L'encéphalopathie spongiforme bovine, les prions, les farines animales

 

 

Sources:

[A] "Vache folle: un rapport sévère pour la France", dans "60 millions de consommateurs,"  nº 337, mars 2000, p. 9.

[B] Jean-Pierre Garel, 2001: "L'horreur alimentaire" (Sang de la terre).

[C] Science et avenir, nº 643, septembre 2000.

[D] Linda Bendali: "Sur la piste du mouton fou", dans Sciences et Avenir, nº 651, mai 2001, p. 8-12.

[E] Arnaud de Blauwe: "Vache folle, autopsie d'un scandale", dans Que choisir, Nº 380, mars 2001, p. 36-43.

[F] Jacques Quatremet et Catherine Manssion: Vache folle: le consensus du silence, dans Libération, 8 juillet 1996. (www.ita.suite.dk/choisir.htm).

[G] Jean Bizet et Gérard Dériot, 2001: "Farines: l'alimentation animale au cœur de la sécurité sanitaire" (commission d'enquête du Sénat, www.senat.fr/rap/r00-321-1/r00-321-1_mono.html#toc425 et www.senat.fr/rap/r00-321-1/r00-321-11.pdf).

 

En février 1985, le premier cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) est reconnu en Angleterre. [C:9]

En novembre 1986, le Laboratoire vétérinaire central britannique constate les premiers cas de vache folle en Grande-Bretagne, diagnostique l'ESB et suspecte les farines carnées [B:19]

Le 18 juillet 1988, la Grande-Bretagne interdit les farines carnées dans l'alimentation des bovins et ovins mais continue à les exporter.

Le 28 juillet 1989, la Communauté européenne interdit l'exportation de vaches britanniques.

En août 1989, la France interdit les importations de farines animales britanniques.

En juin 1990, le comité vétérinaire de la Communauté européenne estime que les animaux contaminés ne sont pas dangereux pour la santé humaine. Néanmoins, la France interdit les abats bovins dans l'alimentation des chats et des chiens.

En juillet 1990, les farines animales sont interdites pour les bovins en France. [C:9]

Le 12 octobre 1990, Gérard Castille, du Service Politique des Consommateurs de la Commission des Communautés Européennes, rédige pour ses supérieurs hiérarchiques une note confidentielle d'une réunion des chefs vétérinaires, le 9 octobre, où Fernando Mansito, directeur général adjoint de la Direction générale de l'Agriculture, a dit: "Nous allons demander officiellement au Royaume-Uni de ne plus publier les résultats de leurs recherches. [...] Sur le plan général, il faut minimiser cette affaire BSE en pratiquant la désinformation. Il vaut mieux dire que la presse a tendance à exagérer." [E:43; F; G:126-127].

En février 1991 apparaît le premier cas d'ESB en France. [C:9]

En 1992, la direction des fraudes en France interdit de mettre des abats bovins (dont la cervelle et la moelle épinière) dans les aliments pour bébés (deux ans après les chats et chiens).

Le 20 mars 1996 le ministre britannique de l'agriculture  signale le risque d'une contamination mortelle du bovin prioné à l'humain: sur dix personnes atteintes, huit sont mortes.

Le 17 novembre 2000, 2 familles déposent plainte pour leur enfant mort de la vache folle

En novembre 2000, on décide d'utiliser le test de dépistage suisse Prionics, pourtant moins sensible et plus délicat à manipuler que le test franco-usien Biorad.

Le rapport de Lord Philips, réclamé par le gouvernement de Tony Blair, débattu au Parlement en février 2001, accable la gestion du parti conservateur de l'époque.

En janvier 2001, les familles de deux victimes françaises de la variante de la maladie de Creuzfeldt-Jakob portent plainte contre X.

En mars 2001, il y a officiellement 97 morts de la vMCJ en Grande-Bretagne, 3 en France

Selon un rapport confidentiel des douanes françaises, les importations de produits bovins britanniques ont doublé entre 1988 et 1995, alors que l'épidémie était à son apogée outre-Manche [A]

Un rapport d'experts vétérinaires de la Commission européenne souligne que le nombre de cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) pourrait être sous-estimé car "le bétail mort sans explication n'est pas considéré comme suspect" et est détruit sans surveillance particulière. [A]

6 % des échantillons d'aliments pour bovins analysés par les contrôleurs européens seraient contaminés par des farines de viande, interdites dans l'alimentation des ruminants. [A]

Le 23 janvier 2001, face à la commission parlementaire l'enquête sur les farines animales, Jeanne Brugère-Picoux a dit: "L'Inra  a sélectionné une souche de mouton, l'Inra 401, pour sa "prolificité", tout en sélectionnant la tremblante en la diffusant dans le cheptel français. [...] Je n'ai pas osé le dire pendant longtemps parce que je n'étais pas sûre. Je trouve grave de voir ces mêmes personnes, responsables de la recherche Inra sur la tremblante." En 1980, l'Inra a créé par sélection génétique une nouvelle race, l'Inra 401, issue du croisement de bélier romanov et de brebis berrichon du Cher; mais les romanov, choisis pour leur prolificité, ont les gènes caractéristiques de la sensibilité à la tremblante, et ont donc plus de risque d'avoir cette maladie. [D:9]

En France, en mai 2001, des sénateurs socialistes et communistes se sont abstenus de voter en faveur du rapport car on élude des responsabilités.

Le 15 février 2002 est annoncée la mort de la quatrième victime officielle de la vMCJ, un père de famille d'une trentaine d'années qui en souffrait depuis juillet 2000 [radio France Inter 15.02.02, 9h00]

 

 

Selon Gérard Dériot, président la commission du Sénat, on a retardé les mesures.

Le 1er février 1988, la Grande-Bretagne interdit chez elle mais exporte.

31 mai 1990: embargo d'importation viandes anglaises

6 juin 1990: France rouvre frontière en échange de garanties britanniques.

6 juin 1990: craintes sur la contamination à l'humain.

Guigou écrit manuscritement dans une note interne que Nallet a des craintes sur la transmission à l'humain

Henri Nallet, ex-ministre de l'Agriculture, avoue être informé de l'épidémie depuis dix ans, mais qu'il était contraint au silence. [B:217]

[La cinquième télévision le  25.09.01]: on a choisi de deux tests le moins sensible de 30 fois

Luc Montagnier: Contamination possible par l'eau, les nappes phréatiques, l'enterrement des carcasses, contamination possible pendant des siècles.