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Le Deferipone ou les scientifiques bâillonnés

 

 

Sources:

[A] Jean-Michel Bader: "La fronde des revues contre les labos"; dans Le Figaro, 8 août 2001.

[B] Philippe Rivière: "Sous l'influence de «Big Pharma»"; dans Manière de voir, Nº 73, février-mars 2004: Apartheid médical, p. 83-85.

 

En 1991, le Dr Nancy Olivieri, chef de service à l'hôpital des Enfants-Malades de Toronto, est chargée par la firme canadienne Apotex de coordonner un essai clinique sur le Deferiprone, un traitement contre une forme chronique d'anémie. [A]

Trois ans plus tard, elle conclut que le Deferiprone est non seulement inefficace mais qu'il entraîne des effets secondaires graves. [A]

Brandissant la clause de confidentialité, Apotex empêche la publication des résultats et lance une nouvelle étude, cette fois positive avec laquelle elle décroche auprès de l'Agence européenne du médicament (Emea) une A.M.M. sous conditions.

Le Dr Olivieri s'insurge et dépose un recours auprès de la Cour de justice européenne. [A]

En 1996, Nancy Olivieri, "fait la démonstration que la Deferiprone, un médicament utilisé dans une grave maladie héréditaire de l'hémoglobine, la thalassémie, risque de provoquer de graves fibroses du foie. la firme pharmaceutique Apotex menace la chercheuse de procès si les données sont publiées, et rompt son contrat quand elle publie les résultats en 1998." [A]

Réintégrée dans son service, le Dr Olivieri obtient une compensation financière pour ses années de recherche perdues, et obtient que la Commission européenne annule l'autorisation de mise sur le marché du Deferiprone, argumentant qu'aucune étude scientifique n'a infirmé les résultats d'Olivieri [B:84].