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Voyages

Amérique du sud, 2009: suite

 

 

Mercredi 9 septembre 2009

Miss Catalina and Mister Daniel Brown dans son quartier général

Arrivés à Punta Arenas, nous sommes allés au bistro habituel du couchsurfeur Daniel Brown, professeur d'anglais originaire de Cleveland. Nous avons rencontrés sa presque petite amie ("almost dating") Catalina et une néo-zélandaise qui j'étais en contact depuis deux ou trois jours par une couchsurfeuse d'Ushuaia qui la logeait. Elle a vingt-et-un ans et depuis trois ans, elle voyage sans cesse, enseignant l'anglais pour financer son voyage. J'avais très peu mangé et nous sommes allés dans une cafétéria puis dans la zone franche où je me suis acheté des gants, une paille filtrante en acier pour le maté et quelques pains au sésame. Nous sommes retournés au bistro pour internet et chercher nos affaires pour rentrer chez Daniel où nous discutâmes de la distribution des nombreuses pièces. La maison qu'il partageait avec un Chilien professeur d'anglais avait de nombreuses petites pièces qui servaient à enfermer des enfants déviants: il y avait encore des pièces des loquets du côté du couloir... Lorsque Daniel, son amie et son colocataire sont arrivés, nous avons bu un peu de vin chilien et je m'endormais. Je décidai d'aller me coucher avant les autres, tout habillé car la maison était froide malgré le chauffage.

Votre serviteur sous l'œil admirateur de mister Daniel Brown, par l'œil expert de missis Catalina

Ce matin, nous sommes vite partis, Belinda est pressée d'arriver à Calafate où elle a réservé une chambre à l'auberge de jeunesse.

Arrivé à la page 42 de Todo Modo, le livre de Leonardo Sciascia que je lis avec économie depuis le départ car j'ai peu à lire, je comprends que c'est moi qui ai souligné des mots, coché des paragraphes et répertorié quelques numéros de page à la fin, il y a peut-être une vingt ans, avant que je ne commence l'anthologie littéraire, et je n'ai aucun souvenir de ce livre.. Ce sera intéressant de comparer.

 

Jeudi 10 septembre 2009

A Puerto Natales, nous sommes allés dans les agences de voyage où nous n'avons pu prendre de billet pour Calafate que pour le lendemain matin à 8h. Nous avons acheté une excursion pour l'après-midi dans le parc national de Torre del Paine, avec un chauffeur et un van rien que pour nous deux. L'excursion dura huit heures, d'abord vers l'immense caverne du Milodon, du nom de l'animal préhistorique dont beaucoup de restes y ont été retrouvés, puis entre les lacs vers les montagnes enneigés. Nous avons fait une marche dans la colline, avec un vent tellement fort que j'avais l'impression que la Terre tournait dans l'atmosphère, puis une autre vers une cascade, et nous avons vu des guanacos, un condor, des sortes d'autruches et d'autres oiseaux.

Revenus, Belinda voulait tout de suite aller au restaurant alors que je voulais rejoindre la famille de couchsurfeurs, car il était déjà plus de 21h. Elle me suivit, et me dissuada par son stress et son émotivité d'aller faire des courses dans un supermarché. Le lendemain, à la frontière chilienne, elle me dira que j'avais raison, et je lui dis que ça aurait pris cinq minutes. Là, on se retrouve sans se nourrir toute la matinée.

Arrivés à l'adresse, je m'aperçus que c'était un restaurant, hésitant, mais une petite dame, semblant sortir d'un dessin animé, vint vers nous et nous fit entrer. Il y avait quelques uns de ses enfants et une couchsurfeuse de Lille, Mathilde, étudiante en agro-alimentaire. Elle connaissait Pierre Méneton, chercheur sur le sel, ou Jean Seignalet, auteur de L'Alimentation ou la Troisième Médecine. Elle connaissait même de nom René Girard.

Mathilde avait préparé un bon gâteau au chocolat et aux poires, et il y avait d'autres gâteaux sur la table et des petits pains intégraux. Je fus embarrassé lorsque Belinda exigea de la nourriture ("food"). Je me rappelle que Gabriela à Buenos Aires avait employé la même expression en voulant dire qu'elle voulait autre chose que des fruits...

La petite fille de neuf ans, très dégourdie, voulut me montrer deux fois un vidéo clip plus que sexy de Shekira.

Notre hôtesse était très bavarde, en espagnol seulement, et je somnolais. Je pus enfin aller dormir sur le lit superposé de notre chambre.

En uniforme pour l'école, même s'il fait un temps de chien

A la frontière chilienne, j'étais le dernier à passer et le douanier, après avoir exigé de Belinda un papier qu'elle eut des difficultés à trouver, fit de même avec moi. Cherchant partout, parmi tous les papiers que je gardais, je croyais que je l'avais quelque part. Le bus traversa la frontière sans moi, mais je trouvai finalement ce papier dans mon sac à dos resté dans la soute. Le douanier s'exclama sur le nombre de papiers que j'avais avec moi...

Dès la gare routière, je voyais que Calafate était touristique et soignée. J'appelai mon hôtesse Analia et allai à son travail. Elle s'occupait d'une firme de moutons et taureaux, dans une pièce surchauffée par un réchaud qui maintenait la température de l'eau pour le mate que nous partageâmes. Puis je partis me balader, achetai beaucoup d'oranges, de bananes et de cacahuètes, recroisai Belinda en ville. Après l'employée du bureau d'informations qui m'avait indiqué le chemin d'Analia, je vis une deuxième autochtone aux yeux clairs.

Comme Analia n'avait pas fini, je fis un second petit tour, puis avec son Renault Trafic sommairement aménagé en camping-car, nous sommes allés chercher sa fille Valentina, neuf ans, qui semblait bien dégourdie, sommes allés à l'hypermarché, puis elle m'a aidé à acheter un ticket pour une excursion vers un glacier demain. Renseignements pris, la route occidentale étant fermée jusqu'en novembre, je devrais repasser par Rio Gallegos et Comodoro Rivadavia pour aller dans le nord vers Esquel.

Analia a deux petites maisons. Celle où elle habite est encombrée de jolis objets.

 

Vendredi 11 septembre 2009

Après avoir rapidement laissé mes affaires dans celle où elle m'héberge, je suis retourné dans celle où elle loge, où nous avons discuté pendant qu'elle préparait des pizzas et que j'étais sur mon ordinateur.

Nous devions être neuf mais nous étions six, avec des Vénézuéliens et des Argentins. J'étais le seul à ne pas parler espagnol et je ne comprenais malheureusement pas toutes leurs blagues. Le dernier à être arrivé avait la courtoisie de me traduire ce qui se disait.

Couché à minuit et demi, je me réveillai difficilement sept heures après. J'allai au lieu de ramassage de mon bus où j'attendis plus d'une heure. Dans le bus, je m'endormais.

Depuis El Calafate, près de chez Analia, en attendant le bus pour le glacier

Une fois arrivé, il y avait une excursion en bateau que je n'achetai pas. J'allai d'abord dan la forêt m'approcher du glacier mais c'était impossible. J'allai finalement sur la très longue passerelle qui était interdite et pus m'approcher bien mieux que depuis le bateau. Mais cela prit du temps, et lorsque je reviens, il n'y avait plus de bus, plus personne, alors qu'il commençait à pleuvoir... Je demandai à la caisse pour le bateau, et on me dit que je devais monter 400 mètres, tourner à droite et continuer sur 800 ou 900 mètres. Arrivé au croisement, un employé m'emmena dans son estafette jusqu'à ce parking. Il n'était que midi trente et on devait rester jusqu'à 16h. Heureusement, je rencontrai Belinda comme je m'y attendais y nous nous baladâmes dans d'autres portions autorisées de la passerelle que j'avais suivie, avec heureusement des éclaircies.

Les miettes du glacier

Lorsque le glacier s'effrite (ce n'est pas parce que c'est le 11 septembre que c'est encore un coup de Dick Chesney)

Le glacier sur toute sa largeur (merci le 12 mm)

Le chauffeur me laissa près du centre ville, et j'ai dû faire le chemin à pied jusqu'à chez Analia, contre un vent terrible qui soulevait la poussière. Enfin chez elle, je l'entends qui vrombit tout autour de sa maison.

 

Samedi 12 septembre 2009

Plus tard, nous sommes allés à la gare routière chercher mes tickets pour Esquel, et Natacha, une Anglaise qui enseigne l'anglais à Barcelone. Encore ensommeillé, je suis allé me coucher à presque minuit alors qu'elles allaient à un fête folklorique, et au cours de la nuit est venu dormir dans la chambre un couple de Sao Paulo.

Encore quelques kilomètres de chemin

Le matin, nous sommes partis dans le Renault Trafic d'Analia, aménagé en camping-car, avec sa fille, le couple et Natacha, pour El Chalten où Natacha, le couple et moi avons marché vers le mirador des condors.

 

Dimanche 13 septembre 2009

Le soir, il y avait un grand repas où tous les aliments étaient cuits sur des plats enterrés sur un feu fait des heures auparavant. L'attente fut interminable dans le froid, je m'allongeai et nous mangeâmes vers minuit et demi. J'allai après me coucher seul dans ma chambre d'hôtel aux deux paires de lits superposés,

Ce matin, je suis allé avec Natacha vers le mirador du mont Fitz Roy. Nous avons rencontré une famille de cinq Marseillais près de leur camping-car et nous avons fait l'ascension avec eux. Ils font le tour de la planète en seize mois, après avoir récupéré leur camping-car à Buenos Aires: www.autourdumonde.joos.fr.

L'après-midi, avec le couple qui nous accueillait et leur petite fille, nous sommes allés avec la camionnette au bout d'un très long chemin qui menait à un lac près du Chili,  et où il y avait un grand bateau dont je me demande comment ils ont pu l'amener, comme les ponts sur le chemin ne supportaient pas plus de six tonnes.

Après être rentrés tard à Calafate, nous avons mangé des nouilles puis un taxi m'a emmené au terminal de bus où j'attends le premier de trois bus qui vont m'emmener à Esquel après demain.

 

Mardi 14 septembre 2009

C'était bien ennuyeux de passer toute la journée d'hier dans un bus entre Rio Gallegos et Comodoro Rivadavia.  J'ai refait le trajet que j'avais fait de nuit vers le sud, comme je n'ai pas trouvé de transport par l'ouest. Le même paysage désolé sur des centaines de kilomètres. Heureusement, il y avait deux films, d'abord la comédie Yes Man avec Jim Carey, un film qui m'avait tenté et qui m'a bien amusé et ému, malgré une moraline qui me laisse perplexe. Ils l'ont diffusé deux fois de suite Puis Taken, avec Liam Nelson (?), un film violent et assez atroce, mais prenant, justement... et que j'avais déjà vu il y a plus de deux semaines dans un de mes premiers bus. Par contre, je n'ai ni bu ni mangé car j'avais tout laissé en soute et je ne savais pas que dans ce bus, ils ne servaient rien.

Comme à Comodoro Rivadavia, j'avais deux heures avant le bus pour Esquel, je suis passé à tout hasard et à l'improviste au bureau du père de Maria Eugenia. Il m'a gentiment proposé de me connecter à internet, pendant qu'il donnait des cours de mathématiques à deux étudiants. Puis avec son épouse qui est venue le chercher en voiture, ils m'ont emmené à la station.

Dans le bus, j'avais chaud, de la fièvre, mais je ne voulais pas me découvrir. Le repas était mauvais, on mange des trucs indéterminables. Mais j'étais tellement fatigué, qu'après la séance d'extraits de clips ringards des années 80, je me suis endormi vers le début d'un film sur un tueur en série à Los Angeles.

A Esquel, je n'avais pas encore de nouvelle réponse des deux couchsurfeurs que j'avais contacté. Sur Skype, Markus m'a dit que c'était un village, et ce qu'il y avait à faire était des excursions. Déjà que ça me tente guère, alors seul, et avec l'impression déjà que j'aurais peut-être dû aller directement Bariloche, qu'il disait joli, tout comme Belinda... Alors j'ai fait une petite ballade qui m' a suffi pour prendre le bus suivant, je suis maintenant en haut tout à l'avant au Soleil, qui va m'amener à Bariloche en début d'après-midi. J'ai pensé que j'avais déjà pris beaucoup de retard avec mes rencontres, les frontières, les bus de jours. Aussi ennuyé par la recherche de couchsurfeurs, je me dis que je vais dans les jours suivants ne contacter que ceux qui m'ont déjà répondu à certaines étapes et prendre beaucoup de bus de nuit, pour ne dormir chez un couchsurfeur qu'à Valparaiso ou Santiago.

Markus m'a aussi appris qu'il était tombé malade en couchant dehors pour voir l'aube, pour faire une photo banale. On avait plaisanté là-dessus, à propos de la confusion entre beauté et originalité. Ca me rappelait un ami.

Sur la route, des montagnes enneigées, des forêts verdoyantes et un ciel sans nuage. Étonnamment, quelques hommes avec des bérets basques. Je n'ai pas trop regardé car je me distrayais avec les deux films diffusés: une comédie romantique (au plus mauvais sens du terme) avec Uma Thurman, et un film de Walt Disney, où de riches États-Uniennes vont visiter le pauvre Mexique en voiture décapotable luxueuse, avec un chihuahua qui porte un collier de diamant, des mini-jupes et des bottines, s'extasient sur les villages de pauvres et subissent l'hostilité de ces voleurs de Mexicains. En idéologie pro-capitaliste en toute "innocence", difficile de faire mieux, ou pire...

Arrivé à Bariloche, j'ai passé plus de quatre à déambuler, à faire des photos. Au bord d'un grand lac, avec les montagnes enneigées, c'est la ville la plus touristique que j'ai vue, avec ses alpagueurs pour les boutiques, son artisanat ringard, et des chiens Saint-Bernard pour se faire photographier...

J'aurais dû prévoir qu'il n'y avait pas de bus de nuit pour le Chili, et alors que j'ai eu des contacts pour Esquel, je n'en ai pas pour ici. Je reste dans la cafétéria d'une station service proche de la station de bus où il y a la wifi.

 

Mercredi 16 septembre 2009

Il était plus de minuit lorsque je quittai la station service. Personne n'avait répondu à mon annonce dans le groupe de Bariloche et je suis allé dormir dans une fourgonnette Citroën 2 CV que j'avais repérée, qui ne pouvait pas fermer, et qui avait plié en deux dans un filet au plafond, un matelas que j'ai utilisé.

 

Jeudi 17 septembre

Après une route entourée de neige, me revoici au Chili. J'ai fait l'erreur de n'avoir vu sur une carte que lorsque j'achetai  mon billet pour Puerto Montt que les bus s'arrêtaient à une grande ville, Osorno, avant de descendre à Puerto Montt. Je m'y serais arrêté, y aurai laissé mon sac à dos, avant de faire des étapes pour Puerto Montt et profiter du jour. Au Chili, contrairement à ce que j'ai vu de l'Argentine, il y a des autoroutes comme en France, y compris des péages.

J'étais curieux de voir Puerto Montt, car les avis que j'avais entendus étaient négatifs, à l'exception de Mathilde. Je vois les montagnes et surtout l'océan: avant-hier, j'étais au bord de l'Atlantique et maintenant déjà du Pacifique. La ville m'a plu, avec son bord de mer, son animation sur la rue commerciale, sa vue vers d'autres rivages, vers des monts enneigés, surtout depuis une petite colline avec des maisons en bois qui me faisait penser à Istanbul (la ville m'avait déjà fait penser à Stavanger). Il y avait même des pistes cyclables. La station de bus était touffue, mais je réussis à prendre un bus vers Puerto Varas dont m'avait parlé Markus. Le village était touristique, le Soleil déjà bas, et je ne trouvai pas le village si extraordinaire. Comme j'avais vu dans un blog parler aussi de Frutillar, j'y suis allé. Le bus me déposa au bord de l'eau, c'était mignon, mais déjà à l'ombre d'une colline. Pour retourner à Osorno, il fallait remonter à Frutillar Alto, et un chauffeur de bus me laissa croire d'y aller à pied alors que je compris que son bus y allait: peut-être préférait-il des passagers qui allaient plus loin ou moins chargés... En fait il y avait une double côte de deux kilomètres, double car lorsqu'on croit ça s'arrête de monter, ça recommence. Le bus que je trouvai arriva à la nuit, et je voulais d'abord me connecter à internet pour décider de ma prochaine étape. Un guide touristique me manque. Je ne savais pas qu'il y avait un Lonely Planet sur toute l'Amérique du Sud. Dans une cafétéria d'un hypermarché, je pus discuter sur Skype avec Markus qui était encore à Puerto Varas, et allait le lendemain à Valdivia, une ville avec beaucoup d'Allemands et parait-il mignonne. Alors je me décidai à faire cette étape avant Temuco, mais déjà que Temuco n'était pas assez loin pour passer une nuit en bus, ça allait être pire... Une charmante demoiselle vint me dire que le lieu était dangereux pour être avec un ordinateur. J'avais vu beaucoup de gardiens. La cafétéria fermait et je retournai à la station de bus où je trouvai de quoi aller vite à Valdivia. J'y étais à moins de minuit. La station était plus avenante, spacieuse, avec de grands bancs en bois avec dossier. Sur l'un, tout emmitouflé, un petit humain devait dormir. J'hésitai à y dormir, puis sortis et trouvai un buisson près de la rivière.

Ce matin, le temps était gris comme je ne l'avais jamais vu depuis mon arrivée. Valdivia était très paisible, avec de jolis coins, mais pas extraordinaire. Au bord de l'eau, après avoir vu un pélican voler, j'eus la surprise de voir plusieurs gros trucs de mer (éléphants, lions, enfin un animal de la savane) aboyés par quelques chiens. Puis un employé en fit déguerpir deux dans l'eau. A 9h30, j'étais dans le bus pour Temuco.

Temuco, que je prenais pour une grande ville, est un grand village comme Rio Gallegos, sans intérêt particulier. Un jeune homme m'a même demandé d'ou j'étais et pourquoi j'étais ici, mais en retard, il a pris un bus aussitôt. Après une longue marche vers un centre qui n'apporte rien. J'ai fait l'étape suivante à Los Angeles, prenant un ticket au dernier moment. L'employé m'a emmené dans un parking à l'écart de la zone d'embarquement et m'a fait monter dans un bus. Au moment de partir, nous n'étions que deux passagers et l'employé ferma des rideaux pour nous cacher. Dans ce grand bus, nous n'avons été que trois passagers et le chauffeur était bizarre, avec plein de dents métalliques. Je n'étais pas rassuré, et ne me reposai guère. A Los Angeles, la gare est loin du centre mais cette fois il y a une très forte activité commerciale, et même foule. Il y a des marchés couverts, des hypermarchés, quelques hauts immeubles.

J'ai enfin trouvé une connexion internet dans un restaurant ou j'ai donc mangé pour la première fois depuis un peu de miel ce matin.

Puis je suis parti pour Concepción ou j'avais des contacts.

 

Vendredi 18 septembre 2009

Ces contacts, je n'ai pas pu les contacter à temps. Alors que j'attendais à la cafétéria, la télévision parlait d'un choc frontal et un bus qui avait tué six personnes aujourd'hui à Los Angeles...

Puis je suis allé dormir près de la gare dans un champ près d'une rivière. Malheureusement, il a plu et ma housse de couette était trempée. Alors j'ai utilisé mon tripode comme piquet de tente pour l'éloigner et éviter d'être plus trempé. A cause de cette pluie, je suis retourné à 5h au terminal ou j'ai séché et me suis reposé. De 7h à 10h, j'ai visité la ville, les premières minutes dans la brume, puis le Soleil a alterné avec quelques nuages. A cause de la fête nationale, les rues étaient assez vides, les commerces fermés. Il y avait un centre piétonnier pas trop mal qui me rappelait les villes allemandes. Au retour, dans la ville qui me rappelait Nice il y a un an, j'ai traversé par hasard l'agréable université puis, presque arrivé au terminal, ai assisté à un défilé militaire.

Je ne savais encore ou m'arrêter sur le chemin de Valparaiso ou j'ai rendez-vous. En regardant la carte et les bus en partance, j'ai choisi Talca, aussi parce que la femme de ménage de ma mère vient de cette région.

Hier, je m'étonnais de voir un Chili si plat et surtout de ne pas voir les Andes à l'est, alors que je voyais des collines à l'ouest. Aujourd'hui, je vois ces montagnes enneigées.

 

Samedi 19 septembre 2009

Talca était plus que paisible, avec une grande rue commerçante très bariolée, avec la plupart des boutiques fermées, à l'exception notable d'une où j'ai acheté une énorme glace au chocolat et aux noix, qui m'a empêché de faire des photos et m'a donc arrêté. Je sais, ce n'est pas très déontologique...

J'espérais faire une autre étape et éviter Santiago, mais ce n'était pas possible dans les temps.

Sur le trajet entre Talca et Santiago, je savais que je n'aurai pas la tête à lire, je parlais donc en espagnol à ma voisine, Grace. J'enchaînai vite avec le premier bus pour Valparaiso où je m'endormis et réussis à arriver à pied chez mon hôtesse à 21h30.

Lorsque j'arrive à l'adresse de Maria Elena et sonne, un homme dans la rue me demande en français si je suis français. Je dis que oui et lui demande comment il l'a deviné. Il me répond: "A la face". En fait il allait comme moi chez elle, et devait savoir que je venais. C'est le fils d'un réfugié politique, qui a vécu en Suisse à Fribourg, puis en Espagne à Saragosse, qu'il a moins aimé à cause du racisme.

Bien que c'était un matelas gonflable que je n'ai pas assez gonflé, que je n'avais pas de draps, c'était bien agréable de dormir pour la première fois depuis cinq jours entre quatre murs.

Le matin, Soleil dans la salle de bain. C'est la première fois que je suis assis sur une cuvette avec le cul au Soleil, et c'est fort agréable.

 

 

Fin