faire une étude orientée. Qu'est-ce qu'une étude en double aveugle?

- Boiteux: Je ne suis pas biologiste; Jacques Lebeau témoin dans cette affaire a écrit un livre, il vous répondra.

Les chercheurs sont dans la mouvance de Jacques Monod, Jean-Paul Lévy comme d'autres.

Dans mes conclusions écrites, à la dernière page, les produits sont autorisés dans douze pays européens, des produits pirates de Beljanski.

Aux USA, c'est admis comme complément alimentaire, qu'on supprimera un jour, c'est en discussion au congrès, à la commission européenne.

 

- Pr Maurice Stroun: Je jure de dire toute la vérité.

Je viens rendre un hommage au Pr Beljanski.

Je suis biologiste, chercheur en cancérologie, à l'Université de Genève. Vu mon âge, je travaille dans un laboratoire.

Sur la base de sa découverte fondamentale, où il a découvert que le matériel génétique des cellules normales et cancéreuses est différent. sur ces bases, on a trouvé un ADN tumoral qui avait cette signature. Vu qu'il y avait un ADN tumoral, on pouvait détecter différents cancers en prenant quelques millilitres de sang, et découvrir les métastases. Au point de vue du cancer, c'est une découverte importante. En détectant l'ADN fœtal, on peut éviter des amniocentèses.

J'ai beaucoup admiré le Pr Beljanski. On n'a jamais remis en question ses travaux, mais il a découvert que le Bioparyl bloque la fibrose radique après les traitements anticancéreux. Lucien Israël l'a utilisé lui-même.

Le second produit, le RLB, formé de petits ARN, diminue les effets secondaires des traitements radiothérapeutiques et chimiothérapeutiques en évitant la destruction des plaquettes et remonte les globules blancs.

Sur le problème des effets secondaires des chimiothérapies ou radiothérapies, on connaît beaucoup de malades qui n'ont plus ces effets secondaires.

Le médecin peut faire une ordonnance pour un produit qui n'a pas d'AMM.

Il y a le pao, que Beljanski prétendait être anticancéreux et antiviral. Sur les animaux, les résultats sont écrasants (Pr Maurice à l'université de Genève), sur des souches humaines. Comme ce produit n'a pas d'effets secondaires, je conseille vivement à des gens autour de moi malades de prendre ces produits. Pour le produit en anti-sida, le Pr Jachertz a fait des effets sur des cellules infectées par le HIV. Le produit donné par Beljanski semble retarder la venue du sida sur des personnes HIV positif qui ne développent pas le sida. Mais autour de Beljanski il y a trop de gens qui ne développent pas le sida, il aurait fallu qu'il les sélectionne. Et on sait qu'il y a, dans cette salle, des personnes qui ont développé le sida et l'ont éliminé par ces produits. je conseille ceux qui sont séropositifs HIV de prendre ce produit.

J'ai rencontré Beljanski à un symposium chez Pasteur; j'ai été impressionné par ces travaux. Je l'ai vu travailler à Pasteur, à Châtenay-Malabry.

Il y a des études sur l'homme, par le Pr Israël; des malades. À Hong Kong, le test Beljanski est utilisé pour discerner un type de cancer fréquent en Chine, avec ne réussite à 90%.

À l'institut de Bâle, en gynécologie, ils étudient le test de l'ADN fœtal.

L'Allemand le Pr Tim a mis au point un test sur la prostate avec 80% de réussite

On n'attend pas que tout soit enregistré pour sauver des malades.

- Avocat général: Beljanski vous a-t-il fait part des difficultés qu'il a rencontrées?

- Stroun: Beljanski a eu tort de faire des découvertes atypiques.

- Présidente: on pourrait penser que le milieu scientifique privilégie les découvertes...

- Stroun: C'est une illusion, madame.

François Gros a renvoyé Beljanski de l'institut Pasteur. Beljanski ne faisait pas partie de l'establishment. François Gros, responsable de la mort de sidéens, légion d'honneur, secrétaire perpétuel de l'académie des Sciences. Beljanski était barré.

Il nous a fallu 23 ans pour que la communauté internationale reconnaisse nos travaux, aux USA, pas en Suisse. je sais ce que c'est d'avoir été barré par l'establishment scientifique. c'est un miracle qu'un grand professeur américain s'occupe de nos découvertes, et que le mérite en revienne à nous.

Beljanski avait un caractère difficile, individualiste, peu prêt aux compromis.

Je connais beaucoup de scandales scientifiques, mais c'est le pire, que la justice française lui ait mis les menottes aux mains...

[Sur des questions de Me Alain Molla, l'avocat d'Aides] J'interrogeais des médecins qui soignaient avec produits Beljanski, sur l'état de santé de leurs malades.

Les malades ne me téléphonent pas lorsqu'ils sont en trithérapie.

 [Réponses à Me Hervé Cabeli, avocat de Monique Beljanski] J'ai fait 150 publications scientifiques. 23 ans pour qu'une découverte soit reconnue par nos pairs, ce qui a aidé, c'est que ça aide à la détection de cancers. Cette découverte est liée à celles de Beljanski. J'ai fait une co-publication en 1989 avec Beljanski.

Le tort de Beljanski, ce qu'il n'a jamais fait: nous avons fait les paillassons, dans les symposiums, les congrès, en espérant qu'on s'intéresse à nous: un grand professeur s'est finalement occupé de nous. Beljanski n'a pas voulu se plier à cela, à courir le monde pour présenter ses travaux. On était deux, et ça facilite.

[Réponses à l'avocate d'Hérault] La biologie c'est la connaissance de la vie; un médecin, sur la base de la connaissance de la vie, doit soigner un malade. Moi j'ai un petit domaine.

- Me Philippe Autrive: Vous avez écrit une lettre à Jean-Paul Lévy, pour quelle raison?

- Stroun: Alors là c'est grave, très très grave. Premiers tests à Berne par Pr Jachertz. Il est parti en vacances aux Canaries et il est mort. Le Pr Lévy que je qualifierais dans la lutte contre Beljanski comme, je m'excuse, un second couteau, a fait fouiller dans ses bureaux pour monter un rapport. Il m'a répondu qu'il rectifiera à l'occasion. Je pense inqualifiable le Pr Lévy.

- Présidente: Il y a un fax de Perritaz qui envoie un certificat médical de Genève, en rétablissement depuis juin 2000, son état de santé ne permet pas de faire le déplacement. Un avocat aurait pu le représenter.

- Son avocat: Mais je suis là.

- Présidente: Hérault accusé de tromperie, exercice illégal de la pharmacie.

COBRA connu à la lecture d'une revue scientifique

- Hérault: Je suis hémophile, et ma mère transfusée après un problème de santé en 1981; son VIH révélé en 1987. C'était une des premières contaminées.

J'ai entendu parler de Beljanski dans Science & Vie, ma famille était abonnée. Je lisais jamais et ma mère était à l'hôpital. Au bout d'un an, Elle est passée de 60 kilos à 47 kilos. Le médecin dit qu'on ne peut plus rien faire. Il y en a pour 4 jours, une semaine. L'AZT a été arrêté, trop toxique. J'ai traversé la France pour rencontrer le président de l'association; Il m'a dit: "Rentrez chez vous vous recevrez les produits".

J'ai reçu les produits 3 jours après; j'ai demandé l'autorisation au chef de clinique, les ai mis dans la bouche de ma mère, puis j'ai demandé à sa voisine de chambre de les lui donner. 3 jours après, elle m'a téléphoné, alors qu'elle ne parlait plus, elle pouvait remarcher autour du lit.

J'ai demandé au chef de clinique ce qu'il en pensait. Il ne savait pas. Il m'a donné l'autorisation, et j'ai ramené ma mère [à la maison]. Au bout de deux mois, elle avait repris la conduite. Elle était suivie par un médecin généraliste. Ça a duré pendant 2 ans, puis il y a eu une chute, coma durant 2 mois. Elle avait une malformation congénitale, inopérable, et elle en est décédée en 1991.

J'ai pris des produits Beljanski pour des hépatites A, B, C, parce que je suis hémophile: la moitié en est morte. J'ai eu la chance de ne jamais prendre les produits [pour hémophiles] de Paris, mais ceux de Bordeaux et de Lille, moins contaminés.

Initialement je suis prothésiste dentaire. Je suis travailleur handicapé, je suis hémophile. J'ai 7.000 F de chômage. C'est difficile psychologiquement de demander à la Cotorep.

J'ai été administrateur. J'ai connu juste quand ils sont arrivés à Saint-Prim, J'ai rencontré Silvestri. Je venais trois, quatre fois dans l'année.

J'étais dans une profession sinistrée par la concurrence de l'Asie du sud-est.

Le directeur administratif était Claude Bertrand. J'ai été embauché pour le dossier de l'AMM et le développement de la recherche.

J'ai commandé et lu les documents du journal officiel pour l'AMM

Les produits étaient fabriqués par Gyfrer Barbosa à Lyon.

J'ai contacté trois sociétés, deux trop grosses (le virus du sida ne les intéressait pas, 80% des malades sont dans des pays pauvres; et les médicaments venaient de plantes, pas par synthèse: c'est mal protégé). La troisième a accepté

Pour un audit du dossier, on a rendez-vous à l'Agence du Médicament. Ça s'était très bien passé, avec des techniciens.

Le directeur du CRID était très bien, passionné, il m'a expliqué longuement.

Il manquait une mutagenèse (si le produit provoque des mutations ou pas) faite à Lille, et la pharmacocinétique.

Il fallait une validation des méthodes d'extraction des matières premières.

Le sang des rats a été transmis au CRID pour le tester.

Il fallait synthétiser un gramme de flavopéréirine. Il était synthétisé fin septembre.

On m'a dit que pour une AMM, il faudrait encore deux, trois ans. Il faudrait une ATU, qui n'est pas une démarche indépendante, mais une autorisation en attendant les résultats de la suite. Même si on a une chance sur 100 d'aboutir, il faut le faire.

À partir du moment où on arrive à sauver des gens, on arrive à se comprendre.

Puis il y a eu les 110 gendarmes, ça a tout arrêté.

L'accord du dossier a été donné trois jours après la fermeture de Saint-Prim.

J'étais salarié; mon employeur c'était l'association.

- Avocat général: Vous arrivez dans l'association, en neuf mois vous faites un travail remarquable. Le Pr Cahn, c'était quand?

- Hérault: C'était bien avant, mais c'était incomplet. Je me demande pourquoi il avait déposé le dossier. Ce qui manquait présentait deux, trois années. L'ATU nécessitait un, deux ans.

Après septembre 1996, je ne faisais plus partie de l'association, plus salarié.

Une ATU ne peut pas se faire en dehors du cadre de l'AMM, c'est quelque chose d'atypique, d'exceptionnel; il faut être dans une démarche d'AMM, ce qui était impossible à partir de l'intervention d'octobre 1996.

Ça fait longtemps que Silvestri n'était plus là.

- Avocat général: Vous avez dit à l'OPJ: "il m'a tout de suite paru comme un escroc". Brevets repris à Abraxas pour la société familiale Viva à 80% aux Beljanski

- Hérault: Dommage que le directeur administratif soit absent.

- Avocat général: Ce sont toujours ces gens là qui sont absents.

- Hérault: Je suis arrivé à Saint-Prim en 1995.

- Avocat général: Financement par l'association Le Patriarche, de bénévoles qui ont aménagé [les locaux].

- Hérault: Saint-Prim était une maison bourgeoise. C'était un laboratoire de recherche, pas de fabrication: le CERBIOL-2. Deux chercheurs, trois techniciennes, Beljanski, Mme Beljanski absente. Beljanski là en permanence, un fou de travail.

Je gagnais 16.000 F, je crois.

- Présidente: C'est étrange que l'association, en relation avec des chercheurs, médecins, vous ait choisi pour l'AMM. Il aurait pu s'en occuper.

- Hérault: Il avait confiance en moi, il aurait pas pu s'en occuper, c'était pas son genre.

- Présidente: Le CRID a été payé un million?

- Hérault: Je ne me rappelle plus. C'était horriblement cher. C'était pas assez avancé pour demander une ATU.

 

- Fabienne Joanny: Laboratoire de plantes médicinales, puis préparations pour la pharmacie, phytothérapie, produits naturels.

Contacts avec Beljanski grâce à mon père, dans une conférence. Beljanski cherchait un laboratoire, réunion avec Beljanski.

Dans mon catalogue, j'avais des extraits de végétaux. Je les achetais, les contrôlais, les conditionnais. Je m'occupais du gélulage

On se procurait les plantes dans le monde entier, on les concentrait.

Il y avait 40 ou 50 pharmaciens, mais que deux ici. Europhartek fabriquait aussi des produits mais n'est pas à la barre.

J'ai arrêté en 1993.

Beljanski me disait que c'était pour renforcer l'organisme, comme beaucoup de plantes. Après, c'est allé trop loin dans la communication.

Le Pr Cahn m'a donné les dossiers sur les produits.

Le ginkgo biloba est une plante, et le Gingkor est un médicament avec AMM; et il y a aussi des ventes en vrac.

La préparation magistrale doit être prescrite par le médecin et préparée par un pharmacien dans une officine.

Les extraits étaient hygroscopiques et hydrophiles. Il fallait des excipients dans une certaine atmosphère et ils faisaient appel à nous et Europhartek, car c'était difficilement gélulable par des pharmaciens.

Au départ, il y avait deux, trois pharmaciens puis ça s'est pas mal étendu.

J'ai eu connaissance de Dialogue, tout ça en 1993.

C'était des matières pas toxiques.

C'est vrai que j'avais beaucoup d'admiration pour M. Beljanski. C'est très long et très cher d'obtenir une AMM, il aurait fallu un laboratoire et qu'il s'occupe de ses recherches. Malheureusement ça ne s'est pas passé comme ça. Il était très en avant-garde. Il y avait des études au départ qui méritaient un investissement de laboratoire. C'était un problème d'argent. C'était un chercheur. Il avait peur aussi qu'on lui prenne ses informations, il avait déposé les brevets. Il aurait fallu qu'il soit mieux entouré au départ. C'est pour ça que ça a dérapé.

Lorsqu'on dépose un dossier, un laboratoire peut être intéressé à chaque étape. C'est très lourd d'obtenir une AMM pour un anticancéreux.

En tout cas, c'était un produit qui n'est pas toxique; ça n'a pas pu faire mourir des malades, c'est important. C'est un complément, comme d'autres qui sont sans AMM, utilisés en bithérapie.

En septembre 1993, mise en demeure d'arrêter la fabrication par le ministère par lettre recommandée AR.

Le 14 octobre 1993, je réponds au ministère.

Cahn rencontré fin 1991, au début. Il m'a dit plus tard qu'il voudrait être en conformité d'AMM. La préparation magistrale est personnalisée. Le médicament est standard, en boite. Les petites pharmacies demandaient par 1.000 unités, les grosses par 10.000.

On ne parle pas d'activité, lorsqu'il n'y a pas de statut de médicament, mais de tradition. Le ginkgo biloba: antioxydant, circulation sanguine...

Mon problème n'était pas de savoir les indications thérapeutiques, mais de contrôler la qualité du produit.

On trouve partout sur le marché (en diététique) du ginkgo biloba alors que ce n'est pas une plante libérée.

La pharmacovigilance concerne un médicament, pas un extrait de plante.

La pharmacovigilance s'exerce sur des chaînes avec des numéros de lots.

Non Libérées: les plantes qui sont sous le monopole de la pharmacie, sauf 32.

Sur le décret des 34 plantes libérées de 1979, c'est le nom vulgaire, pas latin, qui est indiqué.

C'est la publicité sur les produits qui a fait arrêter la production.

36 pharmaciens ont eu une ordonnance de non-lieu, et deux sont ici.

 

- Alain Picard: Il n'y a toujours pas d'AMM homéopathique; c'est dans l'air depuis des années.

En 1993, associé avec M. Devrières.

La pharmacie des Archers avait la réputation de s'occuper de médecine alternative, complémentaire (comme en dit en Angleterre).

On avait une réputation nationale pour la préparation magistrale. Des pharmaciens pouvaient nous demander de faire des préparations, on se doit de le faire déontologiquement, sinon on est puni.

Personnellement, j'ai été une fois à une conférence, rue Gaston Picard à Ivry, à l'époque d'Isa. C'était des produits Beljanski en demande d'AMM, et on a besoin de l'aide de pharmaciens.

J'avais entendu parler de Beljanski car on en entendait beaucoup parler dans le milieu homéopathique. Je l'ai rencontré une fois. Je me suis renseigné sur lui, j'ai été impressionné par sa quantité de publications, qui est rare pour un chercheur français.

Le médecin a la responsabilité du dosage, le pharmacien a la responsabilité de la qualité du produit, et des interactions avec d'autres produits.

On savait que ce n'était pas des produits toxiques, on n'avait pas de notion d'interaction avec d'autres produits, après des années d'utilisation sur des malades. J'ai toujours pensé que c'était destiné à des patients qui avaient des thérapies classiques, pour les protéger de chimiothérapies et radiothérapies. C'est en première instance à Créteil que j'ai appris que des patients prenaient cela en monothérapie.

Je ne connaissais pas Mme Joanny avant Créteil, je l'avais peut-être croisé dans un congrès une fois. Devrières et me Joanny se connaissaient.

Nous avons reçu la visite de l'inspecteur en pharmacie, en septembre 1993, et il n'a fait aucun commentaire. J'ai été surpris d'apprendre à Créteil qu'il y avait un arrêté en octobre 1993, et on n'en a trouvé aucune trace, aucune publication dans le Journal Officiel.

L'inspecteur a eu accès à tout, car on ne peut rien lui cacher, et je n'ai plus entendu parler jusqu'en mars 1994 où les policiers sont venus arrêter l'activité qui était de toute façon arrêtée.

Les spécialités pharmaceutiques sont souvent arrêtées, car on découvre 10, 15 ans après que c'est cancérigène. On est informé très rapidement, mais là il n'y a pas d'arrêté pour des matières premières, mais que pour des médicaments. L'arrêté ne peut pas exister, mais on en fait mention.

- Fabienne Joanny: Pour une plante, il peut y avoir un avis publié, communiqué, mais ce n'a pas été le cas pour les produits Beljanski.

- Alain Picard: L'inspecteur en pharmacie est l'émissaire du ministre.

- Fabienne Joanny: l'AFSAPS fait interdire produits toxiques pour des matières premières, ou des altérations.

- Alain Picard: Je n'ai pas le droit de demander la pathologie du client, c'est du domaine du secret médical. On intervient s'il y a une erreur évidente. pour les produits Beljanski, ça ne variait guère: 6, 8, 10 gélules par jour, jamais 50.

Ça potentialisait les effets de la thérapie classique, et prévenait des effets nocifs de la radiothérapie, qui est faite pour brûler la peau, des tissus: il y a des grands brûlés par radiothérapie, moins mais encore.

L'incompatibilité entre l'AZT et le PB-100? Des gens mouraient de l'AZT.

Le responsable de sa santé, c'est le malade, qui va mourir ou pas mourir.

Je ne vendais pas sous le nom de PB-100, mais sous le nom d'extrait de plante.

La molécule est synthétisée, mais l'extrait de plante contient plein de molécules.

Je n'ai jamais connu l'incompatibilité entre l'AZT et le PB-100.

Le choix entre 21 thérapies, c'est du choix concerté entre le médecin et son patient.

Il n'y a pas un produit qui signe LE cancer ni LE sida.

Le sida, c'est un virus qui est là, comme l'herpès, et s'exprime ou non, est corrigé ou non. Des gens sont plus ou moins forts, fatigués, d'où la notion de charge virale. À un moment, le malade est débordé par le virus.

Je vis en Australie, employé en tant que directeur, depuis trois ans, je gagne entre 23.500 F et 24.000 F par mois.

 

- Mignot, relaxé en 2001, pharmacien d'officine.

Une préparation, c'est une paillasse pour faire des produits, à la demande selon des prescriptions médicales.

Un soir, en avril 1993, un collaborateur pharmacien m'apporte une ordonnance, qui comportait un produit. J'appelle le médecin prescripteur qui m'indique un laboratoire. Je téléphone, c'était M. Alain Boquet, qui est venu quelques jours après, m'a expliqué la nature de ces produits.

Je suis poursuivi pour avoir vendu des produits dont je ne connais pas le nom: j'avais le nom des plantes.

La Pharmacie Homéopathique Centrale a une longue tradition de préparations, et il n'est pas étonnant que je reçoive beaucoup de clients.

Je n'avais jamais rencontré M. et Mme Beljanski, je ne suis jamais allé à Saint-Prim, au laboratoire d'Ivry.

J'ai acheté les produits à Isa durant deux mois. Les inspecteurs sont venus me voir pour les produits Beljanski. Première visite en août et deuxième visite en décembre, on ne m'a jamais parlé d'interdiction, ni fait de recommandation. Je n'ai reçu aucun courrier m'enjoignant d'arrêter la distribution.

J'ai arrêté d'en vendre en mars 1994 car je n'avais plus de stock, Mme Joanny n'en produisant plus.

 

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Mirko Beljanski

L'informateur

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Procès de 2001: 1er, 2e, 3e, 4e, 5e jours,  jugement

Procès de 2002: 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e  jours,  jugement

Prix Charles-Léopold Mayer