Accueil du site

Sommaire

Auteur

Cont@ct

Notes du colloque

L'enregistrement sonore des conférences est accessible là sur le site de l'ENS.

9h15-9h30 : Présentation (Frédéric Worms et Benoît Chantre)

Pierre-François Moreau, spinoziste, dans Psychologie : couverture Girard avec poignard pour achever Freud et Lévi-Strauss

Lévi-Strauss : de la règle positive à la règle négative.

Girard : retour à Freud, sans abandon de la méthode structuraliste.

Lettres de Lévi-Strauss à Girard à la BNF

Jean-Claude Guillebaud au Seuil, proposant en 83 livre d'entretien entre les 2, Lévi-Strauss étant d'accord.

  

9h30-10h15 : Kozo Watanabe : Forclusion du sacrifice chez Lévi-Strauss ?

Stoczkowski

Le jeune Socialiste Lévi-Strauss écrit sur le socialiste révolutionnaire Gracchus Babeuf, qui refuse de signer le Manifeste des Égaux car il comporte la phrase: « Périssent s'il le faut tous les arts pourvu qu'existe l'égalité reine. ».

 

10h15-11h : Lucien Scubla : Les organisations dualistes revisitées ou René Girard chez les Bororo

 Principe de réciprocité de Lévi-Strauss

Les Structures élémentaires de l’alliance (plutôt que de la parenté) : échanges réciproques entre les groupes.

Société séparée en deux moitiés, avec un axe est-ouest qui passe au centre de la maison des hommes.

Cera supérieurs et Tugare inférieurs

Explication historique de la société. 

Si les institutions ne répondent pas au canon dualiste lévi-straussien, on dirait qu’elles ne sont pas dignes d’exister.

Chaque fois qu’un indigène meurt, ses proches mais aussi toute la société est lésée par la nature. Il y a une dette. Chasse collective contre la nature, organisée par l’autre moitié, généralement contre un jaguar.

Le chasseur qui tue le gibier représente l’âme du défunt.

Il n’y a pas de mort naturelle. Lorsque quelqu’un meurt, on va soupçonner qu’il est victime de sorcellerie, d’empoisonnement.

Ce n’est pas la nature qui est accusée, mais la moitié d’en face, qui prend les devants en organisant une chasse contre un jaguar émissaire. On en prend des reliques qu’on donne aux parents du mort.

Parallèle entre ce rituel et ce que l’on fait lorsqu’un homme est tué à la guerre : tuer un homme et ramener sa mandibule.

On sait que le sacré, depuis Durkheim, a un côté pur, et un côté impur.

Deux faces de la victime girardienne.

Le prêtre est issu du cadavre de la victime émissaire

« L’élu se reconnait d’abord lui-même à la puanteur… »

Puanteur d’un monstre associé au pourrissement, et au vrombissement des rhombes qui émet un bruit continu. Continu qui rappelle la crise sacrificielle de Girard, et le bruit discontinu des tambours qui rappellent la différenciation.

Origine mythique de la moitié : sacrifice d’un animal qu’on coupe dans le sens de la longueur.

Répugnance de Lévi-Strauss à l’égard du religieux. Dans l’origine du totémisme, cite Elkin, dénégation, refus : ce qui est important, c’est ce qui est rituel.

En 1972-73, au Collège de France, revient sur Rivers, n’ignore pas le temps, l’histoire, mauvais procès fait à Lévi-Strauss.

Chez Lévi-Strauss, la violence est un accident de l’histoire, est inessentielle, contrairement à la réciprocité : c’est sa grande erreur.

 

11h-11h15 : pause

J’entends Lucien Scubla affirmer que Marcel Duchamp « était un fumiste », et lui fais connaître un excellent texte girardien [de Jean-Marc Bourdin] intitulé « Marcel Duchamp : un individu libéré du désir mimétique ? », qu'on trouve ici: http://www.perspectives-girard.org/recette/documents/Dossier_Marcel_Duchamp.pdf, et est présenté ici: http://www.perspectives-girard.org/recette/index.php?p=actualites&id=25.

Il lit une citation de George Peter Murdock dans De la structure sociale (Paris, Payot 1972, p. 101) :

« Il est possible que l’organisation dualiste d'une communauté ou d'un groupe social plus étendu constitue une sorte de soupape de sûreté permettant à l'agressivité engendrée par les contraintes intrinsèques de la vie en groupe de s'épancher de façon inoffensive à l'intérieur des limites de celui-ci, par l'intermédiaire d'un biais socialement codifié, au lieu de déferler à l’extérieur sous la forme d'attitudes hostiles et belliqueuses. Si cette théorie hautement hypothétique est exacte, les factions opposées doivent être plus particulièrement la marque des communautés pacifiques que guerrières. Peut-être est-ce là la véritable raison d'être du système du bipartisme propre aux sociétés modernes. », que je photographie afin de l’utiliser dans mon article sur la démocratie réelle.

  

11h15-12h : Simon Simonse : Le dualisme nilotique comme dynamique sacrificielle

 Lévi-Strauss n’explique pas commet l’hostilité se change en réciprocité positive. C’est là où Girard peut nous aider.

Girard ne parle pas beaucoup d’organisation dualiste.

Système potlatch du nord-ouest du Canada. Manifestation d’hostilité ; combat entre les familles des deux mariés, pierres qui sont jetées, gens blessés ; les cicatrices sont le sceau du contrat de mariage, écrit Lévi-Strauss.

Lewis, élève de Needham, a défendu le principe d’organisation duelle.

Village soudanais à la frontière ougandaise. Compétitions sportives dans la chasse.

Combats avec des blessures ; parfois des morts, mais alors c’est très mauvais, et il faut alors faire des rituels de purification.

Erwin Pacha, gouverneur de cette région à la fin du 19e siècle

Victime minimale : concombre sauvage qu’on écrase sur sa tête.

Scarifications : le sang qui coule fait la purification ; l’entaille, la scarification est la preuve.

Dupuy : étonné que tu utilises un vocabulaire fonctionnaliste, alors qu’il s’agit d’ordres sociaux spontanés. Libéralisme économique fort parce que ça se produit spontanément, sans but ; théorie girardienne purement causale.

Polariser en deux ; en anglais, c’est être deux groupes qui s’opposent. En français, c’est tous contre un.

Scubla : Lévi-Strauss aussi est fonctionnaliste.

Anglophone : Des anthropologues se veulent antifonctionnalistes, mais dans les faits, ils arrivent difficilement à s’en passer.

 

12h-12h45 : Mark Anspach : Au principe de la réciprocité : les origines sacrificielles des structures d’échange chez Lévi-Strauss et Girard.

Girard : il y a une illusion sacrificielle chez les anthropologues, qui ont isolé le sacrifice parmi d’autres éléments, sans savoir à quoi ça sert, pour ne pas utiliser le mot « fonction ». Girard montre qu’il y a quelque chose de plus large que le sacrifice, le mécanisme sacrificiel, la violence de tous contre un, qui produit une victime qui sauve la communauté, émergence d’un dieu. Le sacrifice est un exemple du mécanisme sacrificiel chez Girard.

Entre Girard et Lévi-Strauss, il y a un désaccord dans l’origine de la réciprocité.

Dans Les Structures élémentaires de la parenté, il parle des alliances, la prohibition de l’inceste est d’abord une règle positive de l’obligation du don, de tisser du lien en dehors de son propre groupe.

Girard a une conception négative de la prohibition de l’inceste. Les femmes et autres objets de rivalité font organiser des échanges.

Dans Les Structures élémentaires de la parenté, Lévi-Strauss dit des choses qui contredisent son propos, ce qu’il pense. On trouve chez Lévi-Strauss des structures profondes qui émergent.

La réciprocité du don « pourrait trouver son origine dans la résolution spontanée de tensions psychosociales qui sont les données primitives de la vie sociale. »

La pression sociale qui pourrait faire garder le privilège incestueux de profiter de ce qui appartient à soi.

« Circonstances » : « crises, bombardements, camps de concentration, bandes enfantines, etc. ».

Perception de l’envie d’autrui, angoisse provenant de l’hostilité collective, peuvent prohiber la jouissance d’un privilège.

On ne trouve pas à manger.

Pour éviter d’être la victime, on prend les devants et on fait un premier don.

Il y a en germe toute l’anthropologie de Girard dans ce « etc. ».

Ce n’est pas très rousseauiste de mettre les bandes enfantines dans la liste.

Susan Isaacs citée par Lévi-Strauss, la difficulté des enfants à renoncer à leurs possessions. C’est un privilège d’avoir à profiter de ce qui est à soi, désir incestueux.

Importance de la notion d’arbitrage : pour les enfants, l’adulte arrive.

Susan parle d’une dispute sur la possession d’un tricycle.

Le mythe de l’origine du totémisme dans Le Totémisme aujourd’hui, déjà critiqué par Girard qui y trouve le mécanisme victimaire.

On y voit aussi l’origine du totémisme qui organise le partage des objets.

« Les hommes étaient des dieux et les dieux étaient des hommes. »

Les hommes sont des victimes avant d’être des dieux.

Récit de ce qui s’est passé à l’origine, et comment c’était avant l’instauration des règles totémiques : pas de médiateur transcendant pour médiatiser les conflits.

Comment réguler un festin dont tout le monde aimerait s’emparer.

Forme de vie sociale différenciée et régulée par des règles.

Dorénavant, chacun des quatre éléments végétaux serait associé à chacun des quatre clans.

Violence d’un festin où chacun est pour soi.

Les noix de coco comme les dauphins ne sont pas saisonnières dans l’échouage sur les côtes. Le dauphin arrive de façon rare, inopinée, impose un rite spécial comme les végétaux saisonniers. La possibilité de se régaler de la viande de dauphin est une aubaine à réguler. Si le trouveur garde tout pour lui, il susciterait l’hostilité collective.

Les 4 végétaux sont des représentants des dieux : igname, arbre à pain, coco.

La tête du dauphin à…, la queue à…, etc.

Exemple totémique : comment partager un festin sans violence.

Moi : Un roman illustre la violence des enfants laissés à eux-mêmes, Sa Majesté des mouches, dont le titre réfère au cadavre sacralisé d’une victime de leur violence.

Homme à cheveux blancs: Girard contre Raymund Schwager à propos du sacrifice du Christ. Caïphe : « Il vaut mieux que l’un meurt plutôt que tous. ».

Anspach : J’ai préféré la première interprétation de Girard, pas qu’il s’est sacrifié : interprétation fonctionnaliste.

Illusion sacrificielle.

Dupuy : C’est Marcel Hénaff, anti-girardien, dans Philosophie Magazine, repris par Henri Atlan, qui critique la théorie girardienne au nom ? à cause ? de son fonctionnalisme

Comment partager ce qui n’est pas participatif, pas exclusif

« Avoir maille à partir avec quelqu’un » : unité de monnaie la plus petite, indivisible.

Avoir l’attention exclusive de sa maman, ou de son maître.

Anspach : Le génie du totémisme, le fait que celui qui est privilégié doit donner aux autres ; amorce d’une solution : à quelqu’un, on ne donne rien, et c’est déjà le meilleur.

 

14h30-15h15 : Paul Dumouchel : Le sacrifice et la chasse aux têtes

Sanglantes origines, 1983, rencontres-débats à Stanford.

Jonathan Smith, historien des religions émet une objection.

Girard entretient cette ambigüité lorsqu’il écrit dans La Violence et le Sacré que le sacrifice est la première institution, alors qu’on ne le rencontre que dans les sociétés des agriculteurs éleveurs, pas des chasseurs-cueilleurs.

La chasse aux têtes ressemble au sacrifice (Renato Rosaldo).

L’objection contre Girard ne tient que si les sociétés de sociétés-cueilleurs sont dans le même état qu’avant l’invention de l’agriculture et de l’élevage.

Ce serait parce que les chasseurs-cueilleurs ne pratiquent pas le sacrifice qu’elles sont restées comme elles sont.

L’élevage a-t-il été inventé parce qu’on faisait des sacrifices ? Ou fait-on des sacrifices parce qu’on fait de l’élevage ?

Dans Race et Histoire, chapitres 2, 4 et 5, Lévi-Strauss réfute que les sociétés actuelles reflètent ce qu'elles étaient.

« Le procédé consiste à prendre la partie pour le tout. »

Lévi-Strauss a refusé toute conception de l’histoire qui consiste à voir dans les sociétés traditionnelles les traces de ce qu’on était.

La remarque de Lévi-Strauss vise à nous mettre en garde sur les limites de notre connaissance.

Douter de la pertinence de l’objection, c’st refuser de voir dans les chasseurs-cueilleurs les ancêtres de …

Lorsque la chasse aux têtes s’éloigne de la vendetta, la victime ressemble à un animal domestiqué.

La thèse de Girard n’est pas la primauté du sacrifice, mais celle de la primauté du mécanisme sacrificiel, victimaire.

« On a affaire à des jeunes gens qui ont un fort sentiment d’envie. Porter à l’instar de leurs ainés,… prestige… soucieux d’attraper une tête, pour être à l’image de… »

Ils sont avides de partir, poussent à une expédition, contrairement à leurs ainés, pas pressés de voir trop d’autres devenir leurs égaux, leurs rivaux.

La chasse aux têtes, lors une personne proche des ainés meurt ; fous de douleur, la colère les pousse à se lancer dans la chasse aux têtes. Fonction cathartique.

La ressemblance entre le sacrifice et la chasse aux têtes vient du fait qu’ils procèdent du mécanisme victimaire.

La question de savoir si le sacrifice se rencontre dans toutes les sociétés n’est pas pertinente, mais s‘y trouve quelque chose qui y ressemble.

L’histoire universelle :

- Anodin : on laisse Girard comme il était avant d’invoquer Lévi-Strauss

- Cavalier : extraire de l’auteur de Race et histoire un élément.

Si on rend l’objection de Lévi-Strauss au sérieux, on peut dire qu’il y a des humanités passagères,

Que faire de ceux qui sont laissés pour compte dans l’histoire ?

Girard ne se pose jamais cette question.

Les biologistes lorsqu’ils distinguent les ressemblances, parlent d’homologies lorsqu’ils les héritent d’un ancêtre commun, et d’analogies lorsqu’ils n’en héritent pas (ailes et élytres).

Le même trait peut-être considéré comme une homologie (ailes des chauves-souris, membres intérieurs des tétrapodes) ou analogies (ailes des oiseaux et des chauves-souris).

Scubla : Dans Paroles données, cours sur le cannibalisme rituel. Lévi-Strauss dit que le sacrifice aztèque, le cannibalisme tupinamba et la chasse aux têtes sont manifestement des rites de même nature.

Ca rappelle la vieille querelle des évolutionnistes (convergence spontanée) et des diffusionnistes.

Dumouchel : Ce n’est pas « in » ou « or », mais ça dépend de l’observation.

Dupuy : Le livre de Marcel Hénaff commence par une critique virulente de Girard : on ne connait aucune société de nomades qui pratique le sacrifice.

On connait des sociétés de chasseurs-cueilleurs qui pratiquaient le sacrifice.

J’en parlais à Rosaldo, collègue à Stanford.

Le superbe musée d’anthropologie de Mexico n’avait aucune salle au sacrifice ; et maintenant une grande place, et une salle consacrée au sacrifice humain. Autels mobiles pour l’arrachage du cœur avec couteau d’obsidienne.

Cette règle : aucune société de chasseurs cueilleurs ne pratique le sacrifice. Un seul contre-exemple suffit.

Site de Çatal Höyük en Turquie. Ian Hodder, archéologue de Stanford : une ville montre que les hommes se sont rassemblés en ville non pour des raisons économiques, mais pour des raisons sacrificielles.

Dumouchel : Lévi-Strauss nous suggère où regarder pour trouver la réponse : chez les anthropologues.

Aux États-Unis, une rivière autour de laquelle les gens auraient commencé à faire de l’agriculture. C’était un lieu rituel. Ils ont développé l’agriculture parce qu’il y avait beaucoup de gens réunis.

Homme : La fête de Sibérie, où les hommes traitent un ours comme un membre du groupe pour le sacrifier.

Autre homme : Kant. Sacrifice à l’époque du paléolithique des chasseurs-cueilleurs, ou néolithique ?

Le sacrifice massif arrive avec l’agriculture. Religion primordiale, selon Marcel Gauchet.

Dupuy : Dans aucune société de chasseurs cueilleurs, il n’y a eu de sacrifice humain. Cette phrase est contredite par les faits.

Modérateur Marc ? : Il n’y a pas de philosophie de l’histoire chez Lévi-Strauss.

Ton livre, Le Sacrifice inutile. Rationalité des sociétés rendant le sacrifice inutile ; mais le nombre de gens participant au sacrifice, en témoins.

Dumouchel : L’intuition derrière, des histoires locales. On peut voir l’évolution de certaines histoires.

Pour Girard, le sacrifice, c’est un meurt pour que tous soient sauvés.

Dans nos sociétés, plusieurs meurent pour tous soient sauvés.

Avec le nucléaire, tous sont menacés d’être tués pour que tous soient sauvés.

L’illusion sacrificielle.

Dupuy : Dans les sociétés modernes, le sacrifice serait devenu inutile, alors qu’avec Rawls, etc., on définit l’utilitarisme comme sacrificiel. C’est très paradoxal, le paradoxe de la modernité.

Femme blonde : livre Le Monde en feu. Plusieurs meurent pour que plusieurs soient sauvés, pas tous.

  

15h15-16h : Camille Tarot : Tristes tropes. En deçà du conflit de Girard et de Lévi-Strauss sur le sacrifice et le sacré, quelle issue ?

Peut-on sortir

Girard renoue avec la tradition de l’école de la sociologie française.

Girard retrouve la grande thèse de l’origine des institutions religieuses, qu’avait défendue Durkheim.

Lévi-Strauss : Extraire le religieux du corpus durkheimien, en jouant Mauss contre lui.

Mauss par des intuitions géniales proches du structuralisme, continue l’école de sociologie française.

Protestation de Girard : Chez Lévi-Strauss, rien ne manque que l’essentiel : le religieux, le sacré, le sacrifice, et derrière la violence.

Lévi-Strauss est au centre.

Girard est outsider, étranger à la formation anthropologique, aux États-Unis.

Les anthropologues n’ont pas prêté l’attention qui se devait, ont étouffé, esquivé.

Lévi-Strauss a fait le choix du mythe plutôt que du rite, dans le dilemme de la poule et de l’œuf.

Il tire le mythe du côté de la langue, de l’œuvre d’art, de l’objet absolu, pure production de la pensée libre.

Le mythe n’a pas d’objet que la pensée qui se pense à travers le mythe.

Girard fait un choix inverse.

Radicalité de leurs positions.

Leurs prédécesseurs se sont contentés d’une position molle.

A la fin de L’Homme nu, Lévi-Strauss dit que le sacrifice est difficile à appréhender, car il entretient de la confusion.

Girard dit au contraire que le sacrifice est différenciateur.

Le mythe s’appuie sur les distinctions de la langue.

Ils sont d’accord que la culture est un système de différences, de la distinction, dirait Bourdieu.

Pour Lévi-Strauss, elles sont données par une activité de l’esprit, ce qui est insuffisant pour Girard pour qui c’est une application trop étroite de la méthode structurale.

Derrière le sacré, il y a la violence, un état où on ne peut pas voir la différenciation.

Il y a un rapport entre la réception de Lévi-Strauss et la sécularisation des années 60-70. C’est un penseur de tout repos : la religion ne se pose plus.

Girard inquiète par le retour de la pensée du religieux.

Ca éclaire que 40 ans après La Violence et le sacré, le débat reste à faire pour les sociologues.

Lucien Scubla, dans son séminaire ces dernières années, me l’a fait comprendre.

Lire des grands classiques, comme Robertson Smith, ou les Mythologiques de Claude Lévi-Strauss. Il y a peu de candidats pour le faire.

Pour Lévi-Strauss, il faut expliquer un mythe par lui-même, le décomposer en mythèmes, en le comparant aux proches.

Le rituel n’est invoqué qu’en dernier recours, en désespoir de cause.

On peut faire l’inverse comme Girard.

Mythe de l’origine de la cuisine et de la cuisson, montre que la critique de Girard est fondée.

Lévi-Strauss : « colère du Soleil envers les hommes », « jeun », « privation de sommeil », « chasse collective, distribution de nourriture »., cuisine différenciation.

Le rituel suppose la distinction de deux feux, un bon et un mauvais, trop direct de l’action du Soleil, qu’on doit éloigner, puis on se rapproche du feu, le feu de cuisine avec la fibre à enflammer, et la pluie apportée par le Soleil.

Faut-il parler de deux feux comme Lévi-Strauss ?

Feu destructeur pour une immolation, un auto-sacrifice, différent du feu de cuisine. Lévi-Strauss veut assimiler ce feu destructeur au mauvais feu du Soleil.

Le structuralisme veut deux feux, alors qu’il n’y a qu’un feu ambigu qui selon la distance,  peut amener la sécheresse ou l’extinction.

Feu sacré car positif négatif, destructeur

Hypostase de la mimésis des hommes,

Lévi-Strauss : « Les Kayapos aussi voient dans le Soleil un ancien persécuteur de l’humanité ».

Manipuler l’ambivalence du sacré.

Chez Lévi-Strauss, la distinction structurale statique, est donnée une fois pour toutes.

Le rite n’est pas différenciateur, et même inutile. Le sacrifice vient tout brouiller.

Ascèse, autosacrifice, s’appliquer les traitements analogues ou homologues qu’on appliquait à la victime.

Appliquer la fonction pharmacologique du religieux, poison/remède ; par une distinction, parce que c’est d’abord menaçant. Prendre une distance avec la force menaçante

Visions positives pour commencer à négocier, sinon on recommence.

Puis chasse sacrée, dont Lévi-Strauss ne dit rien.

Comme le repas communionnel de l’intronisation du roi, donné aux grands du royaume.

Le besoin sacrificiel est à l’origine de la chasse (Girard).

Chasse à l’aigle, aiglon récupéré à qui on fait sa fête un jour.

1.      Confirmation de la thèse de l’antériorité du rite.

2.      Sacrifice au cœur

3.      C’est dans le religieux qu’on doit trouver l’origine des institutions (chasse, ascèse, etc.).

Utilité de relire ces documents.

Lévi-Strauss victime de présupposés logocentriques, définition de l’homme par le logos et la raison.

Voie pour analyser les rites par les techniques, pas avec les présupposés de l’analyse linguistique, mais par la rhétorique qui utilise le mimétisme.

La disparition du rhétorique dans notre culture par celle du mimétique, comme avec Platon.

Quel orateur ne sait qu’il doit jouer avec la mimétique ?

Analogie entre la démarche de Lévi-Strauss et celle de Descartes : Simondon, transcendantisme

Faire la guerre, trainer en Hollande, s’imposer une solitude, partir au Brésil, fuir la guerre ; couper avec la tradition (scolastique) ; couper avec l’événement ; Descartes en Hollande pour la guerre, Lévi-Strauss fuit la guerre.

Lévi-Strauss est hyper sensible à la misère du monde ; Stoczkowski le montre dans son livre, mais ça ne rentre pas dans son système. On reconstruit à coté.

On n’est pas indifférent au mal, mais une limite de la reconstruction.

Nous devons chercher ce que ce rationalisme exclue, et en chercher les raisons.

Vieil homme : Chaque année, un prêtre, shaman, redit la fondation du monde, sinon le monde va disparaitre. Assemblage du mythe et du rite (et on n’est pas dans St-Jean, ni dans St-Paul).

Tarot : On peut fonder le mythe dans le rituel

Frédéric Keck : Lévi-Strauss Introduction à l’œuvre de Marcel Mauss. Langage au départ de l’humanité. L’apparition du langage est une expérience, et nous sommes malades du symbolisme.

Tarot : Lévi-Strauss fait naitre l’homme du langage

Béance que crée la mort.

Transcendantalisation du cadavre, selon Girard.

Périodes de déritualisation, qui engendrent des violences, comme au 17e siècle avec le catholicisme, les guerres de religion.

Phénomène avec des retours du bouc émissaire

Les institutions, y compris militaires comme dans votre livre, ne contiennent plus la violence.

Sécularisation irrémédiable et tragique.

Dupuy : Seul pays qui a comme devise sur son drapeau la devise d’Auguste Compte, Ordre et progrès.

Une dizaine d’années que je réfléchis au mécanisme de la dissuasion nucléaire.

On se menace.

Satan expulse Satan.

Guerre froide, paix nucléaire.

Mythe des deux Soleils Dans Le Cru et le Cuit.

Un seul Soleil pour le nucléaire, selon la distance.

On a joué avec le feu.

On n’est pas sortis de ces rituels.

 

16h-16h15 : pause

J’aborde Dupuy, parle d’Aymeric Chauprade qu’il ne connait pas. J'invoque le girardien Luc-Laurent Salvador (oh là là, qui l’a inondé de mails [inondation Dupuy…]). Dupuy dit de lui-même qu’il n’est pas girardien, car Girard s’est trompé sur des choses fondamentales. Il y a consacré cinq livres. Lisez La Marque du sacré. Justement, je l’ai fait. Dupuy dit  qu’il y a des faits empiriques sur le 11 septembre. C’est comme les gens qui nient le réchauffement climatique. Je rapproche plutôt de Günther Anders à propos de la guerre du Vietnam. Il dit que ça n’a aucun rapport [Je pense au contraire qu’il y a plus de rapport entre les raisons de faire la guerre au Vietnam]. Il a consacré beaucoup de temps au 11 Septembre, a vu lu beaucoup de choses. Il dit que la vie est trop courte. 

 

16h15-17h : Frédéric Keck : Girard et Lévi-Strauss face aux maladies infectieuses émergentes

 Un livre sur la grippe aviaire. Un Monde Grippé

Émergentes : VIH-sida, SRAS

Social Studies of science 2002, Emerging

Vision post coloniale de la santé mondiale

Gestion efficace de la circulation des produits médicaux.

On accuse la prostitution en Europe, et dans les colonies le climat, les moustiques.

Priscilla Word/Wall ? : Contagion… livre en 2008. Aspects sociaux des maladies

Mircea Eliade, autre honni de l’anthropologie, a fait une définition du mythe qu’elle utilise.

Durkheim et Freud utilisent la contagion comme métaphore de la diffusion des émotions, reprenant Robertson Smith.

Roselyne Bachelot a du gérer une crise en étant un prêtre bien ambivalent.

Girard est plus lu aux États-Unis qu’en France.

Bouc émissaire, porteur sain, contagieux sans être contaminé

Gaëtan Dugas, steward canadien.

2003 : Liu Jian-Lun a traité le SRAS à Canton avant d’aller à Hong Kong, allant dans la chambre 911…

Edgar Hernandez à La Gloria,  près d’élevages de cochons, au visage angélique et en bonne santé, encore maintenant, contrairement aux deux premiers.

Premier cas, comme patient 0. Figure surnaturelle.

Ébola, tuant 90% des personnes infectées, tue trop vite pour contaminer après le contact avec le singe, il faudrait prendre l’avion tout de suite.

Comme le FBI, CDC, et groupe de sociologues de Chicago.

Bruno Latour reprenant Gabriel Tarde contre Durkheim : la contagion du crime.

Tarde repris par l’école de Chicago. Robert Park

Typhoïde Mary Malone, en 1907, porteur sain

La mise en quarantaine n’est pas du sacrifice.

Sacrifice dans l’abattage massif des animaux.

L’abattage des animaux par le régime de Moubarak a été très critiqué pour son alignement avec les États-Unis, en particulier par les Coptes, et les Égyptiens en général qui manquent de nourriture.

Margaret Chan vient d’être réélue à la tête de l’OMS. Elle allait dans le sens d’abattages des poulets, et si ça ne marche pas des canards, et si ça ne marche pas, d’elle-même. Sacrifice.

Passage cité souvent par les girardiens, de Lévi-Strauss sur le totémisme, le sacrifice.

Les experts sont totémistes, et les autorités sacrificielles.

Pages qui suivent celles sur le sacrifice dans La Pensée sauvage, chapitre 8.

Article « De la possibilité mythique au passage sociale » de Lévi-Strauss

Qu’est-ce qu’une « contagion logique » ? En quoi se distingue-t-elle d’une contagion réelle ?

Pour Girard, les mécanismes sont réels, passent par des corps.

Lévi-Strauss est plus comme les biologistes qui parlent de passage de l’information.

Girard est plus proche des autorités.

Je préfère suivre les microbiologistes.

Claude Lévi-Strauss : « La leçon de sagesse des vaches folles », s’est intéressé au prion depuis 1950, avec l’endocannibalisme, avait écrit dans L’Homme sur ça dans les années 1960.

Les vaches sont devenues cannibales.

Cite Auguste Compte, grand fou rationaliste : les vaches doivent être les auxiliaires cannibales de l’humanité.

Moi : Microbe bouc émissaire, Etienne de Harven dans Les 10 plus gros mensonges sur le sida. Financement énorme de la recherche de causes virales au cancer par l’industrie pharmaceutique, appartenant à l’industrie chimique. C’était ce que faisaient Montagnier et Gallo. Harven dit que c’est comme si dans une usine au plomb, on disait que les ouvriers malades se contaminaient plutôt qu’intoxiqués.

Keck :

Anspach : rétrovirus utilisé comme bouc émissaire

Nié les comportements individuels, même s’il y a le virus.

C’est toujours les mêmes communautés qui sont impliquées.

On a d’autant plus tendance à sacrifier les animaux qu’on ne peut pas s’en prendre aux hommes.

Keck : on meurt des effets du rétrovirus, à la différence des virus émergents qui font directement effet.

Le débat sur le sida, c’est la stigmatisation.

Barbu : La seule contagion qui intéresse Girard, c’est celle du symbolique. Je ne crois pas qu’on puisse jouer Girard contre Lévi-Strauss

Keck : C’est Girard seul qui dit que Lévi-Strauss est dans le symbolique, et Girard qui se dit dans le réel.

 

17h-17h45 : Élisabeth Claverie : L’usage des fêtes de Kurban Bajram dans le processus du nettoyage ethnique en Bosnie-Herzégovine. Le sacrifice, la lettre, la dérision. Exégèse pratique des acteurs de massacre et modèle de Girard.

Discours de Karadzic

Le roman d’Ivan Andritch, Croate, Un Pont sur la Drina, de 1945.

 Višegrad, épuration ethnique en 1992.

Difficulté de la construction de ce pont dans l’empire ottoman.

Le pont est au centre

Pont indispensable entre la Serbie et la Bosnie, l’empire ottoman

Deux frères : et Saint ??; et Mehmed Sokolovitch, futur vizir enlevé, prélevé (d’un petit nombre sur un grand nombre) en 1516 à l’âge de dix ans, circoncis à Istanbul, doivent brûler des villages de leur région d’origine ; brûlera cinq ou six villages ; tueur d’orthodoxes et de catholiques romains ; devient le gendre de Soliman le Magnifique.

La circoncision le coupe de son village natal. Il a fait de son frère dans son village serbe orthodoxe un patriarche, le premier patriarche dont le domaine s’étendait au-delà des terres serbes.

Le pont ne voulait pas être construit. Des fées le détruisent.

Jumeaux mort-nés emmurés par les Musulmans dans le pont, et le pont va désormais tenir.

Les jours de fête, la violence prend des formes particulières.

Particulier en Bosnie, la fête de l’Aïd, sacrifice d’un mouton à l’intérieur du clan résidentiel durant quatre jours.

Saint-Georges terrassant le turc plutôt que le dragon.

Le premier jour de la fête, Lukitsch prend une dizaine d’hommes de l’usine, les fait mettre à quatre pattes, leur demande de bêler, et les abat en les faisant tomber dans la rivière. Le quatrième jour, il va dans le village d’un ami, qui l’avait appelé devant ses hommes : « Frère, arrête. », réunit 72 personnes, dont enfant de trois jours, les conduit jusqu’à Vicegrad, lance une grenade dans une maison où il les a enfermés, les fait brûler vifs et tire sur ceux qui sortent. Un seul survit.

Comment analyser ces gémellités ?

J’ai oublié le centre, Karadzic, et Lukitsch disait : « Convertissez-vous, car vous êtes des gonzesses, convertis par les Ottomans. »

 

17h45-18h30 : Discussion générale et conclusions.

Homme au fond: Les Turcs ont empalé sur la tour du pont un accusé de sabotage. Le vizir a exilé le chef de chantier dénoncé par l’architecte grec.

En 1910, 1912, 1915, il s’en est passé des vertes et des pas mûres.

Les protagonistes principaux sont les Allemands et les Français.

Il y avait des Serbes dans toutes les régions sauf la Slovénie.

L’Allemagne en 1991 a dit qu’elle reconnaitrait la Croatie au moment des fêtes de Noel.

Les Français, parce qu’ils ne voulaient pas se fâcher, faire des bisous, ont cédé aux Allemands.

On a en Europe une montée faite aux femmes, la prostitution augmente.

La construction européenne évite les vrais problèmes.

Autre homme : Fait nationaliste augmente à la fin du 19e siècle

Claverie : J’ai d’abord travaillé sur les faits religieux, cinq ans avant la guerre, ne voyant rien venir (comme un bon ethnologue) jusqu’a quelques mois.

La Vierge flotte au-dessus du sol car il y a trop de sang.

Lieu bourré de charniers sur lesquels elle essaie de flotter

Si vous alléguez des cycles de responsabilités ou de violences, vous en avez pour un moment.

Je suis les procès depuis douze ans tous les jours : C’est pas nous, c’est eux qui ont commencé.

Le tribunal a interdit de plaider de ante quoque : c’est lui qui l’a fait d’abord, qui a tué mon père.

Un Belge : La violence commence avec l’utilisation de la mémoire de la violence, des victimes, réactivée pour recommencer les faits.

En Belgique, mémoire et anti-mémoire de la victime après la guerre.

Claverie : Quand Tito a empêché les Croates de se plaindre, les morts de la guerre étaient cachés.

Au changement de régime, on a écrit sur les tombes.

Belge : Importance des tombes. Tombe du soldat inconnu en Belgique dans ce conflit, tour de l’Yser pour les Flamands.

Keck : Les sciences sociales doivent renoncer aux questions des origines, mais s’intéresser aux causes.

Les formes, en se déformant, permettent de révéler des processus.

On cherche des causes, pas des origines.

L’homme au fond : Je me suis mal fait comprendre. Les autres pays européens auraient pu, auraient dû calmer les choses.

Il n’y a plus de débat en Europe, on laisse la décision au plus fort.

Claverie : Mladic a aspergé de sang de cochon les diplomates en leur disant que ça pourrait leur arriver.

Photo de Mladic et Karadzic traités comme des icones parmi les saints dans une vitrine.

Barbu : Pas d’opposition entre témoigner des horreurs et dire qu’il y a des responsabilités. Il s’agit de retrouver la complexité de l’origine.

Dupuy : Comment poser la question des origines.

En 1997, avec le regretté Francisco Varela, nous avons organisé à Stanford un colloque intitulé Understanding origins. On voulait confronter la thèse derridienne (on ne peut pas traiter l’origine), et ce que disaient des scientifiques (origine de l’univers, de la vie, de la monnaie avec Orléan, de la culture avec les girardiens).

Les derridiens se sont décommandés (Lacoue-Labarthe, Nancy).

Pour les derridiens, Pour chacun des. Scientifiques ??

Philippe Herzog : Il faut faire comme Dumouchel à propos des Khmers, ne pas décontextualiser.

Aussi dans Chronique de Kravnitch, le romancier travaille sur ??, la fabrication mythique de l’identité nationale, bricolée.

Tito est une parenthèse dans cette histoire.

Travaillons sur les mythes d’identification nationale, dans l’Europe et ailleurs, avec les travaux girardiens et lévi-straussiens, pour les combattre et parler à ces gens-là.

Claverie : Je me place à l’autre bout du spectre, avec une anthropologie pragmatique radicale. Je regarde comment les justifications sont construites, je ne remonte pas aux origines moi-même.

En un quart d’heure, je mobilise le nationalisme.

Keck, répondant à Dupuy : C’est métaphysique. Le structuraliste se construit contre le métaphysique.

Dupuy : Des millions de dollars dépensés dans le boson de Higgs, c’est bien la question des origines.

Barbu : Nous sommes tous les bourreaux, puisque nous avons survécu. Ce que dit le Christ. Nous ne pouvons pas nous dire survivants, nous faisons un colloque gentiment.

Dumouchel : La plupart d’entre vous êtes restés fidèlement. Je suis frappé par la différence entre la discussion de ce matin et de ce soir : le mythe, Girard, Lévi-Strauss,… ; et maintenant on ne sait plus très bien. Ca revient au tout début de l’exposé d’Élisabeth Claverie, et à ce qu’a dit Philippe Herzog, et Claverie a dit oui c’est ça : plaquer des faits sur des théories.

Elle a dit a début : Je vous parler de situations proches des girardiennes mais qui ne donnent pas de résolution.

Le projet est de faire un colloque en 2013 sur Lévi-Strauss et Girard, qui durera 2 ou 3 jours à la BNF. Faire une grosse fête dont on ne sait pas ce qui sortira ou ce qui en sortira

 

Je parle à Anspach du sida, qui, pour avoir eu un travail de commande sur le sida, est conscient que le sida était cantonné à certaines populations, comme les homosexuels et les héroïnomanes ; il est épatamment ouvert à la théorie non virale du sida qu’il qualifie de syndrome. Il mentionne un militant dont il a oublié le nom. Il est de San Francisco, où il y a Act Up San Francisco qui était contre la théorie officielle.

 

Je veux parler à Keck (sur sa connaissance des thèses d’Etienne de Harven, Eleni Papadopoulos, Peter Duesberg, Stafan Lanka, etc.) qui dit au jeune barbu qu’il est plutôt lévi-straussien, et qu’il doit partir vite.