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Technique photographique argentique (jusqu'à fin 2004)
Prise de vues
Très vite, après mes débuts en photo, le format
rectangulaire ×1,5 (24×36mm) ne m'a pas convenu et j'ai voulu faire du format
carré. Mon expérience en format 6×6cm ne m'a pas convenu à cause du prix, du
poids, du moindre choix en objectifs et en films, la moindre maniabilité. J'ai
alors décidé de transformer des appareils de format 24×36mm en format 24×24mm,
ce que j'ai fait avec des EOS. Je précise que, peu attiré par les travaux de
laboratoire, je ne recadre pas mes photos et les tire avec la marge noire de ce
qui est resté dans le néant. Pour cela, je préfère les appareils avec une
visée qui cadre 100 % de l'image.
Ensuite, par compensation pour certaines images, j'ai
été attiré par un format très rectangulaire, panoramique, et après avoir
utilisé des appareils à objectif tournant (des Horizon russes), j'ai transformé
des appareils (Canon EOS) en format panoramique 36 × 12 mm.
Comme optiques j'utilise:
- Un TS-E 24 mm à décentrement qui permet de placer le
point de fuite hors du centre de l'image (jusqu'à 11 mm); - Un EF 28 mm ouvert à f/1,8;
- Un EF 50 mm ouvert à f/1,8 et un EF 50 mm f/2,5 macro; - Un EF 85 mm ouvert à f/1,8; - Un zoom EF 28-135 mm; - Un zoom EF 100-400 mm à stabilisation optique qui permettent de faire des photos nettes avec un temps de pose assez long à la main; sur le 100-400, j'ai vissé une bague d'adaptation 77-72 mm (achetée chez Photo Muller, rue des Plantes à Paris) qui me permet d'utiliser, sans vignettage (la lentille frontale fait 67 mm et les focales sont longues), au lieu de filtres de 77 mm, des filtres de 72 mm comme sur le 24 mm et le 28-135.
- Un multiplicateur de focale de 1,4 et un doubleur
de focale;
- Un flash Canon 540 EZ
- Et aussi un filtre jaune, un filtre rouge, un
filtre vert, un filtre polarisant, quelques gélatines colorées, un trépied.
Films
J'utilisais des films assez sensibles.
En couleur j'utilise du film diapositif Kodachrome
200 qui a plusieurs avantages:
- Une grande stabilité des couleurs quand il est
conservé dans le noir (voyez les impressionnantes photographies en Kodachrome
prises il y a un demi-siècle par Jean Mallaury en Arctique, dans son superbe
livre "L'appel du nord");
- Une très grande accutance;
- Une puissance à encaisser des lumières très différentes,
par exemple des néons, sans guère nécessiter de filtrage correctif.
Le film 36 poses est vendu développement compris
environ 8 € chez des discounters (L.L. Diffusion à Marseille: www.lldiffusion.com,
ou en Allemagne www.ny-camera.com).
Je ne range
pas le film dans des caches pour diapositives, mais comme les négatifs, en
bandes de six photos, que j'agrandis ensuite sur du papier positif Ilfochrome
perlé: ce papier est le papier couleur industriel qui se conserve le plus;
c'est pourquoi il est très utilisé dans les expositions de photographie
artistique; d'autre part, on peut le développer à température ambiante, de 20
à 29º C; et il n'est guère plus cher que du papier noir et blanc (pour le
produit, je ne le renouvelle qu'avec une moitié de produit neuf). Le contraste
élevé du papier nécessite des masquages et l'utilisation d'un agrandisseur
couleur à la lumière très peu diffusée (Nikor 6×7 dans mon cas).
En noir et blanc j'utilise du Kodak T-Max 400 pour
son grain le plus fin dans cette sensibilité. Je le développe dans un révélateur
très dilué, du Kodak X-Tol à 1 + 3. Même si elle augmente un peu la
granulation, une telle dilution, par ailleurs plus économique,
augmente l'accutance, c'est-à-dire l'impression de netteté des
contours; d'autre part, une telle dilution diminue la puissance du révélateur
et limite le surdéveloppement des zones les plus illuminées (effet
compensateur). Avant, j'agitais très peu la cuve: quatre retournements
au début puis deux retournements toutes les deux minutes; ainsi, le révélateur
s'épuisait sur les zones les plus illuminées et agissait moins sur les zones
moins illuminées au bord de celles-ci; et inversement, le révélateur moins épuisé
par les zones peu illuminées va agir plus sur le bord des zones illuminées;
ainsi se produit un micro-contraste supérieur qui accentue l'impression de
netteté des bords (effet de Mackie). Mon temps de base pour avoir du contraste
était de 26 mn à 20°, chaque degré de différence étant compensé par un
ajout ou un retrait de 2 mn, avec 4 retournements de cuve au début et deux
retournements seulement toutes les 2 mn. Mais la dilution du X-Tol étant déjà la
limite maximale, j'ai décidé de revenir à un agitation classique de six
retournements toutes les trente secondes, et au lieu de multiplier le temps de développement
du T-Max non dilué par quatre, je le multiplie par trois (19,5 mn à 20º, avec
1,5 mn de différence par degré).
J'ai constaté une excellente conservation, car j'ai
utilisé sans problème du X-Tol dissout deux ans auparavant et conservé à
l'obscurité fraîche dans des bouteilles en plastique remplies à ras bord. Je lave les films avec de l'eau que je laisse à température
ambiante (18º au minimum) et que je remplace toutes les 5 mn. Au milieu du
lavage, afin d'augmenter la conservation de l'image développée, je fais un
bain au sélénium dilué à 1 + 200, avec une forte agitation durant dix
minutes, et que je jette ensuite;
Je fais un dernier rinçage avec de l'eau déminéralisée
avec un minimum d'agent mouillant (1 + 500) et je laisse égoutter la cuve une
heure avant de laisser sécher les films sur les spires dans une boîte en
carton un ou deux jours, évitant ainsi la poussière.
J'ai parfois utilisé le film infrarouge noir et
blanc Kodak, surtout pour des paysages, afin d'assombrir le ciel et de fermer
l'image, et d'éclaircir la végétation. Le meilleur rendu se fait par temps
ensoleillé, avec un filtre rouge. Une technique pratique est de laisser une gélatine
rouge sur le boîtier, derrière l'objectif.
La caméra photogréaphique argentique idéal
- Une visée à 100% pour voir la totalité de ce
qu'on photographie; l'intérêt de la visée à travers l'objectif est de voir
le plus précisément possible ce qu'on photographie tel que ce sera sur l'image
(Canon EOS 1, Nikon F4, F5, Minolta Dynax 9).
- Un test de profondeur de champ qui permet de fermer
à la visée le diaphragme à la valeur choisie; la position sous l'auriculaire
droit comme sur les Canon EOS 1 est excellente, surtout lorsqu'on doit tenir un
long objectif avec la main gauche.
- Un flash intégré (parmi les appareils à visée
100%, seul le Minolta Dynax 9 en a un).
- La mémorisation des données des prises de vue,
transférable sur ordinateur (Canon EOS 1V, Minolta Dynax 9).
- Un retardateur qui permet le prérelevage du miroir
afin d'éviter des vibrations pour les poses longues. - La possibilité, par des caches mobiles, de choisir le format à la prise de vue (le Hasselblad X Pan permet de faire sur le même film des photos de format 24×36 mm ou 24×65mm); ce serait encore mieux si l'on pouvait choisir un décentrement du format.
- Un verre de visée quadrillé.
- Des dos interchangeables pour changer de film sur
un même appareil (comme sur des appareils de moyen format; ou en 24 × 36 mm le Rolleiflex 3003 permettait de faire cela, mais avec un trajet de film trop tordu
et beaucoup de pannes).
- Une connexion automatique avec un posemètre à
lumière incidente.
- La mémorisation automatique de la mesure
d'une prise de vue précédente et la possibilité de la réutiliser, afin
d'avoir une unité sur des séries.
- Un interrupteur accessible avec un doigt de la main
droite lorsqu'on tient normalement l'appareil (pas comme sur les EOS 1 où on
doit alors utiliser la main gauche).
Des objectifs
idéaux
- Un zoom 24-70 mm f/2,8 à stabilisation optique
(j'ai changé d'avis depuis: je préfèrerais un 28-300 stabilisé et assez léger,
comme le Nikon.
- Un 50 mm f/2 macro (rapport 1:2) à stabilisation
optique (ou plutôt un 60 mm). - Un 14 mm à décentrement (un 14 mm couvrant le format 24×36mm permettrait sur des photos 24×24mm ou 12×36mm un décentrement de 6 mm sans plus de vignettage). Depuis, l'extraordinaire et unique Canon TS-E 17 mm est apparu et je l'adore!
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