[Index]

Chapitre XIII

 

 

Lundi 25 mars 2002.

J'ai enfin fait la photo de la table avec les restes de ses derniers repas. 24 mm, décentrement 10 mm vers le haut, f/11, 1/4 s, mesure faite sur l'assiette (+ 1 pour l'ensemble), retardateur. Je vais "pouvoir" nettoyer la table... bientôt.

Après avoir interrogé Thérèse qui ne se souvient pas bien de la "vision" que m'avait raconté Ghislaine, j'interroge Valérie qui réagit pareillement car elle comprenait qu'il s'agissait d'un essayage dans un magasin. Après elle me donne des précisions. On n'aimait pas se prêter nos affaires. C'était une chemise avec tons verts à rayures que j'ai empruntée pour faire des photos d'identité pour le permis de conduire, passé à 18 ans le 23 septembre 1991. Ghislaine a dit qu'elle m'avait vue devant les portemanteaux dans le couloir. J'étais gênée car je n'aurais pas dû la prendre. Ghislaine était à Paris; elle pleurait car elle ne pouvait venir qu'à Noël. Les manches étaient trop longues, c'est pourquoi elle avait laissé la chemise à maman. Valérie me demande plusieurs fois pourquoi je m'intéresse à ça. Ghislaine communiquait avec des esprits avec des verres, ça marchait avec elle super bien, beaucoup moins lorsque j'essayais avec des amies. je retoucherai jamais à ça, ça me fait trop peur. On a promis à papa de pas y retoucher, il était contre. Je pense qu'il faut les laisser en paix. Ghislaine s'intéressait aux esprits, à la voyance, à tirer les cartes, à l'écriture automatique pendant sa disponibilité, après avoir senti les présences dans le foyer. Elle a lu les principes de l'écriture automatique. Elle était carrément comme possédée. C'était au moment où elle avait écrit des poèmes, édités. Il l'avait libérée pour pas qu'on la laisse à l'hôpital, le fameux voyant qu'elle a vu à Saint-Lô, qui vivait à Paris. Il en était amoureux. elle croyait en tomber amoureuse. Il lui a dit par la pensée. Sa belle-mère tenait un endroit où maman allait à la gym. Elle n'y est plus retournée. Elle s'est excusée lorsque Ghislaine a essayé de le retrouver à Paris, lui a envoyé une lettre d'amour. Après, il fallait qu'elle se concentre pour ne pas entendre, le prêtre lui disait de réciter "Notre père..." et ça la libérait. Petit à petit, en luttant contre cette voix, et en faisant des prières, elle a réussi à l'éliminer. Après, elle se faisait tout le temps des soucis, elle était malheureuse car seule à Paris, mais il n'y avait plus rien de bizarre.

Gerona, en Catalogne, les ruelles du ghetto juif, la multitude de ponts piétonniers, la ville nouvelle où nous avons roulé la veille, les deux cambrioleurs qui tentèrent de forcer l'entrée du van alors que nous étions invisibles à l'intérieur.