Journal philosophique de l'an 2004

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[France Inter radio, magazine Interception: France-Irak: Mensonges atomiques, enquête par Benoît Colombat, dimanche 4 janvier 2004 (rediffusion d'une émission de février 2003)].

|En février 1990, l'Irak achète aux États-Unis d'Amérique du Nord des détonateurs atomiques puis les copie; s'il n'y avait pas eu la guerre de 1991 contre l'Irak, des experts croient que l'Irak aurait eu la bombe atomique vers 1995: cela pouvait être une raison d'inciter l'Irak à attaquer le Koweït afin d'avoir un prétexte pour neutraliser l'Irak.

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[François Cusset, auteur de French Theory, sur la radio France Inter] René Girard est tabou dans l'intelligentsia française comme l'était Jean-Jacques Rousseau en son temps, à cause de son christianisme, son déisme, ce qui est philosophiquement incorrect.

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[Tome I offert d'une encyclopédie] Luc A, LucA.

[Moins quelques jours] |Ce passage de Molière est corrélé à l'hystérie, comme réaction, en particulier des femmes, à une oppression sociale: «Vous saurez donc, Monsieur, que cette maladie que vous voulez guérir est une feinte maladie. Les médecins ont raisonné là-dessus comme il faut; et ils n'ont pas manqué de dire que cela procédait, qui du cerveau, qui des entrailles, qui de la rate, qui du foie; mais il est certain que l'amour en est la véritable cause, et que Lucinde n'a trouvé cette maladie que pour se délivrer d'un mariage dont elle était importunée.» (Le Médecin malgré lui, acte II, scène 5).

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Le devoir de vote.

Les plus conservateurs, les vieux, votent plus et ont ainsi de l'influence sur la politique, alors que les plus jeunes, les plus mécontents votent moins et donc s'excluent d'eux-mêmes de la possibilité du changement qu'ils voudraient.

[Albert Camus: Le Mythe de Sisyphe (Folio), p. 20] Je hais trop le monde (comme je l'aime trop) pour me suicider; il me faudrait pour cela être indifférent.

Nation: culture, langage communs, tradition, le plus souvent depuis la naissance ou l'enfance.

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[Jean-Marie Domenach, 1967: Le Retour du tragique (Points Seuil); p. 138] Comme Rousseau, Staline, dans sa paranoïa, n'anticipe pas les réelles menaces dont il a beaucoup d'indices, mais celles qui se développent dans son imagination vide de stimuli.

[Moins plusieurs semaines] La psychose de Rousseau me semble s'être déclenché lors de son apprentissage chez un maître violent qui ne communiquait que fort peu avec lui et le laissait isolé, et de chez qui il s'est enfui au bout de quelques années, commençant sa vie d'errances; Staline aussi a eu une adolescence difficile, subissant violence.

|Une allégorie est une suite de métaphores reliant des éléments d'un ensemble à des éléments d'un autre ensemble.

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Ce qui nous crève les yeux est ce qui est devant nous.

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Peut-être faut-il distinguer responsabilité légale et légitime.

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La "télé-réalité" existait déjà: ce sont ces journaux télévisés qui distillent une "information" grossissante et tronquée, qui bégaient chaque jour des faits qu'ils n'ont guère le temps d'approfondir, et que les téléspectateurs ingèrent et assimilent comme l'étalon de la réalité totale.

François Furet, 1995: Le Passé d'une illusion (Essai sur l'idée communiste au XXe siècle) (Robert Laffont / Calmann-Lévy); p. 36: «Peu importe que cette bourgeoisie internationale soit difficilement concevable comme chef d'orchestre d'une guerre qui met au contraire aux prises ses différents rameaux nationaux.»

L'argument est faible car on peut croire que des marchands internationaux aient intérêt à vendre des armes, à augmenter la consommation de leurs produits par une guerre entre nations.

[p. 37] «Union sacrée»: union des classes ennemies contre l'ennemi étranger.

David Lynch: de plus en plus ma vie, ma conscience, s'est mise à ressembler à ses films.

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|[Gilles Perrault, 1978: Le Pull-over rouge (Ramsay); p. 374: «suggestion policière»] Comme d'habitude, il s'agit du rationalisme qui néglige le soubassement imitatif de nos comportements, y compris cette auto-imitation qui rend si difficile de revenir en arrière (cf. Le Traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens). Cette conscience que j'en ai est le fondement de mes combats. (Je n'ai vu qu'après avoir écrit ceci que Perrault parle de la volonté de «ne pas s'expulser soi-même de l'univers rationnel», de rester normal, comme les autres.).

Il faut que j'existe pour mes autres. / Je dois exister pour mes autres.

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[Marcel Mauss, Essais de sociologie (Points)] Une civilisation est une culture très élaborée, structurée et complexe, surtout contre la violence, pouvant être commune à plusieurs sociétés.

[Marcel Mauss, Essais de sociologie (Points); p. 31] |Un crime est un acte qui ôte illégitimement un autre individu d'une grande partie ou de la totalité de sa liberté.

|Un crime est un acte qui supprime illégitimement une grande partie ou la totalité de la liberté d'un autre individu .

|Selon les définitions suivantes, s'il n'y a pas intention de supprimer une liberté, il n'y a pas crime.

|Un crime est l'acte d'ôter illégitimement un autre individu d'une grande partie ou de la totalité de sa liberté.

|Un crime est l'acte de supprimer illégitimement une grande partie ou la totalité de la liberté d'un autre individu.

|La responsabilité est le fait de pouvoir être sanctionné pour les effets de ce qui est en relation avec soi.

|Par exemple, on peut être responsable (et puni) des dégâts que cause son chien ou son enfant de un an sur les possessions d'autrui; et aussi responsable (et récompensé) s'il gagne un concours de beauté.

[Marcel Mauss, Essais de sociologie (Points); p. 8] «Pour lui [Tarde], les faits dits sociaux ne sont ne sont autre chose que des idées ou des sentiments individuels, qui se seraient propagés par imitation. Ils n'auraient donc aucun caractère spécifique; car un fait ne change pas de nature parce qu'il est plus ou moins répété.» L'argument est insuffisant, car la répétition de quelque chose peut être créative. Par exemple, la répétition d'un son peut créer un rythme; la répétition de la chute d'une goutte d'eau peut faire déborder le vase et avoir beaucoup d'effets; ou l'imitation de l'appropriation de quelque chose peut causer beaucoup de violence.

[p. 16] «sont sociales toutes les manières d'agir et de penser que l'individu trouve que l'individu trouve préétablies et dont la transmission se fait le plus généralement par la voie de l'éducation»: où l'imitation, chassée par la grande porte de la sociologie, rentre par la fenêtre: d'ailleurs, ces manières, où sont-elles sinon dans l'esprit et le comportement des adultes modèles de l'enfant.

Si «l'égoïsme» (p. 21) n'est pas suffisant pour expliquer la variété des «droits de propriété», et si la «jalousie sexuelle» (p. 12 & 20) est insuffisante à expliquer la variété «des moeurs matrimoniales», ce n'est pas pour autant qu'ils sont nécessaires pour l'expliquer.

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[p. 124] «On peut appeler éducation (ou instruction) les efforts consciemment faits par les générations pour transmettre leurs traditions à une autre.»: Mauss ne définit pas l'éducation ni l'instruction, car il peut en exister de modernes qui transmettent quelque chose de nouveau, mais la tradition, qui se définit par le fait qu'un modèle est imité par la succession des générations; on peut se demander s'il ne tombe pas dans l'erreur qu'il dénonce (p. 20): «expliquer le phénomène par les vertus occultes des substances, la flamme par le phlogistique et la chute des corps par leur gravité».

François Gros, le Henri Kissinger de la biologie française contemporaine.

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[Philippe Val: Fin de siècle en solde (Le Cherche Midi, 1999)] L'auteur critique «l'épicier qui vend des yaourts périmés trois fois plus cher que le supermarché et se plaint d'avoir moins de clients» (p. 16), et dans une autre chronique critique «ces immondes grandes surfaces qui ont transformé la France en poubelle» (p. 52): c'est la limite de cette expression comique cathartique: on crache un peu sur tout en se purgeant, mais sans cohérence.

[Furet, p. 196] |Le totalitarisme est la politique d'un État où un pouvoir totalement monarchiste est pris (sous prétexte de réaliser une idéologie, de défendre une idéologie, une classe sociale, le prolétariat, les ouvriers, ou une nation, une race).

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[Philippe Val: p. 41: «Si tu as des moeurs idiotes, qui consistent [...] à couper le prépuce de ton petit bébé»] |Doivent être interdites toutes mutilations (irréversibles) sur un enfant, et en général sur autrui.

|Par exemple, excision, circoncision ou scarification d'un enfant doivent être interdites.

|Programme politique et moral

[Philippe Val, p. 106] De la même façon que je suis contre l'interdiction du tabac, je suis contre l'interdiction du port du voile par les femmes musulmanes; je suis contre le tabac à cause de ses effets sanitaires comme je suis contre le port du voile à cause de son sexisme, mais je crois que l'interdiction de quelque chose, tant que ça nuit ne qu'à soi, a des effets plus mauvais que bons.

[Philippe Val, p. 138-139] Si Val prête tant de foi à un article de Pierre Rossion contre Jacques Benveniste dans Science et Vie, j'espère qu'il aura lu les articles qu'il y aura consacré pendant vingt ans pour Mirko Beljanski, et s'appuyant sur une vérification de Charpak, j'espère qu'il se demandera s'il va accorder autant de foi à sa participation au lobby pro-nucléaire.

Aussi péremptoire sur le thème de l'homéopathie qui dépasse ses compétences scientifiques, il mentionne ailleurs «la dérive des continents» [p. 70]; or, sa découverte par Otto Keneger a été quasi-unanimement rejetée par la communauté scientifique durant des décennies. (Il mentionne aussi le rejet doctrinal de la physique de Galilée par l'église catholique durant presque quatre siècles.)

|Alain Aubert au Méridional en juin 1974: «J'ai vu l'homme sortir de sa 304 grise. Il tenait dans ses bras une forme blanche. J'ai cru qu'il s'agissait d'un paquet dont il voulait se débarrasser en cachette... mais jamais je ne me serais douté qu'il s'agissait d'un enfant!» [www.dossierranucci.org/Aubert.htm]

|Ça aurait pu être tout autant la nourrice translucide de Ranucci; mais surtout, Alain Aubert affirme là qu'il n'a pas reconnu d'enfant, et donc ça n'a pu lui avoir été suggéré qu'après. Comment peut-il alors ensuite évaluer l'âge de l'enfant «entre sept et dix ans»? D'après la taille du paquet blanc? Et que celui-là portait «un short ou une culotte de couleur blanche»? Et que l'enfant était tiré «par le bras»?

|La suggestion policière et l'autosuggestion de Ranucci étaient d'autant plus effectives que Ranucci se savait déjà coupable de faits qu'il voulait dissimuler ou minimiser: conduite en état d'ivresse très élevé, non-arrêt au stop, délit de fuite, et s'il s'en souvenait meurtre d'un chien.

|Par ailleurs, à propos des témoignages, je suis par expérience très méfiant, à cause de deux agressions dont j'étais victime et où je me suis trompé.

|La première fois, attaqué par des voleurs, les ayant suivis et m'agrippant à leur voiture alors qu'ils fuyaient, j'ai parfaitement mémorisé le numéro d'immatriculation, ce qui était primordial, mais je me suis trompé sur la couleur de la voiture, élément secondaire pourtant bien plus évident, croyant qu'elle était dorée alors qu'elle était rouge (ou l'inverse; maintenant je n'en suis plus certain...). Les autres témoins, spectateurs passifs et placides, avaient bien mémorisé la couleur de la voiture, et j'étais moi-même étonné de ma méprise.

|Agressé par un médecin qui avait failli me tuer avec sa voiture alors que j'étais à vélo, il m'avait donné un coup de tête sur le visage avant de s'enfuir. Un an après, n'ayant pas relu mon témoignage, interrogé par le président du tribunal, et ne me souvenant plus de la façon dont le chauffard m'avait frappé et qui m'avait fait tomber lourdement sur une chaîne tendue en hauteur alors que je tenais mon vélo et portais un lourd sac à dos, j'ai parlé d'un coup de poing et ce n'est qu'avec le rappel des faits que je me suis souvenu de la façon dont j'avais été frappé.

|Un autre point intéressant, à propos des tortures qui ne laissent pas de traces, est que ma chute sur la chaîne a causé des douleurs intercostales qui ont duré plusieurs semaines et troublé mon sommeil; mais, ce qui est bien connu médicalement, aucune blessure à l'origine de ses douleurs n'a pu être détecté par le médecin légiste.

|(Annexe personnelle sur les témoignages et les tortures)

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Une idéologie est un système d'idées, de représentations, de solutions pour les problèmes sociaux, changer la structure sociale.

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|Redistribution

|L'État doit donner la même somme à chaque chômeur, à chaque retraité, à chaque étudiant. Un retraité ou un chômeur peuvent avoir cotisé de façon privée s'ils voulaient plus de monnaie.

|Une part importante des taxes des États riches doit être redistribuée vers les États pauvres, et la circulation des personnes doit être aussi libre que celle des capitaux. L'immigration économique doit être combattue non par l'exclusion des pauvres des États pauvres dans les États pauvres mais par le combat contre la pauvreté des États pauvres, et pour qu'il y ait redistribution en leur sein.

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|Une surdétermination est le fait que dans un ensemble (représenté?) de causes d'un événement, il y ait plus de causes que nécessaire à cet événement (/à sa réalisation).

|Une sous-détermination est le fait que dans un ensemble (représenté?) de causes d'un événement, il y ait moins de causes que nécessaire à cet événement (/à sa réalisation).

|Une sous-détermination est le fait que dans un ensemble (représenté?) de causes d'un événement, il n'y ait pas les causes suffisantes à cet événement (/à sa réalisation).

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[Jacques Popin: Précis de grammaire fonctionnelle du français (Nathan); p. 70] |Une cataphore est une anaphore qui précède ce à quoi elle réfère.

|Par exemple, «ce» est une cataphore dans «Je vais vous expliquer ce point: comment distinguer ces deux emplois.».

[p. 58] |Une haplologie est le fait qu'un mot est utilisé dans deux fonctions différentes, plutôt que d'utiliser un autre mot.

Par exemple, il y a haplologie de «que» dans «On lui donné les mêmes médicaments qu'à son frère.» qu'on peut décomposer ainsi: «On lui donné les mêmes médicaments que [conjonction] ceux qu'on [pronom relatif] a donnés à son frère.»; il y a haplologie de «de» dans «Il vécut entouré d'enfants.» (au lieu de «Il vécut entouré de [préposition ] des [article] enfants.»).

«Disent les imbéciles» de Nathalie Sarraute est un roman sur le fait que ce que l'on croit être est créé par imitation.

[p. 149] |L'orgueil est la croyance qu'on est supérieur à ce qu'on est ou à ce que sont d'autres personnes.

|L'humilité est la croyance qu'on est inférieur à ce qu'on est ou à ce que sont d'autres personnes.

|La modestie est la croyance qu'on est identique, égal à ce qu'on est ou à ce que sont d'autres personnes.

|Une humiliation est une indication, dont on a la conscience malheureuse, de son infériorité relativement à d'autres personnes.

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L'orgueil est la croyance qu'on est supérieur à ce qu'on est ou à ce que sont d'autres personnes, ou la volonté de faire croire qu'on est supérieur.

|L'humilité est la croyance qu'on est inférieur à ce qu'on est ou à ce que sont d'autres personnes, ou la volonté de faire croire qu'on est inférieur.

|La modestie est la croyance qu'on est identique, égal à ce qu'on est ou à ce que sont d'autres personnes, ou l'absence de volonté de faire croire qu'on est supérieur ou inférieur.

12224

Projet de médiathèque alternative: "Alterna".

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[France Culture] Daniel Cohen, auteur de La Mondialisation et ses ennemis, explique que l'accélération des moyens de communication, loin d'amener une distribution des richesses, entraîne une agrégation. Il s'agit d'une sorte d'imitation, d'agrégation.

Un de mes atouts principaux est mon indépendance. Je suis exceptionnellement moins à la fois juge et partie que ceux qui avancent des "informations" opposées aux miennes. Je ne le fais pas pour un profit financier, ça me fait perdre un temps qui serait rempli par mes travaux de recherche, d'écriture, de photographie qui s'en trouvent ralentis de fait.

Médiathèque alternative populaire.

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Humour: Luca de Paris 1er (du premier arrondissement de Paris), Luca de Paris 1er (premier de la dynastie).

Au dos de deux articles du Monde sur Loïc Le Ribault (5 et 7 février 2004) se trouvent deux publicités pleine page du laboratoire multinational Sanofi-Synthélabo, révélatrices de l'envers du décor de la médecine et de la dépendance du journal (et du journalisme "de référence"). La première publicité argumente la nécessité de fusionner deux grands laboratoires afin de pouvoir financer des médicaments qui coûtent «en moyenne [...] 800 millions d'euros». Or l'organisme indépendant de défense des consommateurs fondé par Ralph Nader, Public Citizen, estime à 110 millions de dollars la somme maximum dépensée par une firme privée pour faire aboutir une entité chimique totalement nouvelle (Philippe Demenet: "Le scandale stavudine. Ces profiteurs du sida", dans Le monde diplomatique, Nº 575, février 2002; p. 22); et lors de son procès. Le Ribault a répété à la juge que s'il n'a pas homologué son silanol, c'est qu'il n'avait pas les 100 millions de francs (soit 52 ou 7 fois moins) nécessaires, et qu'aucun riche laboratoire ne voulait d'un traitement qui détruirait le profit fait avec leurs médicaments brevetés (comme si un laboratoire allait dépenser 100 ou 800 millions d'euros afin de prouver l'efficacité du miel comme cicatrisant).

[Frédéric Chambon: L'expert expertisé; dans Le Monde, 5 février 2004, p. 16] Je suis un radicaliste, tout à l'opposé d'un extrémiste.

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Une démocratie est une société où c'est le nombre de personnes qui a le pouvoir politique.

Le nombre est le plus souvent relatif (la majorité, ou une autre proportion, par exemple les deux tiers), parfois absolu (par exemple si une pétition signée par 50.000 permet de présenter une loi).

Un oxymoron peut être conceptuel ou symbolique, ou toujours symbolique, étant une trope

[Europe 1] On nous parle de "la loi de l'offre et de la demande", mais uniquement pour la vente, pas pour les métiers: ainsi, par exemple, lorsqu'en France, on dit qu'on manque de candidatures pour l'hôtellerie ou le bâtiment, il n'est nullement question d'augmenter les salaires ("l'offre") afin d'augmenter la demande.

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[Jon Elster: Le Laboureur et ses enfants (Minuit, 1986); p. 20] L'insomnie est l'incapacité à s'endormir ou la souffrance de ne pas réussir à s'endormir.

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[Discussion avec Yves Raducka il y a deux jours] Identité de la politique du gouvernement français contre les accidents de la route et contre le cancer: la lutte contre le "maillon faible", le citoyen, l'individu: c'est une "loi du plus fort".

"Le vrai coupable est le lampiste", ironisait Boris Vian.

[Robert Nadeau: Vocabulaire technique et analytique de l'épistémologie (PUF, 1999); p. 620-621] |Une rétrodiction est l'affirmation d'un événement passé auparavant inconnu ou non imaginé.

|Par exemple, Halley, en observant en 1681-1682 une comète qui portera son nom, grâce à la théorie de la gravitation de Newton,, put annoncer non seulement le retour au périhélie des comètes périodiques et prédire le ainsi le retour de cette comète pour 1758, mais aussi il rétrodit (expliqua) des apparitions de comètes observées sans savoir que c'était la même, ou non observées.

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Le défaussement du gouvernement sur les individus

|Un revenu minimal vital distribué à vie pour chaque personne. Ce revenu est distribué sans condition à chaque personne. Car lorsqu'il faut faire des démarches répétées et difficiles pour accéder aux aides, les personnes qui en ont le plus besoin ne sont pas celles qui y accèdent le plus. D'autre part, il est difficile de passer à une situation alternative par la suite si le revenu est conditionné par le fait de ne pas avoir d'autres revenus, les premiers revenus n'amenant aucune amélioration mais plutôt des tracas administratifs. Ce revenu est financé par l'impôt progressif sur les revenus ou profits.

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«Ce qui ne me tue pas me rend plus fort.», écrivait Nietzsche, ce qui est ne pensée volontariste, optimiste, quelque chose à quoi croire surtout pour ce qui nous rend plus faible; n'étant pas tués, vivant encore tant bien que mal, nous ne pouvons sincèrement, honnêtement, sans mauvaise-foi, ne penser que: «Ce qui ne nous tue pas ne nous tue pas.».

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(Une) analyse des élections présidentielles françaises de 2002

Lionel Jospin a fait l'erreur de ne pas démissionner un an avant les élections afin de prendre du recul et de les préparer. Premier ministre est un poste de bouc émissaire, de fusible pour le président. Lors des deux précédentes élections, les deux premiers ministres qui se sont présentés (Jacques Chirac en 1988 et Édouard Balladur en 1995) ont perdu. C'est une erreur qu'a voulu ne pas renouveler Jacques Chirac en refusant de devenir premier ministre en 1993; et c'est ainsi qu'il a gagné les élections présidentielles de 1995.

Lionel Jospin a fait l'erreur, voire la faute politique de renverser l'ordre des élections législatives et présidentielles pour des raisons électoralistes, pensant qu'il avait plus de chances de gagner les présidentielles contre Chirac que les élections législatives contre l'opposition, chaque opposition ayant remporté les élections législatives depuis un quart de siècle. Mais la France souffre d'un régime trop monarchiste, le pouvoir exécutif contrôlant le pouvoir législatif. Or le pouvoir exécutif ne devrait détenir que les moyens d'exécuter les lois décidées par un pouvoir législatif le plus collectif possible.

Le scrutin majoritaire à deux tours ne représente pas les souhaits des électeurs, et cela d'autant plus qu'il y a de candidats. Or l'élection présidentielle de 2002 était un record, avec seize candidats. Si l'on avait demandé de voter non pas pour, mais contre les candidats, Jean-Marie Le Pen ne serait pas arrivé second, mais probablement dernier (ce qu'indique les 82 % de votes contre lui au second tour, Jacques Chirac ayant fait un score moindre face à n'importe lequel des quatorze autres candidats).

Avec le mode de scrutin actuel, seuls les électeurs qui ont voté pour les deux premiers candidats ont eu un vote qui compte, soit en 2002 moins de 40 % des votes validés. Et finalement, le président a été choisi par les 19 % de votes validés pour Jacques Chirac, des personnes plutôt conservatrices (satisfaites de l'ordre social actuel), âgées, que ça ne dérangeait pas de réélire et d'amnistier un candidat accusé de détournements de fonds publics importants pour sa carrière et se faire élire.

Un mode de scrutin représentatif des opinions de chaque électeur sur chaque électeur serait un scrutin où l'on noterait chaque candidat (par exemple de 0 à 10), et où serait élu le candidat qui aurait cumulé le plus de points.

12252

Mais finalement ce sont Chirac (de droite) et Le Pen (d'extrême-droite) qui devenaient les deux présidents éligibles au second tour. La réaction de presque toute la gauche a été de se rallier à Jacques Chirac, soutenant une élection qui l'amnistiait de tous les soupçons judiciaires sur lui. Or l'élection de Le Pen aurait permis une cohabitation du parti socialiste. Mais vingt années de "diabolisation" hypocrite rendaient cette idée à peine pensable. Hypocrite car soit Le Pen et son parti le Front national sont considérés anti-démocratiques, anti-constitutionnels, et ils sont déclarés inéligibles, soit on les accepte normalement. Or rien n'a abouti à l'invalidation du Front national. Sur le plan du racisme, du machisme, Jacques Chirac était-il plus respectable? Lui qui fustigeait les immigrés pour les «bruits et odeurs dans la cage d'escalier», lui qui disait: «Pour moi, la femme idéale, c'est la femme corrézienne, celle de l'ancien temps, dure à la peine, qui sert les hommes à table, ne s'assied jamais avec eux et ne parle pas.» (1978). Et premier ministre de Giscard, il était très réticent à une loi autorisant l'avortement.

Je comprends les rares et courageuses personnes de gauche qui ne se sont pas ralliées à l'élection de Chirac: Arlette Laguiller (qui avait appelé à voter pour Mitterrand contre la droite à l'élection présidentielle de 1981 mais s'y est refusé en à celle de 1988), ou Lionel Jospin qui disait dans Le Monde du mercredi 24 avril 2002, p.7 (article intitulé «Jospin refuse de donner une consigne sur le «choix difficile du second tour»»): «Le choix est difficile. Je ne veux pas peser dans un sens ou dans l'autre. Réfléchissez-y bien. Essayez d'être dans la réalité, pas dans les mythes.». Ce mythe, c'est l'idée d'un Chirac plus respectable qu'un Le Pen, Chirac qui négociait des contrats nucléaires avec l'Iran et l'Irak, pays riches en pétrole qui n'en avaient pas besoin hormis pour faire des bombes; Chirac qui a retardé de deux ans le retour des otages français au Liban, faisant monter les enchères auprès des Iraniens afin de contrer la gauche française; Chirac ordonnant une attaque sanglante en Nouvelle-Calédonie entre les deux tours de l'élection présidentielle de 1988 afin d'augmenter sa côte de popularité, contre l'avis de gendarmes qui disaient qu'on allait au massacre: des indépendantistes furent tués après leur reddition (heureusement, Michel Rocard réglera plus heureusement ce conflit); les sommes colossales pillées à la collectivité.

Et il fallait être courageux pour ne pas hurler avec la foule. Durant deux semaines, on a assisté à une quasi-unanimité médiatique et d'opinion impressionnantes. Pour une fois, on sentait l'importance du secret du vote.

Il y a ceux qui ont décidé de ne voter ni pour Chirac ni pour Le Pen. Cela me paraît être une attitude lâche et hypocrite: "ils s'en lavent les mains", mais étant données les institutions, l'un ou l'autre sera élu, et il n'y a aucune influence officielle d'un taux de votes valides bas. L'un ou l'autre sera élu, et ceux qui ne votent pas, pratiquement, devraient considérer que c'est égal que l'un ou l'autre soit élu.

Quant à moi, je voulais que Chirac soit jugé par des tribunaux, et j'aurais voté pour n'importe lequel des quinze candidats contre Chirac. La gauche avait de grandes chances de gagner les élections législatives avec Le Pen président, et aucune avec Chirac président. Mais c'est comme si ces socialistes bon teint défendaient une nomenklatura, comme Roland Dumas compromis défendait un Chirac compromis. Au moins, connaissant les sondages, je voulais que le score de Chirac soit le plus faible, augmenter le score de la protestation. Quatre cinquièmes des voix pour Chirac, c'était consolider une politique de droite plus prononcée qu'il a mis à exécution depuis.

Mais Le Pen président, c'était pratiquement impossible, car les mythes sont et font notre réalité (ainsi beaucoup de personnes de droite croyaient que l'élection présidentielle de François Mitterrand en 1981 annonçait une dictature communiste et placèrent leur argent à l'étranger).

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Sida et poules émissaires:

Matt Irwin: SIDA et sorcellerie Vaudou, février 2002 (perso.wanadoo.fr/sidasante/critique/sesv.htm): cet article montre comment des personnes qui sont exclues, isolées, abandonnées, croyant elles-mêmes être très malades suite à un diagnostic de sida ou de séropositivité VIH, ont une dégradation psychosomatique de leur santé. Cela me fait penser à l'étude de Thorleif Schjelderup-Ebbe, rapportée par Boris Cyrulnik dans Paroles d'homme et mémoire de singe (Hachette, 1983, p. 264), cité par Luc-Laurent Salvador dans son texte sur René Girard et l'hominisation: «Il y a toujours dans un poulailler un individu brimé, battu, plumé, chassé des bons endroits. Cette poule se développe mal, sans cesse agressée, mal nourrie, mal apaisée, elle maigrit, épuise ses glandes surrénales et en cas d'épidémie résiste mal à l'infection.»

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[Roger-Paul Droit et Dan Sperber: Des Idées qui viennent (Odile Jacob, 1999); p. 76]

«D. S. - Quand je fais un effort de connaissance, je préfère que le résultat de cet effort soit une croyance vraie.

R.-P. D. - Par définition?

D. S. - Ce n'est pas une question de définition. Ce n'est pas tautologique.»

Une connaissance étant une croyance vraie, faire un effort vers elle, c'est nécessairement la préférer; c'est donc tautologique.

L'éditrice Odile Jacob semble coutumière dans le fait de susciter des livres de débats assez stériles, provoquant une graphomanie de personnes notoires qui n'avaient aucune volonté autonome de faire un livre qui tombera dans l'oubli.

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La Sculpture de soi: Michel Onfray est un "sculpturiste": comme d'autres compétiteurs sculptent leur corps, il exhibe sa force d'esprit.

12271

À propos de l'envie, il écrit dans Les Vertus de la foudre (Grasset), p. 54: «Sans elle, pas de désir mimétique, cher au cœur de René Girard, pas de modèle»

Il est révélateur qu'Onfray inverse la réalité, en faisant de l'envie le socle de l'imitation, alors qu'elle n'en est qu'une modalité.

Et il rabaisse aussi l'admiration, qu'il occulte, à l'envie: «Sans envie, pas de Schubert se structurant selon Beethoven, pas de Sartre se réalisant par rapport à Flaubert, pas de Michel-Ange se déployant en regard de Vinci.» (p. 54).

Il confond aussi orgueil et modestie, (et modestie et humilité), p. 55: «L'orgueil est condition de possibilité d'une juste installation de soi dans le réel: sûrement pas aussi bas que le souhaiteraient les ???, pas forcément aussi haut que le voudraient les vaniteux.»: il ne s'agit pas d'orgueil, mais de modestie.

Parfois, il a trop de talent pour écrire bien. Il devrait aller à l'école de Stendhal et Gustave Flaubert.

12272

La lutte contre l'injustice sociale ne justifie pas la glorification de l'envie, la colère.

Comment justifier la glorification de la gourmandise («Trop manger, trop boire», p. 51: déjà le «trop» est révélateur), que ce soit par les effets sur sa santé, que ce soit surtout sur le fait de priver les autres de nourriture, les riches voulant consommer beaucoup de viande qui accapare une grande partie des sols pour une rentabilité nutritive bien plus faible, ou exploitant les sols des pays pauvres pour avoir leur café, leur cacao. Glorifier la gourmandise, c'est glorifier une Amérique du nord et une Europe de l'ouest obèse et malade, et une Afrique, une Amérique du sud affamées.

12273

P. 104: «indéfectible confiance en l'individu doublée par un pessimisme à l'endroit du social, du groupe et du pluriel, condamnation de toutes les cristallisations grégaires»: quel romantisme, et quel manichéisme!

12274

P. 249: «J'ai plus souffert de peines de cœur en amitié qu'en amour et je crois savoir aujourd'hui leurs généalogies dans l'envie installée en tiers entre ceux à qui je donnais mon amitié et moi.», «L'envie est passion d'impuissant.»: là l'envie n'est plus un des «sept péchés capiteux» (p. 249).

12277

Vincent Descombes, 1995, La Denrée mentale (Minuit), p. 53: «Il me semble qu'une philosophie est analytique si elle conçoit l'activité philosophique comme l'effort pour traiter les questions par des distinctions logico-linguistiques (conceptuelles).» Je fais donc de la philosophie analytique.

12279

[Vincent Descombes, 1995, La Denrée mentale (Minuit), p. 161-162]

|Une conversation est un système de communications parlées comprises réciproques à propos des mêmes choses.

|Une conversation est un système de paroles communicationnelles comprises et réciproques à propos des mêmes choses.

|Par exemple, un dialogue de "sourds" n'est pas une conversation.

|Un dialogue est un système de communications parlées réciproques entre deux personnes.

12295

Le problème, dans les "débats" (ou controverses) sur la paranormalité comme sur d'autres est que les adversaires ne parlent pas forcément de la même chose, et refusent la confrontation sur le même terrain.

Dans Devenez sorciers, devenez savants (Odile Jacob, 2002), l'argumentation principale des physiciens Georges Charpak et Henri Broch, reprenant celle d'Eugène Chevreul, contre la radiesthésie est d'affirmer qu'il s'agit de mouvements musculaires involontaires et non d'un «fluide radiesthésique» (p. 128). Ils s'attaquent à des praticiens qui n'ont pas de théorie et ni donc de connaissance des limites de leurs pouvoirs au lieu de s'attaquer à un autre physicien (dont il est fait très brièvement allusion bien plus loin p. 188: «un physicien de talent»), Yves Rocard, qui dans La Science et les sourciers (1991, Dunod), affirmait que: «La baguette fléchit par baisse de tonus des muscles qui la tiennent, petite perturbation corporelle causée par un champ électrique lié aux potentiels d'électrofiltration engendrés par l'eau qui filtre dans les milieux poreux. Les courants d'électrofiltration, formant des circuits fermés dans la terre, y établiraient des petits champs magnétiques. Ce phénomène fut découvert par Quincke en 1850.» (p. XI-XII).

Qui a tort? qui a raison? comment savoir? L'autosuggestion qu'avancent très judicieusement Chevreul, Charpak et Broch existe de toute façon dans tous les domaines, et même dans les cas d'efficacité réelle (exemple de médicaments ayant un effet bénéfique réel indépendant de l'effet placebo qu'ils ont en plus: ce n'est pas parce qu'il y a de l'autosuggestion que cela invalide tous les médicaments).

Opposer controverse et conversation.

Dans le pays où le lobby nucléaire est le plus puissant, surtout à l'égard de l'enseignement de la physique, les physiciens français Charpak et Broch recommandent de «prendre en compte et comparer toutes les ressources qui s'offrent à l'humanité, sans céder à la démagogie des groupes les plus bruyants ou les plus richement dotés» (p. 178). Précaution rhétorique qui ne les empêche pas de vanter l'énergie nucléaire: «La misère qu'engendrerait une population excessive par rapport aux ressources de la planète serait génératrice de beaucoup plus de dégâts que ceux produits par un accident, nucléaire ou non.» (p. 178-179); «Il faut aussi tenir compte des nuisances des sources d'énergie alternatives qui présentent parfois des dangers considérables sur lesquels les "nucléophobes" viscéraux ferment pudiquement les yeux.» (p. 169). Ils appliquent la logique de toujours plus la même chose, la seule énergie alternative qu'ils évoquent est celle utilisée par les «voitures particulières» (p. 167) avec leurs «fumées d'échappement» (p. 176), sans dire qu'il s'agit du seul pétrole. «Neuf milliards d'humains» (p. 167) ne peuvent pas consommer autant de pétrole que les quelques millions les plus riches, donc il faudrait plus du nucléaire. Devant ne alternative aussi ténue, comment ne pas être d'accord. Mais lorsqu'on sait que des familles (comme Patrick et Brigitte Baronnet) ont résilié leur abonnement à Électricité de France depuis des décennies et sont autonomes dans leur production d'électricité avec de l'énergie éolienne et solaire, on peut se demander si ces physiciens n'ont pas une perspective étroite.

Ils disent qu'après l'accident de Tchernobyl, «il est possible que quelques dizaines de milliers» de personnes «aient contracté, ou contracteront, un cancer en conséquence de l'accident» (p. 168-169), mais ils ne parlent pas du fait qu'on évité de faire un registre officiel et que la mortalité est évaluée à 15.000 à 30.000 personnes: il ne s'agit avec eux que de cancer, qui laisse toujours imaginer la rémission, pas de mort.

12288

Le capitalisme (cupidité) et la camelote.

12291

[France Culture, sur Leibniz] |La compossibilité est le fait pour des choses d'être possibles ensemble.

|La compossibilité est le fait pour des choses que la possibilité de l'une n'implique pas l'impossibilité d'une autre.

|L'incompossibilité est le fait pour des choses de ne pas être possibles ensemble.

|L'incompossibilité est le fait pour des choses que la possibilité de l'une implique l'impossibilité d'une autre.

|Par exemple, lever mon bras droit et mon bras gauche simultanément sont compossibles; lever et baisser mon bras droit simultanément sont incompossibles.

|La conécessité est le fait pour des choses de ne pouvoir exister réellement, être réalisées ou réelles l'une sans l'autre.

12294

|L'allopathie étant une thérapie par une autre chose et l'homéopathie par une même chose, la vaccination est une homéopathie.

12295

[Sciences et Avenir, nº 680, octobre 2003; p. 87] |Le mouillement est l'étalement d'un liquide sur une surface.

|Par exemple, l'huile mouille plus que l'eau et celles-ci plus que le mercure, car l'huile fait une plus grande tache que l'eau, et le mercure se rassemble en gouttelettes qui roulent sur la surface.

[Vincent Descombes, 1989: Philosophie par gros temps (Minuit); p. 18] «On ne peut pas tirer une prescription d'un jugement de fait.» Je suis en désaccord: lorsqu'on sait ce qu'est devoir (faire quelque chose de bien), on peut en déduire ce qu'on doit faire.

Vincent Descombes l'argumente bien la page suivante: cette eau est empoisonnée, donc tu dois ne pas en boire (c'est mal, mauvais d'en boire).

[Le Code de la Famille algérien] Dans les lois, il doit ne faire mention ni d'hommes ni de femmes, mais que de personnes (et même de personnes enceintes, car il se pourra que la médecine permette des hommes enceints). On pourra parler de personnes faibles, handicapées, d'enfants.

[Donald Rumsfeld] Il y a le connu connu: c'est qu'on sait qu'on sait; il y a l'inconnu connu: c'est ce qu'on sait qu'on ignore; il y a l'inconnu inconnu: c'est ce qu'on ignore qu'on ignore; y a-t-il du connu inconnu: ce qu'on ignore qu'on sait?

Il est anormal de demander aux hébergeurs de contrôler le contenu des sites. Ce sont des distributeurs, voire l'équivalent d'imprimeurs, mais en aucun cas des éditeurs. Dans le domaine du livre, seuls les éditeurs sont coresponsables du contenu avec l'auteur, pas les distributeurs ni imprimeurs. Sur internet, il s'agit la plupart des fois d'auto-édition.

12299

47 députés français de l'UMP proposent de rétablir la peine de mort pour les terroristes, afin d'éviter de tenter de les faire libérer par divers chantages (proposition de loi nº 1521, enregistrée le 8 avril 2004 à la présidence de l'Assemblée nationale). C'est ridicule. Il devra y avoir de toute façon une instruction, un procès, un procès en appel, une cassation, un délai pour la grâce présidentielle. Autant de temps pour exciter encore plus de violence par une violence létale légale. Ils invoquent aussi «une fermeté exemplaire»: en effet, cette fermeté sera un exemple imité par les malfrats, comme ça a toujours été le cas.

12302

La rivalité envieuse, jalouse, vindicative: Salomon juge deux prostituées qui se disputent la maternité d'un enfant, l'autre étant mort. Afin de mettre fin à cette rivalité, il propose de le couper en deux. Une accepte, l'autre préfère donner l'enfant à l'autre afin qu'il vive. Les deux femmes sont rivales, mais chez celle qui préfère perdre la possession, la maternité de l'enfant s'intéresse à l'objet de la rivalité, la rivalité restant secondaire; et celle qui préfère la mort de l'enfant est dominée par l'envie, s'intéresse avant tout à ce que l'autre n'ait pas plus qu'elle.

[http://daniel.lance.free.fr/3article2.html] «On peut se demander si la révolution sexuelle n'est pas d'abord le produit du respect même qu'inspiraient les interdits dans la période antérieure, assez longtemps prolongée pour faire tomber dans l'oubli la nécessité naturelle de ces interdits, et cette nécessité alors se réaffirme brutalement, comme elle l'a sans doute déjà fait dans le passé en raison des transgressions massives dont ses principes font l'objet.» (René Girard, «Des pestes médiévales au sida: le danger des extrapolations abusives», Sida, épidémies et société, 20-21 juin 1987, Fondation Marcel Mérieux, Fondation des Sciences et Techniques du Vivant, Éditeur Charles Mérieux, 1987).

Comme dans le passage sur le sida dans Quand ces choses commenceront, il y a la même argumentation qui va a l'encontre de ses théories: les interdictions sexuelles ne seraient pas causées par des motifs de cohésion sociale contre la rivalité, la jalousie, l'envie, la violence, mais pour des motifs naturalistes hygiéniques, sanitaires.

12305

Relativité (est-ce le bon terme?) du bien et du mal: par exemple il est bien d'aider; il est mal d'aider à assassiner; il bien d'aider à assassiner une personne qui s'apprête à faire un génocide.

Qu'appeler homéopathie: soigner par l'identité à la maladie (comme dans les vaccins) ou par l'identité avec ce qu'a ou nécessité le corps et dont il manquerait (silicium, DHEA, vitamine C)?

[Emmanuel Mounier, Écrits personnalistes (Points Seuil, 2000); p. 225] À ceux qui veulent sauver le marxisme en disant que Lénine et Staline n'étaient pas marxistes, il est édifiant de constater comment Karl Marx a combattu l'anarchisme par les mensonges, la calomnie, ceux qui auraient empêché sa domination, et a promu à l'opposé l'idée d'un État centralisateur qui sera l'instrument de l'oppression.

|Une interdiction est un modèle autoritaire de ne pas faire (être ou avoir) quelque chose.

|Une obligation est un modèle autoritaire de faire (être ou avoir) quelque chose.

|Une autorisation est un modèle autoritaire de faire (être ou avoir) ou de ne pas faire (être ou avoir) quelque chose.

12317

|Par exemple, il y a l'autorité naturelle des adultes envers les enfants, de par leur force (la violence peut être utilisée) et leurs connaissances supérieures.

12321

|Par exemple, dans une médecine capitaliste [privée (dimanche 28 novembre 2010)], la médecine sera orientée par le rendement financier des investissements. La monnaie ira vers les firmes dont une plus grande proportion des bénéfices reviendra aux investisseurs (actionnaires de la bourse). Les laboratoires produiront ce qui leur rapporte le plus d'argent, ce qui en particulier leur assurera un monopole d'une vingtaine d'années par des brevets, et donc des molécules artificielles. Ils salarieront des visiteurs médicaux qui promouvront auprès des médecins la prescription de leur produits, paieront des études cliniques qui seront les plus favorables possibles, influenceront l'homologation de leurs produits (plaçant des personnes dépendantes d'eux auprès des ministères) et tenteront d'obtenir un remboursement maximal de leurs produits par les caisses d'assurance maladie, afin que la consommation de ces produits ne soit pas restreinte en apparaissant onéreuse aux consommateurs.

|Le capitalisme est ploutocratique.

12324

[Thierry Vincent: L'Anorexie (Odile Jacob); p. 191-198] Il y a un fait qui indique les lacunes de Thierry Vincent, c'est qu'il n'explique pas que Créon fait des funérailles pour un des frères ennemis, mais pas pour l'autre.

12325

[Alain Boyer: «Justice et égalité», dans Notions de philosophie, t. 3 (Folio); p. 48] |Une eugénocratie est une société où les personnes acquièrent le pouvoir (social ou) politique par leur parenté avec ceux qui l'ont déjà.

La justice n'est pas l'égalité de tous devant la loi. Si quiconque qui, car il est affamé, vole une pomme sur un étalage abondant, est condamné à mort, cette loi n'est pas juste même si elle s'applique à toutes les personnes.

Le conformisme étant l'imitation d'un modèle majoritaire, plus nombreux qu'un autre, et la démocratie étant la réalisation (et donc l'imitation selon ma définition) d'un choix majoritaire, plus nombreux qu'un autre, on comprend leur lien, découvert par Alexis de Tocqueville.

12327

[France Inter: Rendez-vous avec X, de Patrick Pesnot: «La colonie Dignidad, une secte néo-nazie au Chili»] |Une secte peut être autorisée ((même) illégalement) par (les dirigeants d')un État sur son territoire: par exemple la Colonia Dignidad au Chili.

12328

|Ce qui me parait étonnant dans la thèse de Denis Hooper dans La Rivière, c'est d'accorder à tout prix une importance à la contamination du vaccin anti-polio injecté aux Congolais par un virus immunosuppresseur d'origine simiesque, alors que beaucoup d'opposants aux thèses officielles, comme Peter Duesberg, attribuent la causalité à la vaccination même, qui perturbe l'immunité naturelle.

|On pourrait dire que ce n'est pas le VIH qui cause le sida, mais que c'est le sida qui fait apparaître quelque virus comme un VIH.

|[Les Origines du sida, contrecourant.france2.fr/article.php3?id_article=169] D'ailleurs les deux thèses d'origine du VIH/sida ne sont pas exclusives l'une de l'autre: celle officielle de la contamination par le sang d'un chasseur de singes blessé et celle officieuse de la contamination d'un vaccin fabriqué à partir de reins de singes: ce chasseur peut avoir été vacciné et déjà fragilisé face à quelque autre contamination, que le vaccin soit ou ne soit pas contaminé par un virus. Inversement, la contamination par ce virus peut avoir été plus ancienne, et la vaccination est devenue un déclencheur par sa perturbation de l'immunité.

|Les deux thèses opposées restent dans le cadre du paradigme d'une monocausalité virale, alors qu'il peut s'agir de cofacteurs (cf. Michel Bounan, Le Temps du sida).

|De toute façon, il y a des cofacteurs: si on coupe leur tête, 100 % des personnes meurent: c'est une cause suffisante; même si une maladie, un virus tue 90 % des personnes atteintes, les 10 % survivantes prouvent qu'il y a des cofacteurs, qu'on doit étudier.

|L'allopathie est une thérapie d'une maladie par autre chose que par ce qui la constitue.

|L'homéopathie est une thérapie d'une maladie par ce qui la constitue.

|D'une maladie immunitaire (le sida), on a voulu faire une maladie virale (le VIH).

Il y l'homéopathie pondérale (par exemple les vaccins classiques) et l'homéopathie infinitésimale.

|L'équité est un partage telles que les différences profitent également (ou plus à ceux qui souffrent plus) à tous les sujets, ou au moins à toutes les personnes.

|Par exemple, il est équitable qu'une personne qui a besoin de plus de nourriture en reçoive plus (femme enceinte, travailleur manuel); il est équitable qu'une personne qui a plus soif reçoive plus d'eau.

La théorie de la justice de Rawls est peut-être plus une théorie de l'équité.

12329

|L'actualité est la possibilité réalisée présentement.

|L'actualité est la possibilité réalisée dans le présent.

|La virtualité est la possibilité irréalisée présentement (et dans le passé).

|La virtualité est la possibilité irréalisée dans le présent (et dans le passé).

|L'actualité est la réalité dans le présent.

12325 (en premier) & 12329

[Ivar Ekeland: «Les anticipations rationnelles», dans Pour la science] |Une anticipation est une réaction à des prévisions, un comportement dépendant d'une représentation d'un futur, ou c'est une réaction fonctionnelle à un effet probable.

|Une anticipation peut causer la réalisation ou l'irréalisation d'une prévision qui a causé cette anticipation.

|Par exemple, si on croit que les taches solaires causeront une baisse de la bourse, on vendra et on causera une baisse de la bourse (la bourse monte tant qu'on croit que d'autres personnes sont prêtes à acheter plus cher que la valeur actuelle).

|Par exemple, lorsque l'organisme de circulation routière prédit des embouteillages tel jour à telle heure sur telle route, j'anticipe (suivant les conseils de cet organisme) en me déplaçant à un autre moment sur une autre route. Si les anticipations des autres conducteurs sont identiques, nous aurons créé un autre embouteillage, par l'identité de nos anticipations.

[Claude Courouve: Le doute de Marc Sautet: www.philosophie.org/doutsautet.html] |«Nous parlerons contre les lois insensées jusqu'à ce qu'on les réforme; et en attendant, nous nous y soumettrons. Celui qui, de son autorité privée, enfreint une mauvaise loi, autorise tout autre à enfreindre les bonnes.» (Denis Diderot, Supplément au Voyage de Bougainville): avec un tel raisonnement, on livre des Juifs aux nazis en disant que c'est mal, on participe au massacre légal en le dénonçant; alors qu'il y a un sophisme dans le raisonnement de Diderot: si on y enfreint une mauvaise loi, c'est parce qu'elle est mauvaise, et donc cela ne cautionne ("n'autorise") aucune infraction d'une mauvaise loi. Et d'ailleurs, que fera Diderot si une loi (insensée?) interdit de critiquer (parler contre) les lois? Ce sera l'exception à sa règle, ~~je suppose~~ semble-t-il.

[Claude Courouve: Le doute de Marc Sautet: www.philosophie.org/doutsautet.html] Les doutes de Marc Sautet sur le génocide juif par Adolf Hitler reposent sur ses opinions en «1924», où ses ennemis sont le bolchévisme et le capitalisme, qui ont tous deux une forte proportion de juifs, et il voulait «interdire aux Juifs l'accès aux postes de pouvoir, et les expulser d'Allemagne, pas les exterminer». Certes, il pensait par exemple à une expulsion, une "déportation" dans un État juif, créé par exemple Madagascar, mais Sautet oublie l'évolution d'Hitler entre ses projets et son arrivée au pouvoir, sa politique guerrière, sa psychopathie; car, à la fin, déçu par les Allemands qui n'ont pas été capables de lui apporter la victoire, il a reporté son espoir sur la domination par les Russes, et, rancunier, a même souhaité la destruction des Allemands par les Russes.

Le destin de Thierry Meyssan me fait penser à celui de Jacques Benveniste: d'abord "anti-négationniste" sur le génocide nazi (et peut-être très lié aux attaques contre les "dissidents" du sida), il est qualifié de négationniste pour ses thèses sur les attentats du 11 septembre 2001; comme Jacques Benveniste, du côté officiel, conseiller scientifique du ministre de la recherche Jean-Pierre Chevènement, dédaigne le "dissident" Mirko Beljanski, peu avant de se retrouver dans une situation similaire lorsque ses découvertes sont aussi hétérodoxes.

[histgeo.free.fr/Hitd.html, d'après Hitler 1936-1945, de Ian Kershaw (Flammarion)] Après vérification, le projet malgache était actuel en 1940, et c'était la «solution finale» (et non une extermination) à laquelle référait Reinhard Heydrich. L'antisémitisme d'Hitler s'accroît en 1941 lorsqu'il y a des revers militaires en Russie: il s'agit de catharsis, d'une recherche rancunière de boucs émissaires. D'ailleurs, les premiers gazés d'Auschwitz étaient des prisonniers de guerre russes.

|Le sophisme de Diderot est le suivant: on s'autorise à enfreindre une mauvaise loi (non pas n'importe quelle loi, mais une loi parce qu'elle est mauvaise) ; donc on s'autorise à enfreindre une loi (déduction); donc on s'autorise à enfreindre une bonne loi (induction, et non déduction: fausse déduction).

Les procès Beljanski et Le Ribault se sont conclus par une relaxe du délit de tromperie, et il n'y en avait pas; mais lorsqu'un médecin prescrit un placebo à un "malade" (par exemple un hypocondriaque) son insu, il y a là une tromperie (jamais poursuivie?).

Parmi les pages sur la "solution finale", celle-ci: home.nordnet.fr/~fghesquier/Camp0001.htm situe "le début de l'élaboration bureaucratique du plan d'élimination à "la lettre de Goering à Heydrich datée du 31 juillet 1941". Sur celle-ci: www.herodote.net/histoire01201.htm, au 20 janvier 1942, lorsqu' une quinzaine de dignitaires nazis et d'officiers SS se réunit à Wannsee et que Reinhard Heydrich, le chef des services de sécurité allemands - la Sicherheitspolizei (SD) et le Reichsicherheits-Hauptamt (RSHA) -, expose pour la première fois les modalités de la «solution finale de la question juive» (en allemand : Endlosung der Judenfrage). Sur cette page du même site: www.herodote.net/histoire11091.htm#attentat, il est écrit qu'après le pogrom des juifs de la "nuit de cristal" du 9 au 10 novembre 1938, «35.000 juifs environ seront aussi arrêtés et envoyés dans des camps. Ils seront pour la plupart libérés contre rançon. L'extermination n'est pas encore d'actualité. Guidé depuis deux décennies par un antisémitisme forcené, Hitler veut chasser les juifs d'Allemagne.».

Dans la page: www.herodote.net/mots702.htm#Hitler, est citée une parole d'Hitler le 3 janvier 1939: «Si la juiverie internationale devait réussir, en Europe ou ailleurs, à précipiter les nations dans une guerre mondiale, il en résulterait, non pas la bolchevisation de l'Europe et la victoire du Judaïsme, mais l'extermination de la race juive.».

Selon www.herodote.net/histoire01201.htm, la multiplication des Juifs sous la domination nazie avec l'invasion de l'Europe de l'Est en juin 1941 aurait été un facteur de la décision d'extermination car les nazis "sont débordés. Ils renoncent à l'idée d'exiler ou de regrouper l'ensemble des juifs." Les massacres commencent à cette période. Il y a eu aux moins deux génocides nazis: juif et tzigane. "L'immense entreprise d'extermination des juifs et des Tziganes d'Europe est rapidement connue à l'étranger. Mais l'opinion démocratique se refuse jusqu'au bout à y croire tant les faits paraissent invraisemblables.": c'est cela le négationnisme, et c'en est un parmi tant d'autres passés et présents.

D'après cette page: www.phdn.org/histgen/goebbels-belzec.html et le journal de Goebbels, Goebbels croit le 7 mars 1942 que la "solution finale" qu'il mentionne est que les Juifs soient "concentres", et que "peut-être qu'une île, comme Madagascar peut leur être affectée après la guerre"; et le 27 mars 1942, il sait (car entre temps il a rencontré Globocnick qui l'a informé) que "La procédure est assez barbare et ne saurait être décrite ici de façon plus précise. Il ne restera pas grand chose des juifs. Globalement, on peut dire qu'environ 60 pour cent d'entre eux devront être liquidés alors que 40 pour cent peuvent être utilisés pour le travail forcé.". Donc la "solution finale", pour certains nazis, n'était pas (nécessairement) l'extermination, mais était l'expulsion. Donc ce qu'on appelle communément, couramment la "solution finale" est en fait la "solution finale" finale.

D'après http://abbc.net/islam/french/livres/garmyth2.htm, "Le 24 juin 1940, après la victoire sur la France, Heydrich évoque dans une lettre à Ribbentrop, Ministre des finances, "une solution finale territoriale" ("Eine territoriale Endlösung")." ("Source : Gerald Flemming. "Hitler und die Endlösung." Wiesbaden - Munich. 1982. p. 56"). Ce site semble négationniste. Il ne mentionne pas le journal de Goebbels. Mais il y a ce qui a pu devenir des raisons de choisir l'extermination: Rademacher, responsable du projet Madagascar, a écrit que "La réalisation de la solution finale (Endlösung) proposée exige des moyens considérables." Et quatre années. Mais je dois dire que l'élément déterminant est l'authenticité des citations de Goebbels.

12331 J3juin03

Contradiction sur http://perso.wanadoo.fr/d-d.natanson/preuves.htm: journal de Goebbels: «14 février 1942: le Führer a de nouveau exprimé sa détermination à nettoyer l'Europe des Juifs, sans pitié. Il ne doit pas y avoir le moindre sentimentalisme émotif à ce sujet. Les juifs méritent la catastrophe qui a déjà commencé à les engloutir. Leur destruction accompagnera main dans la main la destruction de nos ennemis. Nous devons hâter ce processus avec une froide inflexibilité.»

Entre 12333 & 12336?

[Jacques Boiron, interviewé sur TV5] Samuel Hahnemann a félicité Edward Jenner, inventeur du premier vaccin, pour sa découverte qui s'inscrivait dans son cadre: il s'agit d'homéopathie.

12332

[Véronique Robert-Fuch: «Comment faire passer la frontière irakienne à un 4×4 bourré d'armes», Marianne Nº 370, 24-30 mai 2004, p. 27]

En 2004, l'armée états-unienne, en ne fouillant pas les véhicules, laisse entrer des armes pour leurs ennemis (combattants arabes) en Irak par la frontière jordanienne: «Pour que le chaos s'amplifie et que, de la sorte, la présence américaine soit justifiée.»

Je hais certaine philosophie, ces penseurs qui mettent l'idéologie avant les faits, parlent d'anti-américanisme...

12337

[Marc Sautet: Un Café pour Socrate (Robert Laffont, 1995); p. 226-231] |Une aristocratie est une société où ce sont les personnes les plus fortes, les meilleures à quelque chose qui ont le pouvoir politique.

|Par exemple, la compétition à l'arc afin de déterminer quel sera le successeur d'Ulysse comme chef d'Ithaque est aristocratique.

[p. 230] «Vaut-il mieux être tenté par l'excès de richesse que par l'excès de querelle [...], ou faut-il n'estimer la vie digne d'être vécue que les armes à la main?»

Cela indique l'intérêt du règne de la monnaie, de la ploutocratie, ou de la démocratie (l'âge des hommes), sur l'aristocratie (l'âge des héros): une violence moindre, comme l'ont étudié Jean-Pierre Dupuy et Paul Dumouchel (L'Enfer des choses), puis Michel Aglietta et André Orléan (La Violence de la monnaie).

Mais Marc Sautet ignore cette école de pensée. Cet éclectisme, cet autodidactisme, c'est ma supériorité (intellectuelle) et c'est mon infériorité (sociale).

12339

On voit ici à quel point Marc Sautet ignore René Girard [p. 249-250]: «Personne, jusqu'ici, n'a pris garde en particulier à la «peste», qui prélude au drame tout entier, à ce fléau qui ravage la cité au point de contraindre son chef, peu à peu, à ouvrir les yeux sur sa responsabilité. [...] Jamais on n'a remarqué que Sophocle renvoyait aux Athéniens l'image de leur propre turpitude, reflétant sur le cercle lumineux de la scène le mal qui rongeait la cité.»

12346

|La virtualité est la possibilité dans le présent irréalisée dans le présent.

12347

Il y a la pensée, l'opinion en pack (adhérer par conformisme à la pensée majoritaire ou par anticonformisme à la pensée minoritaire) et la pensée en kit (éclectisme, nuance anti-manichéisme).

12355

Si je décide de ne jamais porter de cravate parce que je crois qu'à son origine c'était un signe de soumission des vassaux à leur seigneur, c'est un acte éthique et assez amoral, car plus symbolique qu'ayant des effets réels.

12358

[Gilbert Lelord: L'Exploration de l'autisme (Grasset, 1998); sur l'imitation des mouvements du cinéma, p. 72]

La catharsis est peut-être imitative par épuisement de l'activité imitée.

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12362 (samedi 3 juillet 2004)

Une discussion est une conversation argumentée.

À Luc-Laurent Salvador: N'est-ce pas aussi l'inhibition qui fait que les mouvements vus sur le film ne sont pas imités totalement?

12368 (vendredi 9 juillet 2004)

Le précepte kantien de l'"impératif catégorique" ne résout pas les dilemmes moraux (par le fait de faire ce qu'il faudrait faire universellement). Par exemple, si on me menace de mort si je ne donne pas de la monnaie, je peux tout autant penser qu'il faut refuser et que si tout le monde le faisait comme moi, ces menaces disparaîtraient: mais en attendant, que cela advienne peut-être, je serais mort et beaucoup d'autres après moi: je peux aussi penser qu'il vaut mieux perdre de la monnaie que perdre sa vie, que ce soit moi ou toutes les autres personnes menacées après moi: et que quelques morts seraient pires que perdre de la monnaie.

12369 (samed 10 juillet 2004)

Typhon de Joseph Conrad: Le capitaine Mac Wilkin est le portrait d'un obsessionnel compulsif, Il peut même paraître autistique (p. 326).

12371 (lundi 12 juillet 2004)

|On peut imiter en réalisant ce qui n'est que représentation chez le modèle.

|Par exemple, un jeune lecteur peut imiter un personnage de roman comme Julien Sorel dans Le Rouge et le noir de Stendhal.

L'auteur des notes dans La Pléiade de Typhon de Joseph Conrad félicite maintes fois André Gide pour sa "souple adresse de traducteur" (p. 1344), lorsqu'en fait il s'écarte d'une traduction plus fidèle. C'est comme si on félicitait un photograveur de modifier les couleurs d'une peinture dans sa reproduction dans un livre.

[p. 380] L'optimisme de Conrad (et son léger mépris des étrangers, des autres races): beaucoup de blessés, pas de morts par "miracle" (p. 379) colle avec une adaptation hollywoodienne.

12375 (vendredi 16 juillet 2004)

[p. 460 et avant] Il y a un aspect commère chez Conrad dans la façon de parler de ses personnages, ce qui est normal, compréhensible chez des hommes, les marins, qui passent tant de temps a attendre.

12378 (lundi 19 juillet 2004)

La phrase la plus célèbre du premier "reality-show" de la télévision française, Le Loft ou Loft Story, fut "C'est qui qu'a pété?". A juste titre, car cela ramène ce spectacle, toutes proportions gardées, a une tragédie grecque. Comme dans Oedipe, on cherche a savoir qui a répandu/propage la peste dans la cite, on cherche a savoir ici qui a empesté le loft,. Confines dans un espace réduit, comme des poules devenant plus agressives a mesure qu'on les concentre, ils cherchent un bouc émissaire: qui rend l'atmosphère si irrespirable?

12429 (mercredi 8 septembre 2004)

|L'altérité d'un type implique sa différence.

|Par exemple, une autre couleur (une couleur autre) est une couleur différente: si ma voiture est d'une autre couleur que celle de mon voisin, elle est d'une couleur différente.

12430 (jeudi 9 septembre 2004)

À ceux qui affirment: "Il n'y a pas de preuve que...", répliquer: "Prouve-moi qu'il n'y a pas de preuve que...".

12435 (mardi 14 septembre 2004)

Mettre "sinon" dans la liste des connecteurs.

"Je veux un film coupé en bandes de six vues, sinon non coupé.

A	B	A sinon B
réel	réel	irréel
réel	irréel	réel
irréel	réel	réel
irréel	irréel	irréel

C'est pareil que "soit... soit...", sauf la préférence pour la première option.

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(lundi 2 août 2004)

Les femmes sont plus conservatrices, moins exploratrices que les hommes (Par exemple, elles s'aventureront moins sur un nouveau chemin supposé plus court.). De ce fait, elles prennent moins de risques.

12395 (jeudi 5 août 2004)

|L'autocratie est le fait de s'attribuer, se donner augmenter son pouvoir social au-delà de ce qui est ou était autorisé par la société.

|Par exemple, Adolf Hitler était un autocrate, mais pas la reine d'Angleterre Elisabeth II.

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12468 (dimanche 17 octobre 2004)

|L'assentiment (ou adhésion) est l'imitation des croyances ou des buts (volonté, intention, désir) exprimées dans une communication.

|Par exemple, il y a assentiment si je crois une personne qui affirme qu'il pleut (même si elle ment), ou si j'obéis à une personne qui m'enjoint de fermer la porte; il y a aussi assentiment si je crois un menteur qui ne croit donc pas ce qu'il m'affirme.

12481 (samedi 30 octobre 2004)

Pourquoi je suis pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne:

- Le contre-argument géographique ne tient plus depuis que Chypre appartient à l'UE: Chypre est totalement en Asie alors que la Turquie a une partie en Europe, dont sa ville la plus peuplée, et la capitale de la Turquie est plus proche de l'Europe que la capitale de Chypre.

- Le contre-argument religieux est le pire qui soit: alors que l'UE est un groupement laïc, cela consisterait à en faire un groupement religieux pro-chrétien et anti-musulman, alors même que depuis la chute de l'empire soviétique, le conflit entre pays occidentaux chrétiens et pays orientaux musulmans est un des plus graves. Un grand pays laïc à dominante musulmane comme la Turquie serait un tampon pour l'UE, et une grande aide pour négocier avec les autres pays musulmans.

- L'obligation de respect de certaines règles pour être admis dans l'UE fait progresser la Turquie, par exemple dans le respect des droits des femmes et des minorités ethniques ou religieuses. Ainsi, les Kurdes brimés, torturés par la police turque, sont favorables à l'adhésion de la Turquie dans l'UE.

Pourquoi je suis contre la peine de mort:

- D'abord, toute erreur judiciaire sera irréparable. Un exemple flagrant contre la peine de mort est l'histoire de Patrick Dils, condamné à la prison à perpétuité pour l'assassinat de deux enfants alors qu'il avait seize ans. Seize ans plus tard, en grande partie à cause des témoignages de Francis Heaulmes qui se trouvait sur les lieux, et condamné à la prison à perpétuité pour plusieurs assassinats, Dils est innocenté. Si la peine de mort avait été appliquée, un jeune innocent aurait été légalement tué, et même le témoignage d'un homme indubitablement coupable a été nécessaire pour l'innocenter. À la suite de la révélation de nombreuses erreurs judiciaires aux USA qui ont conduit à la mort des dizaines d'innocents, un partisan argumentait qu'il s'agissait d'une guerre contre le crime, et que dans une guerre, il y a des victimes innocentes. La métaphore guerrière de cet argument utilitariste (On accepte quelles victimes innocentes afin d'en sauver beaucoup plus d'autres dans le futur) peut être ainsi défaite: dans une guerre, chaque collectivité se défend contre une autre collectivité armée, le danger de mort de chacun peut justifier qu'il se défende en tuant; or, dans le cas de la peine de mort, Il s'agit d'inculpés déjà en prison, désarmés isolés face à une collectivité armée.

- Persévérer à vouloir la mort d'un criminel neutralisé est une vengeance; argumenter qu'une personne qui a assassiné mérite d'être tuée conduit à penser qu'une personne qui a blessé, torturé, amputé ou violé doit être légalement blessée, torturée, amputée ou violée.

- Enfin, jamais la peine de mort n'a diminué la proportion de crimes par dissuasion. À l'opposé, les États qui légalisent la peine de mort sont plutôt ceux où il y a le plus de crimes, car les législateurs comme les criminels sont dans la même culture de violence. Or l'État doit fournir un bon modèle de clémence et de justice, non un modèle injuste acceptant de risquer de tuer des innocents, ou incapable de réviser ses erreurs.

[La Monnaie souveraine (1998, Odile Jacob)] Il est révélateur de voir que ceux qui ont une dette intellectuelle envers René Girard (Michel Aglietta, André Orléan, Mark Anspach) ne le mentionnent plus: c'est trop "intellectuellement incorrect" pour leur carrière, pour être pris au sérieux, pour être reconnu par leurs pairs.

[Marc-André Cotton, 2004: Les démons de l'Amérique (www.regardconscient.net/archi04/0410demons.html)] Cet assentiment à l'idéologie des parents répressifs, agressifs, me fait penser au syndrome de Stockholm (le fait que des otages prennent le parti de leurs agresseurs contre la police venue les libérer): dans les deux cas, il s'agit de cette assimilation de soi aux autres personnes les plus proches, les plus présentes, aussi bonnes ou mauvaises soient-elles, et de cette nécessité d'imiter.

12481 (dimanche 31 octobre 2004)

[p. 49] Une opinion est une croyance collective imitative.

12483 (lundi 1^er novembre 2004)

Titre de mon encyclopédie: L'Index du monde.

12485 (mercredi 3 novembre 2004)

|Un droit est une autorisation présentée comme morale.

|Un droit est une autorisation en tant qu'elle est ou serait morale.

"Mon genre de femmes, c'est celles qui disent oui.": voilà une énonciation, un précepte stoïcien.

12512 (mardi 30 novembre 2004)

[France 5, La mort lente de l'amiante, de Sylvie Deleule] |Par exemple, lorsque la France a interdit l'usage de l'amiante à cause de ses effets cancérigènes, le Canada a attaqué la France devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour entrave à la liberté du commerce; face à cet argument libéral, l'OMC a donné raison à la France, privilégiant la santé à la liberté du commerce.

|Le libéralisme est une axiologie ou praxéologie qui fait de, juge ou considère la liberté comme un bien suprême.

12513 (mercredi 1^er décembre 2004)

[Jean-Pierre Cléro: Locke (Ellipses); p. 102] |Le déisme est la métaphysique selon laquelle il est possible de prouver la réalité divine, sans pouvoir savoir grand-chose de son essence et attributs.

[p. 106] |Le théisme est la métaphysique selon laquelle il est possible de prouver la réalité divine et de connaître certains de ses attributs.

12523 (samedi 11 décembre 2004)

[France Culture] Le monothéisme et la diminution des violences, des rivalités entre dieux; il s'agit de rendre la divinité moins anthropomorphique, plus transcendante, sans semblables.

[Edgar Morin: Une année Sisyphe (Le Seuil, 1995); p. 19] Du fait de l'importance dans le développement de la vie de la régulation de la rotation de la Terre par la proximité de la Lune, Jacques Laskar conclut que "La probabilité d'existence d'une planète de stabilité climatique comparable à la nôtre doit sans doute être revue à la baisse de plusieurs ordres de grandeur.": mais que sait-il de la probabilité d'existence d'un satellite comme la Lune autour d'une planète comme la Terre?

12533 (mardi 21 décembre 2004)

[Arte ou France 5, moins quelques jours] Des archéologues affirment avoir découvert des momies d'humains (morphologiquement) de "race noire" plus anciennes que les momies égyptiennes. Or des personnes "politiquement correctes" croient supprimer le racisme en affirmant que les races n'ont aucune réalité "scientifique". Ce n'est pas parce que les races ne sont pas exactement ce qu'on croyait (noirs, blancs, jaunes, rouges) qu'elles n'ont pas de réalité. C'est comme si, parce qu'on découvrait que certains animaux marins étaient des mammifères, on concluait que les poissons n'avaient pas de réalité "scientifique". En fait, il s'agit de généalogie et non de morphologie.

12536 (vendredi 24 décembre 2004)

La démocratie atteint ses limites lorsqu'elle confronte deux groupes antagonistes dont la proportion est déterminée. Par exemple, en Irak, la démocratie donnerait le pouvoir à la majorité chiite contre les minorités sunnite ou chrétienne. Il y a eu le même genre de problèmes en Yougoslavie, au Kosovo?

12538 (lundi 26 décembre 2004)

tsunami [Je voulais écrire quelque chose que j'ai oublié...]