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Sommaire des dossiers d'informations

L'explosion du vol TWA 800

 

Sources:

[A] Serge Roger, invité à l'émission d'Yves Calvi sur la radio Europe 1, le jeudi 22 novembre 2001.

[B] Kristina Borjesson: "L'affaire du vol TWA 800", dans Black List (Les Arènes, 2003, traduit de Into the Buzzsaw: Leading Journalists Expose the Myth of a Free Press, 2002).

Voir aussi: http://www.crashdehabsheim.net/autre%20crash%20TWA%20800.htm

 

Le soir du 17 juillet 1996, 12 minutes après son décollage, le Boeing 747 du vol TWA 800 New York-Paris explose au large de Long Island, tuant 229 personnes.

Il y avait des manœuvres militaires, avec un drome, un avion anti-sous-marins P-3 Orion, le croiseur lance-missiles USS Normandy dans la zone de crash ce soir là. [B:130]

Contre l'évidence, le Pentagone a nié la présence de bâtiments militaires ce soir-là [B:130].

Le FBI est intervenu dès le premier jour, alors que la procédure habituelle est que c'est au National Transportation Safety Board (NTSB) de déterminer les causes d'une catastrophe aérienne.[B:130]

Un technicien de la Federal Aviation Administration (FAA) fait une analyse qui conclut d'après les relevés radar qu'un objet volant a grande vitesse a percuté l'avion. [B:132-133] Cette information est transmise à la Maison Blanche et au centre technique de la FAA avant que le NTSB n'y ait accès.[B:132-133]

D'après le rapport de briefing du NTSB du 15 novembre 1996, Bernard Loeb chef au Département de la sécurité aérienne écrit à David F. Thomas, du Département d'enquête sur les accidents de FAA, afin de conclure qu'aucun tracé "ne peut être interprété comme un objet volant à grande vitesse se confondant avec le vol TWA 800", et de pouvoir expliquer publiquement cette "mauvaise" interprétation [B:132-134]

Le 9 janvier 1997, Thomas répond par courrier qu'il ne peut changer les conclusions mais que les limitations techniques des radars de trafic aérien qui n'ont pas pour fonction de suivre "des missiles à grande vitesse". [B:134]

Pierre Salinger, ancien attaché de presse à la Maison Blanche, affirme que les services de renseignements français lui ont fourni des documents prouvant que le vol 800 a été abattu accidentellement par un missile de la marine états-unienne.[B:135] Le jour-même, Jim Kallstrom, responsable du FBI, organise une conférence de presse. Après les discours, viennent les questions, et lorsqu'un journaliste demande pourquoi la Marine a participé aux opérations de récupération et à l'enquête si elle est en même temps considérée comme un suspect potentiel, Jim Kallstom dit "Virez-le moi!" et deux hommes le sortent. Après un silence, Kallstrom relance la conférence comme si de rien n'était. [B:135 ]Le contre-amiral Edward K. Kristensen affirme qu'il n'y avait que deux engins de la Marine déployées dans la zone du crash: l'avion P-3 Orion à 80 miles au sud, et le croiseur Normandy à 185 miles au sud-ouest.[B:135-136] les deux engins sont équipés pour suivre électroniquement ce qui aurait pu s'approcher de l'avion, mais selon Kristensen, le Normandy procédait à des "exercices de contrôle d'avarie énergie", le radar étant alors sur énergie auxiliaire et impuissant à détecter quoi que ce soit au-delà de 150 miles.[B:136] Pourtant, David Hendrix, journaliste au Press-Enterprise (publié à Riverside, Californie), ne trouve dans le journal de bord du croiseur, pourtant très détaillé, et signé par le commandant, aucune mention d'un tel exercice ce jour-là.[B:136]

En décembre 1996, l'état-major de la Marine écrit à Michael Forbes, parlementaire dans la circonscription de l'État de New York où eut lieu le crash, que le P-3 Orion "est passé juste au-dessus de l'avion de la TWA" peu avant l'explosion et qu'il a "largué des balises sonores dans le cadre d'un exercice militaire". Deux mois après, le service juridique de l'état-major de la Marine écrit que l'avion "effectuait un vol d'entraînement de routine, approximativement à 55 miles au sud-est du site" [B:137] Presqu'un an après le crash, ces avocats écrivent qu'"il n'y avait aucun sous-marin à proximité du site lors du crash du vol 800 de la TWA. Seuls deux sous-marins étaient en opération au nord du Virginia Capes Operating Area, au large de la Virginie, à ce moment-là. Ils opéraient approximativement à 107 et 138 miles du site du crash." [B:138-139] Et le P-3 Orion aurait été "en route pour opérer avec l'USS Trepan" le sous-marin à 107 miles du crash [B:138]

Le 20 septembre 1999, Kelly O'Meara publie dans le magazine Insight que le NTSB n'a publié que les enregistrements radar dans un rayon de 20 miles autour du crash. Or, d'après d'autres enregistrements radar du NTSB qu'elle est parvenue à se procurer, dans une zone "entre 22 et 35 miles nautiques, une forte concentration d'échos radar semblent pénétrer dans une zone d'alerte bien connue, interdite au trafic civil et commercial". Cette zone, W-105, "a été activée ainsi que plusieurs autres, dans le cadre de manœuvres militaires prévues le long du littoral atlantique".[B:138-139]

Les analystes radar du NTSB, en 1999, ont trouvé les tracés radar de quatre bâtiments de surface dans un rayon de 6 miles du lieu du crash, dont un à une vitesse de 30 nœuds.[B:139] Le physicien Tom Stalcup, auteur du Rapport intermédiaire indépendant à propos de certaines anomalies survenues dans l'enquête officielle sur le crash du vol TWA 800, y écrit: "Le FBI et le NTSB ont confirmé que le "tracé à 30 nœuds" était un bâtiment de surface qui se trouvait sur zone [...] peu avant que les débris ne commencent à tomber. Il a quitté le site à 30 nœuds (56 km/h) au lieu de participer aux opérations de recherche et de sauvetage. [...] Sa position, juste avant la désintégration du vol 800, correspond à celle d'un objet de type "fusée" qui, selon des témoins oculaires, s'est élevé à partir de la surface de l'océan." [B:139-140]

Peu après le crash, le Pentagone affirme qu'aucun missile ne manque dans l'arsenal américain, alors qu'aucun recensement n'a été fait, ni n'est possible, surtout aussi rapidement. [B141-142]

Un enquêteur fait parvenir à l'ancien policier Jim Sanders un résidu rouge trouvé sur les sièges des rangées 17 à 19 [B:155]. Le FBI prétend qu'il ne s'agit pas du carburant solide des fusées mais d'une colle: du Scotch Grip 1357 de chez 3M. Or selon une analyse de Tom Statcup, il y a dans le résidu 15% de silicone, présent dans le carburant mais absent de la colle. L'échantillon contient 12% de calcium (matière pyrotechnique qui mélangée à l'oxygène, crée du perchlorure qui cause la combustion), contre 0,022% dans la colle. L'échantillon contient 2,8% d'aluminium (qui en poudre sert de carburant pour fusée), contre 0,0065% dans la colle 3M.[B:154] Le FBI a reconnu avoir trouvé des traces d'explosifs PETN et RDX sur ces sièges, mais l'explique par le fait qu'ils auraient été probablement renversés  lors d'un exercice de détection de la brigade anti-déminage à bord du Boeing qui stationnait sur l'aéroport de Saint-Louis, un peu plus d'un mois avant le crash. L'agent Herman Burnett, de la police de Saint-Louis, a affirmé avoir fait un exercice à bord d'un 747 vide de 11h45 à 12h15, et selon les archives de la TWA, l'avion avait le numéro 17119 du vol TWA 800. Or, à 12h35, l'avion 17119 quittait sa passerelle d'embarquement avec 400 passagers à bord, qui n'auraient donc eu que 20 mn pour être embarqués avec le fret et la nourriture... [B:155]

Le FBI a commandé à la CIA une séquence animée indiquant que les quelque six-cent témoins qui avaient vu un objet comme "un éclair" monter de l'océan vers l'avion étaient victimes d'une illusion, car ils n'auraient vu que du carburant en flamme tombant après l'explosion.[B:166] Fin 1997, James Kallstrom dit aux familles des victimes que les témoins ont jugé cette vidéo fiable; puis un an après, il dit à Tom Stalcup que les témoins n'ont pas vu la vidéo avant sa diffusion.[B:167] Selon l'Analyse des rapports officiels concernant les témoins du vol TWA 800 de Tom Stalcup, 94% des personnes qui ont vu la traînée de lumière suffisamment tôt en affirment l'origine maritime, 116 des 134 personnes ayant témoigné dans ce sens "rejettent le scénario officiel. Dans sa chute, le vol 800 ne pouvait donner l'impression d'aller de la surface vers le ciel, et avant son explosion il n'a jamais effectué une ascension aussi marquée."[B:167-168]

Sans aucune preuve, la thèse officielle du FBI est qu'un court-circuit a mis le feu à des vapeurs de kérosène dans le réservoir de carburant. [A; B:165]

 

[A] Selon Serge Roger, expert aéronautique ayant participé à l'enquête, il s'agissait d'un essai de missile suivi par l'avion P-3W Orion..

[A] C'est le premier crash où un président des USA (Bill Clinton) se déplace.