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Royal Raymond Rife

 

Source :

[A] Lentin Jean-Pierre, 2001 : "Ces ondes qui soignent, ces ondes qui tuent" (Albin Michel).

"Le cancer possède-t-il sa solution?", 2001 (http://web.wanadoo.be/zone/rife.html et http://perso.wanadoo.fr/webblop/Info/Rife.htm).

 

Né le 16 mai 1888 à Elkhom dans le Nebraska, Rife commença en 1915 à travailler sur le système d'ondes électroniques pour tuer ou désactiver des organismes pathogènes.

En 1913, il s'installe à San Diego.

Pendant la guerre de 1914-1918, la marine des USA lui confie une mission en Europe qui l'amène à visiter des laboratoires de biologie et d'optique, comme la compagnie Karl Zeiss à Iéna. [A:201]

Dans les années 1920, il a développé un microscope optique qui permettait de déceler des microbes par la couleur des auréoles émises par leurs degrés de vibration: c'est ce qu'il appelle le "microscope universel". Des plaques sont éclairés au moyen d'une lumière monochromatique qui traverse une série de prismes rotatifs en quartz. Selon la fréquence lumineuse obtenue, les micro-organismes  se différencient en clair avec une couleur distinctive pour chaque espèce. Il atteint ainsi des niveaux de résolution et d'agrandissement qui ne seront plus tard réalisés qu'avec le microscope électronique, mais que sur des tissus et morts et spécialement préparés. Rife est le premier à observer et photographier des virus. [A:202]

Rife collabore avec deux microbiologistes, Arthur Kendall et Edward Rosenow, qui deviendront isolés et marginalisés. [A:203]

S'inspirant de travaux d'Abrams, vers 1920, Rife obtient des résultats décevants avec un émetteur radio. [A:203]

Vers 1930, il a l'idée de faire passer les ondes radio à travers un gros tube rempli  de gaz néon, argon ou hélium. Par effet des radiofréquences, le gaz s'électrise et devient un plasma, et ce serait son rayonnement qui produirait des effets vitaux Le Rife frequency Generator produisait des ondes radiophoniques avec la même fréquence précise, brisant par résonance les microbes. [A:203]

En 1932, Rife croit découvrir un microbe cancérigène, qui prendrait quatre formes différentes et qu'il nomme "virus BX". Il parvient à le détruire en culture puis sur des animaux. [A:203]

En 1934, son ami le Dr Millbank Johnson, médecin influent qui siège dans des commissions médicales officielles à Los Angeles, écrit des lettres, organise des rencontres et constitue un "comité spécial de recherche médicale" à l'université de Californie du Sud. Dans une annexe qu'il loue à l'Institut Scripps à La Jolla, il fait venir seize malades considérés comme inguérissables, la plupart cancéreux. Au début, chaque malade est traité trois minutes par jour, puis trois minutes tous les trois jours, ce qui améliore les résultats car l'organisme a plus de temps pour éliminer les déchets cellulaires produits à chaque séance. Au bout de trois mois, quatorze malades sont déclarés guéris par un comité de cinq médecins. Johnson et le comité préfèrent que rien ne soit publié avant que tout soit scientifiquement confirmé. [A:203-204]

En 1935, Rife construit une version plus performante de son Frequency Instrument, installe un nouveau laboratoire en 1936; et en 1937 il perfectionne sa machine avec l'ingénieur radio Philip Hoyland. [A:204]

À l'automne 1937, Hoyland crée avec trois associés la compagnie Beam Ray pour fabriquer en série et commercialiser le Frequency Instrument. Quatorze exemplaires sont vendus ou loués à des médecins, surtout en Californie. Deux appareils sont envoyés en Angleterre. [A:205]

Le Dr R.T. Hamer, à San Diego, traite une quarantaine de malades par jour. L'un d'eux, un homme de 82 ans défiguré par une énorme tumeur au visage qui disparaît en six mois. Retournant chez lui à Chicago, il en parle tant que le président de l'American Medical Association (AMA), Morris Fishbein, résident aussi à Chicago, l'invite à dîner. [A:205-206] Président de l'AMA depuis 1922, il en sera limogé en 1949 pour corruption, car il faisait du chantage en exigeant des dépenses publicitaires dans le journal de l'AMA sous peine d'empêcher les autorisations de mise sur le marché. Rife refuse sa proposition de partenariat commercial. Fishbein propose à Hoyland, codirecteur de Beam Ray et qui voudrait contrôler la compagnie, de payer ses frais d'avocat pour qu'il intente un procès. L'audience commence le 12 juin 1939. [A:205-206] Le verdict déboutera le plaignant Hoyland et donnera raison à ses associés mais Beam Ray est ruinée par les frais de défense, et Rife devient alcoolique. Après 1946, il vend pièce par pièce son matériel de laboratoire. [A:207]

Les représentants locaux de l'AMA enjoignent aux médecins possédant un appareil de Rife de cesser tout traitement avec et de rendre leurs instruments sous peine de perdre leur licence. Tous s'exécutent, sauf Millbank Johnson qui envoie son instrument chez un confrère canadien, et le Dr James Couche, un des fondateurs de Beam Ray, qui continue à utiliser la machine et sera radié. [A:207]

Le Dr Millbank Johnson meurt le 3 octobre 1944, peut-être empoisonné; et ses archives disparaissent. [A:207]

En 1944, le médecin Raymond Seidel publie le premier article important sur Rife, son microscope et sa théorie du cancer, dans la revue du Smithsonian Institute. Il est ensuite suivi par des détectives et on tire sur sa voiture, sans l'atteindre. [A:207]

En 1950, Rife sort d'une cure de désintoxication et se remet au travail avec l'ingénieur électronicien John Crane. Ils développent un nouveau type d'appareil qui émet les fréquences par le biais d'électrodes plates en contact avec le corps, les "pads" (tampons), ce qui permet de construire des circuits moins complexes, moins onéreux et plus robustes que les anciens "beam devices" qui agissaient par le biais du rayonnement issu d'un tube à plasma. Mais des années seront nécessaires pour obtenir des résultats approchants. Des pourparlers avec l'Institut national du cancer n'aboutissent pas, et la demande de brevet de Crane est refusée. [A:207]

À partir de 1958, la compagnie Allied Industries, à San Diego, fabrique une centaine d'appareils vendus ou prêtés à des médecins. Mais en 1960, à l'instigation de l'AMA, le laboratoire de John Crane est perquisitionné sans mandat; le matériel, les documents, les cahiers de recherche, les factures sont confisqués. Les médecins sont visités et leur matériel saisi. Rife, terrorisé, s'enfuit au Mexique plutôt que de supporter un nouveau procès. [A:207-208]

Le procès de Crane advient en avril 1961. Le tribunal refuse d'examiner les témoignages de médecins et toute la documentation montrant l'efficacité des traitements. Quelques patients viennent témoigner en faveur d'une thérapie qui a sauvé la vie de certains. La seule déposition de médecin est celle du Dr Paul Shea, à qui les autorités ont remis durant deux mois l'un des appareils pour évaluation. Il n'a pas testé l'appareil et a juste examiné les circuits pour conclure à l'absence d'efficacité thérapeutique. Le président du jury est un médecin membre de l'AMA. Au bout de 24 jours de procès, Crane est déclaré coupable et condamné à dix ans de prison. En appel, la Cour suprême de Californie annule deux des trois chefs d'inculpation. John Crane est resté trois ans en prison et il meurt en 1998. [A:208]

Rife meurt le 5 août 1971 au Grosmont Hospital, après avoir reçu une dose de valium.