La vaccination

 

Sources:

[A] Qui décide de notre santé?, sous la direction de Bernard Cassou et Michel Schiff, 1998 (Syros)

[B] Caroline Tourbe: "Faut-il vacciner?", dans Sciences et avenir, nº 601, mars 1997, p. 44-51

[C] Éric Mason: "Vaccin anti-sida", dans Science et vie, Nº 1007, août 2001, p. 68-73.

 

Souvent constitué d'une forme atténuée de microbe ou de virus, le vaccin mime une infection de façon à ce que le système s'adapte à, s'accommode de l'infection réelle, en particulier aux protéines à la surface de sa membrane: les antigènes. Cela stimule la production d'anticorps qui se reproduiront en cas d'infection par le virus.

 

Par rapport aux autres produits pharmaceutiques, les vaccins bénéficient en France d'une législation d'exception. En particulier, alors que la publicité en direction du public pour un médicament soumis à la prescription médicale est interdite, les campagnes en faveur des vaccins sont autorisées (art. L 551-3 du Code de santé publique). [A:80]

 

En 1997, parmi les quinze pays de l'Union européenne, trois imposent quatre vaccins obligatoires: la France (contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la tuberculose), l'Italie et le Portugal; la Belgique en impose un; les onze autres pays et les USA n'en imposent aucun; la France est le seul de tous ces pays à imposer le vaccin contre la tuberculose. [B:45]

Michel Bass, chercheur associé au Centre de recherche sur les enjeux contemporains de la Santé publique à la faculté de Bobigny, et directeur de l'association Action formation et recherche en santé communautaire, affirme que la vaccination de masse est généralement introduite en pleine phase infectieuse; or les grandes épidémies sont suivies d'une résorption naturelle, qu'il y ait eu une campagne de vaccination ou non, car les sujets non vaccinés qui résistent à la maladie s'immunisent naturellement. [B:45-46]

«On sait seulement que les virus contre lesquels il existe des vaccins efficaces sont ceux-là même dont il est possible de guérir spontanément. C'est le cas de la grippe, de la rougeole... Et qu'inversement, l'échec de la vaccination est général envers les micro-organismes qui provoquent des infections dont on ne guérit pas spontanément. C'est le cas du paludisme, de l'herpès, de l'hépatite C... et du VIH.» [C:71]