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Critique des statuts et du règlement intérieur de

l'Union Populaire Républicaine (UPR)

 de François Asselineau

 

https://www.upr.fr/wp-content/uploads/2017/11/Statuts-et-réglement-intérieur-de-lUnion-populaire-républicaine-4.pdf

 

[19.07.2019]

 

Discussions

https://www.facebook.com/lucadeparis.fr/posts/10157432690176692?notif_id=1563606261754847&notif_t=feedback_reaction_generic

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Les statuts d'une association sont l'équivalent d'une constitution pour un Etat : ce sont les règles des règles, les règles fondamentales.

Je trouvais incohérent qu'Etienne Chouard, et des membres du Conseil d'Administration des Citoyens Constituants, censés défendre un processus constituant réellement démocratique, promeuvent ou soient adhérents de l'UPR de François Asselineau, un parti monarchique défenseur de la Cinquième République de Charles de Gaulle, qui dès le départ de sa rédaction par Michel Debré, se voulait non démocratique mais monarchique (accordant le plus de souveraineté à une personne, le président).

Comme un Gilet Jaune la défendait dans une discussion (« en sortant de l’Europe on retrouve notre démocratie et c’est le but de l’UPR »), je lui ai demandé les statuts, et c'est pire que je ne l'imaginais.

 

 

Lors du Congrès triennal (tous les trois) auquel tous les membres peuvent participer (11.1), le Bureau National de 29 membres (et 29 suppléants) est élu par un scrutin de listes, majoritaire à deux tours. Le gagnant prend tout. La tête de liste autodésignée (et qui a choisi les membres de sa liste) devient le président pour trois ans (art. 6 du RI), et il choisit et révoque le secrétaire général et le trésorier.

Les statuts de l’UPR ressemblent donc au régime présidentiel de la Cinquième République française. C’est un parti très monarchique.

 

Le président :

- nomme, place sous son autorité (14 et 15) et révoque le trésorier et le secrétaire (13) ;

- crée les commissions et groupes de travail (13) ;

- nomme des responsables nationaux (13) ;

- convoque le Congrès (11.3) et le Conseil National (12.3) ;

- remplace un membre du Bureau National par un suppléant de son choix parmi les 29 (16.5)…

- fait partie des treize membres de la commission de discipline, ainsi que six membres du Bureau National, dont il a constitué la liste, du délégué régional  et du délégué départemental de la zone concernée, eux deux  nommés par le Bureau National. Restent quatre adhérents tirés au sort qui pèseront moins d’un tiers (17.1). Le président préside l’exécutif et le judiciaire…

 

Le Bureau National :

- choisit et exclut (17-bis) les candidats aux élections ;

- nomme et démet les délégués régionaux et départementaux (16.2, 18, 19) ;

- radie, exclue des membres ;

- choisit les rémunérations de ses membres (16.4).

 

Alors que le Congrès ne fait qu’élire la liste dirigeante, hypocritement, il est affirmé qu’il est souverain :

« 11.2 - Compétence - Conformément au principe de démocratie et de souveraineté, le Congrès représente l'instance suprême de décision de l'Union Populaire Républicaine. Le Congrès débat et vote les grandes orientations politiques et stratégiques. »

Il a d’ailleurs été supprimé une déclaration antérieure qui accordait plus de pouvoir aux membres :

« Il approuve les actions engagées au cours des trois années écoulées et donne quitus, à la majorité des adhérents présents ou représentés, au bilan présenté par le Bureau National pour les actions conduites. ».

 

 

Pour conclure, la limite de l'UPR est cette absence démocratie interne, ce fonctionnement classique de parti Cinquième République alors que la demande démocratique est croissante.

Je ne crois qu'à un rassemblement démocratique où des personnes comme François Asselineau ne seraient que des et argumentateurs de propositions aux démocrates.

 

A une époque où les citoyens sont de plus en plus demandeurs de démocratie réelle, ce que les malins politicards professionnels comprennent bien depuis 2006 (Ségolène Royal et François Bayrou en 2006, Emmanuel Macron, Anne Hidalgo avec "Paris en commun", Danielle Simonnet avec "Décidons nous-mêmes!", Benjamin Grivaux avec "Paris Ensemble", etc,), il est paradoxal de miser sur un politicien qui aussi bon analyste du pasé historique soit-il, est aussi mauvais stratège pour la réalisation future de ses souhaits, alors qu'il ferait mieux de proposer ses idées dans un débat démocratique dans un rassemblement démocratique.

 

La seule "cohérence" que j'infère, c'est dans l'élite des Citoyens Constituants de se tromper dans la stratégie d'établissement de la démocratie depuis le début (en privilégiant la stratégie insurrectionnelle de Chouard avec les ateliers constituants plutôt que la voie électorale comme le M5E par exemple).

 

 

 

Annexe

"Crise à l'UPR : à qui la faute ?" : https://www.youtube.com/watch?v=5_I57RHvFpc [08.05.2022] 3:16 : autocratie et verticalité du parti.