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Démocraties représentative, participative, directe et indirecte ; et propositions d’organisation démocratique de l’État

 

La démocratie représentative, c’est-à-dire où le représentant choisi est libre de décider, ne reste une démocratie que si le citoyen peut à tout moment décider qu’autrui ne décide plus à sa place (c’est la démocratie liquide du Parti Pirate).

Dans les cas usuels, c’est de la novlangue car la démocratie étant la souveraineté (c’est-à-dire le pouvoir de décision supérieur) de la population, il n’y a pas de démocratie si les élus font ce qu’ils veulent, comme dans la constitution française où l’article 27 déclare que « Tout mandat impératif est nul. », le mandat impératif étant celui où le mandataire exécute une décision, et le mandat représentatif étant celui où le mandataire décide lui-même, et est donc souverain.

Le problème de la démocratie représentative, c’est que les citoyens auront tendance à transmettre leur souveraineté à des personnes selon leur réputation, et entretiendront un certain conformisme, un certain conservatisme en faveur de dominations actuelles. Par exemple, les industriels, en particulier depuis les polémiques des années 1950 sur la nocivité du tabac, ont payé des scientifiques pour faire douter de cela (et cela s’est reproduit pour l’amiante, le sucre, le gras, les OGM, les vaccins). Cela se produirait aussi dans le domaine financier. La population serait donc exclue de la décision et ignorante de ses motivations. Donc

La démocratie participative peut être de la novlangue dans le sens où dans une démocratie, les citoyens participent nécessairement, et semblerait faire croire qu’il pourrait y avoir une démocratie sans leur participation… Si on veut y trouver de la cohérence, il s’agit d’une démocratie où décident ceux qui ont la volonté de participer. Le problème, c’est qu’on constate que participent alors plus certaines catégories de la population plutôt que d’autres, et qu’on biaise ainsi la décision dans certains sens : il y a plus d’hommes que de femmes, plus de vieux (retraités ayant plus de temps) que de jeunes, plus de classes sociales élevées (et donc de riches) que de basses (et donc de pauvres, plus de conformistes (satisfaits du système actuel) que d’anticonformistes. C’est ce qu’on a par exemple constaté avec le Grand Débat organisé par le président Emmanuel Macron.

La démocratie directe est celle où la population décide directement, en particulier par référendums. Le problème essentiel est le temps qu’elle nécessite pour chaque citoyen pour s’informer, et la difficulté d’organiser la délibération. L’avantage est le concernement des citoyens.

La démocratie indirecte est de la novlangue s’il s’agit de la même chose que ce qui est appelé « démocratie représentative » où des élus décideraient à la place des citoyens. Par contre, il s’agit réellement de démocratie s’il s’agit d’un moyen économique de composer (par tirage au sort ou par panel) une mini-société statistiquement représentative permettant de dégager du temps à ces citoyens pour délibérer en assemblée publique, en particulier suite à des présentations de présentations avec iségorie (égalité du temps de présentation) de l’argumentation pour et contre une proposition. L’inconvénient est le risque de laisser la population dans l’ignorance des décisions et de leurs raisons, et d’aboutir à une hétéronomie (ces assemblées s’éloignent de la population et décident pour elles, faisant en particulier des règles pour augmenter leur souveraineté).

Un équilibre peut être trouvé entre les deux. S’il est fondamental qu’un changement constitutionnel doit être de la démocratie directe (comme en Suisse), on peut utiliser en amont la démocratie indirecte surtout pour dégager les propositions, les rédiger, les discuter, les délibérer, et la démocratie directe pour les valider par référendums. Il pourrait par exemple y avoir trois journées citoyennes annuelles trous les quatre mois, où seraient validées les propositions des assemblées citoyennes, pour constater ou non que les pourcentages des votes populaires s’approchent de ceux des assemblées.

Pour ce qui est de l’État, dans une société démocratique, il est exécutif, c’est-à-dire qu’il a pour fonction de réaliser les décisions citoyennes, et non de décider lui-même.

 

Il s’agit des administrations, des ministères, qui s’occupent comme l’étymologie l’indique, des choses minimes, le magistère, les choses supérieures, la décision, étant l’apanage de la population.

Si l’anarchie est l’absence de hiérarchie, l’existence d’un État exécutif des décisions populaires, faites en isocratie (égalité de souveraineté des citoyens), ne lui est pas contradictoire. SI l’anarchie est une absence de souveraineté, de commandement, de décision de quiconque, et donc d’une certaine anomie (absence de règles), il n’y a plus que la loi du plus fort, l’autocratie.

Pour ce qui est du contrôle des administrations, elles peuvent l’être par exemple quelques mois par les citoyens qui sortent des assemblées selon les commissions dont ils se sont occupés.

Lors des trois journées citoyennes, hormis les référendums validatoires, les tirages au sort de citoyens renouvelant par tiers les assemblées pour un mandat d’un an, il pourrait y avoir des élections à un tour sans candidats des ministres : sans candidats et à un tour pour qu’il n’y ait pas de campagne (qui entretiendrait l’utilité des partis politiques comme écuries finançant la carrière de leurs champions, mais qui n’auraient plus d’intérêt en démocratie), pour un mandat de quatre mois : ainsi chacun serait libre de mettre le nom qu’il voudrait pour chaque ministère, et chaque élu n’aurait qu’une majorité que relative et faible, mais pour un mandat très bref, renouvelé ou non (les citoyens voyant les suivants des élus et pouvant les faire gagner une fois suivante). On peut imaginer que seraient élues des personnes par exemple comme Nicolas Hulot pour l’écologisme, Patrick Pelloux pour la santé, José Bové pour l’agriculture, donc souvent des lanceurs d’alertes.