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Le philosophe

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Langage

 

Un langage est un système de représentations fait d'éléments minimaux commutables représentatifs et d'éléments minimaux commutables non-représentatifs pouvant être distingués.

Un monème est un élément minimal langagier commutable représentatif.

Par exemple,  "voilà notre père"est constitué de trois monèmes, ce que prouve leur commutation: "voilà notre mère", "voilà notre frère", "voilà votre père", "voilà leur père", "c'est notre père", "chez notre père"; "rembarquez" est constitué de quatre monèmes: "r-" (qui représente la répétition), "em-" (qui représente le passage d'un lieu extérieur à un lieu intérieur), "-barqu-" (qui représente bateau), et "-ez" (qui représente les personnes à qui on parle ou écrit), ce que prouve leur commutation: "embarquez", "rembarquons", "barque"; "au fur et à mesure" est un unique monème, car on ne dit pas "au fur de la chose"; "c'est-à-dire" est un unique monème, car on ne dit pas "c'est-à-écrire".

L'allomorphie est le fait pour un monème d'avoir plusieurs possibilités ou réalisations phonématiques (selon le contexte?).

Par exemple, dans "il pèle" et dans "nous pelons", "pèl-" et "pel-" sont des allomorphes d'un même monème; dans "nous allons" et dans "nous irons", "all-" et "i-" sont des allomorphes d'un même monème; l'article défini pluriel français a pour allomorphe /lez/ devant une voyelle (liaison) et /le/ dans les autres cas; dans "durable" et dans "durabilité", "-able" et "-abil-" sont des allomorphes d'un même monème (autres exemples avec "fleuve" et "fluvial", "école" et "scolaire", "foie" et "hépatique", etc.) (déterminations contextuelles).

Par exemple, dans "je m'assois" et dans "je m'assieds", ou dans "je m'assiérai" et dans "je m'assoirai", "assoi-" et "assié-" (ou "assied-") sont des allomorphes d'un même phonème (indétermination, contingence contextuelle: s'agit-il d'allomorphie? Appeler un morphe une réalisation différente contingente, non contextuelle d'un même monème?).

Dans "la chienne", "-a -ne" est un allomorphe d'un monème qui représente le fait que l'animal (le chien) est une femelle; dans "la souris" ou "la table", l'allomorphe "féminin" "-a" fait partie des lexèmes "souris" et "table".

Un phonème est un élément minimal langagier commutable sonore non-représentatif, dont la commutation peut changer la représentation.

Par exemple, le monème "père" a trois phonèmes: /per/, ce que prouve leur commutation: /mer/ ("mère"), /fer/ ("fer"), /ger/ ("guerre"), /ner/ ("nerf"), /pir/ ("pire"), /pûr/ ("pur"), /pel/ ("pelle"), /pen/ ("peine").

Un phonème n'est pas un son, mais un ensemble de sons, que ce soit en succession ou que ce soit en substitution (ou commutation).

Par exemple, à propos de la succession des sons dans un phonème, le monème espagnol "mucho" qui se prononce moutcho n'est pas constitué des cinq phonèmes /m, u, t, s, o/, mais des quatre phonèmes /m, u, c, o/, car en espagnol, le son [s] est toujours précédé du son [t].

Par exemple, à propos de la substitution des sons pour un même phonème, en français, "Prends ça." peut être prononcé [pràsa] ou [pRàsa], mais il s'agit du même phonème /R/, car la commutation [r] [R] ne change pas la représentation.

L'allophonie est le fait pour un phonème d'avoir des réalisations différentes selon le contexte.

Par exemple, le [ph] aspiré et le [p] non aspiré de l'anglais sont des allophones, car ils ne sont jamais (ne peuvent pas être) dans le même contexte; le [ph] est en début de syllabe devant un son vocalique et le [p] dans les autres cas.

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Un graphème est un élément minimal langagier commutable optique ou tactile non-représentatif.

Par exemple, le monème "arc-en-ciel" a douze graphèmes; dans "Est-il venu?", il y a treize graphèmes; "E" et "e" sont deux graphèmes différents; en français, dans "â", il y a deux graphèmes, car "a" et "^" peuvent exister l'un sans l'autre ("a" ou "à", et "ê", "î" ou "û"); en français, le point sur le "i" est un graphème, car il est aussi à la fin des phrases ("."); en français, la cédille sous le "c" n'est pas un graphème, car elle n'est jamais ailleurs que sur le "c": donc, le "ç" est un graphème autre que le "c".

Par exemple, les chiffres («0», «1», «2», «3», «4», «5», «6», «7», «8») ne sont pas des graphèmes, car il est impossible d'y distinguer des éléments minimaux commutables représentatifs et des éléments minimaux commutables non-représentatifs.

Un monème est un ensemble de phonèmes ou de graphèmes.

Cette double constitution du langage permet, à partir de quelques milliers de monèmes faits eux-mêmes de trente à cinquante phonèmes ou graphèmes de représenter une infinité de choses, par exemple l'infinité des nombres.

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Un langage est un système de représentations qui permet de faire des signes dont les désignations peuvent avoir des relations d'exclusion, d'inclusion ou d'intersection.

Par exemple, «'Donne-moi le crayon qui est sur la table.'» et «'Donne-moi le cahier qui est sur la table.'» ont des désignations exclusives; leurs désignations sont incluses dans «'Donne-moi ce qui est sur la table.'» et intersectent «'Donne-moi tes affaires.'».

Un système de représentations qui permet de faire des signes dont les désignations peuvent avoir des relations d'inclusion ou d'intersection est nécessairement un langage.

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La formulation est la production de langage sonore, optique ou tactile.

La formulation est l'expression en langage.

La formulation est l'expression en monèmes.

L'expression comme représentation des affects.

La formulation comme représentation de représentations.

Dire, parler ou écrire, c'est nécessairement formuler.

La parole est la production de langage sonore.

La parole est l'expression langagière sonore.

La prononciation est la partie phonémique de la parole.

La prononciation est la production de phonèmes.

La prononciation est l'expression en phonèmes.

La prosodie est la partie non phonémique de la parole.

Par exemple, la différence entre dire «'Il vient.'» et «'Il vient?'» est prosodique mais pas prononciative; par contre, la différence entre dire «'Il vient.'» et «'Est-ce qu'il vient?'» est à la fois prononciative et prosodique.

L'intonation est continue; courbe mélodique moins tons et accents (qui sont phonémiques).

La descente de La voix à la fin d'une énonciation correspond à une progressive détente; cette descente n'est pas produite dans l'interrogation, ce qui suggère, donne l'impression que l'énonciation n'est pas terminée, et qu'il faut la compléter par une réponse à une question.

Le ton est discontinu; il n'y en a aucun dans la plupart des langages européens, deux en suédois, quatre en chinois du nord, six en vietnamien.

L'écriture est la production en langage optique ou tactile.

L'écriture est l'expression langagière optique ou tactile.

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Une syllabe est une unité (ensemble minimal) de prononciation (ou d'audition du langage).

Une syllabe est un ensemble (un système) de phonèmes dont la sonorité est dépendante de ceux qui précèdent ou succèdent.

Une syllabe est l'ensemble d'une voyelle et des consonnes qu'elle soutient.

Par exemple, la syllabe /krk/, même si ses phonèmes peuvent être français, ne peut pas être une syllabe française, mais est une syllabe serbe; en français, toutes les syllabes ont (au moins) une syllabe; en serbe, il peut y avoir des syllabes sans voyelle.

Une voyelle est un phonème pouvant faire seul une syllabe.

Une consonne est un phonème ne pouvant faire une syllabe.

Une voyelle est un son ou phonème pouvant être prononcé seul.

Une consonne est un son ou phonème ne pouvant pas être prononcé seul.

Une voyelle est un phonème qui peut être prolongé.

Une consonne est un phonème qui ne peut pas être prolongé.

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Un mot est une unité (ensemble minimal) de formulation.

Un mot est un ensemble de monèmes nécessairement concomitants (dans une phrase?), nécessairement dans un ordre fixe, intangible.

La relation est nécessairement réciproque: s'il peut y avoir un nom sans article, il ne peut y avoir d'article sans nom; donc, dans le chien, il y a deux mots.

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Le lexème comme monème séparable des autres, pouvant faire une phrase.

Le morphème comme monème inséparable, ne pouvant faire, constituer une phrase.

Contre-exemple: "cheval": "chev-" ne peut être séparé, constituer une phrase.

Le mot comme ensemble du lexème et de ses morphèmes.

Par exemple, "un" ("a" en anglais) n'est pas un mot, car dans "- Qu'as-tu vu? - Un...", la deuxième phrase n'est pas finie; mais "un" ("one" en anglais) est un mot, car dans "- Combien en veux-tu? - Un.", la deuxième phrase est finie.

Le mot comme ensemble minimal de monèmes pour qu'une phrase soit grammaticale (et complète, entière, finie).

Le mot comme élément minimal (a)grammatical.

Par exemple, "le" n'est pas un mot français, ni "le maison", ni "je".

Un mot est un ensemble de monèmes ou une partie de monème qui, écrit, est séparé des autres par un graphème vide, par un graphème d'élision ou apostrophe («») ou par un trait d'union (sauf si c'est un trait d'union de coupure du mot en fin de ligne), et ayant une sonorité phonémique (prononciation).

Par exemple, dans le monème "c'est-à-dire", il y a quatre mots; dans "les animaux sont mortels", "animaux" est un mot fait de deux monèmes ("anim" et "aux"); le monème "au fur et à mesure" est fait de cinq mots, le monème "chemin de fer" est fait de trois mots; les graphèmes "?", ".", ";", etc, ne sont ni des mots ni des parties de mots, car ils n'ont pas de sonorité phonémique, mais uniquement prosodique.

Un mot est un ensemble de monèmes entre lesquels il est impossible qu'il y ait (il est impossible d'insérer) un (autre) lexème.

Par exemple, dans "l'arbre", il y a deux mots, car on peut dire "l'énorme arbre"; "c'est-à-dire" et "pomme de terre" sont des mots uniques, car on ne peut y insérer aucun lexème; "pouvons" est un unique mot, car on peut y insérer le morphème "-i-" ("pouvions") mais aucun lexème.

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Un nom est un mot qui représente quelque chose comme une entité, ou une relation atemporelle.

Un nom est un mot (un lexème) qui représente une entité, ou une relation atemporelle.

Un nom-propre est le nom de quelque chose de non conceptualisable.

Un nom-commun est le nom de quelque chose de conceptualisable.

Par exemple, on peut avoir un concept de continent, mais on ne peut pas avoir de concept d'Afrique, car même si l'Afrique est un ensemble de pays, ce n'est pas que cela et ce n'est pas nécessairement cela. On peut avoir un concept de chien, mais pas un concept de Médor ou Rex: n'importe quel chien mâle peut être appelé "Rex" ou "Médor", et on peut appeler "Rex" ou "Médor" autre chose qu'un chien mâle; si "Renart" était le nom d'un goupil dans une fiction, c'est devenu un nom-commun français lorsque tous les goupils ont été appelés "renards".

Un pronom est un mot (morphème) ou un ensemble de monèmes qui remplace un ensemble de noms sans en changer, modifier la référence.

Un adjectif est un mot ou un ensemble de monèmes qui représente une propriété d'une chose représentée par un nom ou un pronom.

Par exemple, "bananier" est un nom qui représente un arbre (dont les fruits sont les bananes); un bateau bananier est un bateau qui a la propriété de transporter des bananes; dans "Le chantier naval a construit une dizaine de bananiers." ou dans "Le bananier a coulé en pleine mer avec tout son chargement.", "bananier" est un nom qui représente une entité, le bateau, dérivé de l'adjectif "bananier".

Dans "cette belle maison", "belle" est un adjectif qui représente le fait que l'entité maison a la propriété d'être belle; "la beauté de cette maison" fait de cette propriété une entité (transforme cette propriété en entité).

Un verbe est un mot qui représente quelque chose comme une relation dans sa temporalité.

Par exemple, "table", "Afrique" sont des noms; "tourner" est un verbe; "pluie" est un nom car dans "La pluie a fait des dégâts", la pluie est représentée comme une entité; "pleuvoir" est un verbe, car dans "Il pleut.", on représente un événement en relation spatiale avec ici et en relation temporelle avec maintenant. "Comme" représente une relation conceptualisée indépendamment, hors du temps; alors que "ressembler" ou "être comme" représentent la même relation dans le temps.

Par exemple, dans "Paul longe la rivière.", "longe" représente l'événement dans sa temporalité, ce que ne fait pas "le long de" dans "Paul marche le long de la rivière."

Un adverbe est un mot ou un ensemble de monèmes qui représente une propriété d'une chose représentée par un verbe.

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Un synthème est un monème (nouveau) fait de plusieurs autres monèmes du même langage.

Le synthème fait de plusieurs mots plutôt que de plusieurs monèmes.

Par exemple, en français, "c'est-à-dire", "au fur et à mesure", "chemin de fer", "pomme de terre", "bon marché", "chaise-longue", "bonhomme", "Angleterre", "vouloir dire", "chauve-souris" sont des synthèmes: on n'opposera pas ces monèmes à "c'est-à-écrire", "au fur de la chose", "chemin d'acier" ou "route de fer", "pomme de ciel" ou "poire de terre", "mauvais marché", "chaise-courte" ou "fauteuil-long", "mauvaishomme", "Rondterre" ou "Angleciel", "vouloir écrire" ou "désirer écrire", "chauve-rat" ou "poilue-souris"; "toujours" ("tous jours"), "beaucoup" ("beau coup") et "voici" ("vois ci") sont aussi des synthèmes.

Par exemple, si dans un langage, on appellera un chat un "mangeur de rats", un humain qui mange un rat ne sera pas un "mangeur de rats", et un chat qui ne mange pas de rats sera un "mangeur de rats".

Par exemple, une souris chauve n'est pas une chauve-souris, et une chauve-souris n'est ni chauve ni souris.

Par exemple, "week-end", "walkman" et "discman" sont des synthèmes en anglais, pas en français.

La plupart des synthèmes sont faits de plusieurs mots.

Dans un synthème, on peut intercaler un morphème, pas un lexème.

Par exemple, "pommes de terre", "chemins de fer", mais pas "chemin français de fer".

Les synthèmes comme anciennes métaphores.

Par exemple, un cœur d'or n'est pas un organe qui pompe le sang d'or.

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Un syncatégorème est un monème (lexème?) déictique.

Par exemple, "ici", "ailleurs", "hier", "je", "tu" sont des syncatégorèmes. les monèmes dans "Nous chantons.", "Nous chantions.", "Nous chanterons." en sont-ils?

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Un acronyme est un sigle prononcé comme un nom ordinaire.

Par exemple, "afat" (pour "auxiliaire féminine de l'armée de terre"), "sonar" (pour "sound navigation and ranging), "bit" pour "binary digit", "ovni" pour "objet volant non identifié".

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Une énonciation est un signe langagier.

Une énonciation est un élément minimal commutable langagier significatif.

Par exemple, dans: «`Ne te dérange pas, j'y vais.'», il y a deux énonciations (une demande puis une affirmation); dans «`Je vous en prie, seigneur, restez avec nous et je vous jure que, de mon vivant, mon amitié pour vous ne se démentira pas.'», il y a deux énonciations (une demande puis un engagement); dans «`Maintenant, demandez-moi ce que vous voudrez et, si je peux, je vous le donnerai.'», il y a deux énonciations (une demande puis un engagement); dans «`Cette aventure ne m'est pas destinée. Tentez-la donc à tour de rôle et que le meilleur y acquière la gloire que Dieu lui réserve!'», il y a trois énonciations (une affirmation, une demande puis une exclamation).

Une énonciation est un ensemble de monèmes, et donc est un ensemble phonèmes ou de graphèmes.

Une énonciation peut être commencée sans être exprimée et continuer exprimée.

Par exemple, "Mais qu'est-ce `qu'ils foutent!'".

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Une phrase est la partie monémique, et phonémique ou graphémique d'une énonciation.

"`Viens manger, papa.'» et «`Viens manger papa.'» sont par oral deux phrases différentes, pourtant elles sont monémiquement et phonémiquement identiques.

Avec "Cette petite pratique la torture.", il y a deux phrases françaises possibles, ce que prouvent des commutations: "cette petite méthode l'énerve." pour une phrase, et "Cette fille aime le tennis.".

Par exemple, si je m'entraîne à prononcer du français en disant: "Il pleut souvent à Paris.", je dis une phrase mais pas une énonciation, alors que je faisune énonciation si je dis cette phrase en ayant l'intention d'affirmer qu'il pleut.

La désignation ne fait pas partie de la phrase, car même si un monème est polysémique, il s'agit de la même phrase.

Une phrase ne peut être ni vraie ni fausse.

"Les humains sont des mammifères» est-elle une phrase vraie?

Par exemple, de l'énonciation «`Je viendrai demain.'», exprimée comme exemple, il n'est possible de ne comprendre que la désignation (c'est-à-dire la venue dans un jour de la personne qui l'a dite ou écrite); il est impossible d'en comprendre la référence (c'est-à-dire qui l'a dite ou écrite, et quand), ainsi que l'insignation (c'est-à-dire si c'est une affirmation ou un engagement; mais quels que soient son référent et son insignation, c'est la même phrase.

Par exemple, "Alpha dit à Bêta qu'il peut rester." est la même phrase, que ce soit à Alpha ou à Bêta que réfère "il"; par contre, "Alpha dit à Bêta qu'Alpha viendra demain." et "Alpha dit à Bêta que Bêta viendra demain." sont deux phrases différentes.

Par exemple, "Ça va?" et "Ça va." sont deux phrases écrites différentes, mais par oral, c'est la même phrase.

"Le chasseur prit son élan." et "L'amie de Jean reçoit ses admirateurs.".

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Une onomatopée est un monème dont la formulation sonore ressemble au son de ce qu'il représente.

Par exemple, "glouglou", "cliquetis", "claque", "croasser", "gazouillis", "coucou", "roucoulement", "susurrer", "borborygme", "vrombir" sont des onomatopées.

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La syntaxe est l'association (ou l'ensemble des associations?) de phonèmes ou de graphèmes pour faire des monèmes et de monèmes pour faire des phrases.

La syntaxe est la structure phrastique.

La syntaxe est la structure des énonciations.

La syntaxe est l'ensemble des relations entre des monèmes, telles que ces relations en fassent une énonciation.

Faire des mots ou des monèmes?

La syntaxe comme transition entre les monèmes et les énonciations.

La grammaire est le système des conventions, des règles ou des habitudes syntaxiques (d'un langage).

La grammaire est l'ensemble des relations, règles entre des sons ou des dessins pour qu'ils puissent être des énonciations.

La grammaire comme système de règles de transition entre les monèmes et les énonciations.

Par exemple, en français, les phrases: "Il est venu plusieurs visiteurs ce matin.", "Pierre croit qu'Alice est malade.", "Paul me le disait chaque jour.", "L'enfant donne des bonbons à ses copains.", "D'incolores idées vertes dorment furieusement." sont grammaticales; par contre, les phrases: "Est venu plusieurs visiteurs ce matin.", "Pierre croit qu'Alice soit malade.", "Paul le me disait chaque jour.", "L'enfant des bonbons donne à ses copains.", "Furieusement dormir idées vert incolore." sont agrammaticales.

Par exemple, "La femme que je te parle." est moins grammaticale que "La femme dont je te parle.".

La structure d'une phrase est arborescente (hiérarchique, classificatoire, bifurcative).

Une grammaire est un ensemble de règles qui engendrent des phrases en leur attribuant une structure arborescente, et des règles qui modifient ces arborescences d'une façon qui dépend essentiellement de leur structure.

Par exemple, il peut y avoir un langage dans lequel on forme (fait) une question (interrogation) en déplaçant le verbe principal de l'affirmation vers le début de la phrase; une règle selon laquelle on déplacerait le mot central de la phrase (le cinquième mot d'une phrase de neuf mots, par exemple) est impossible , parce que la notion de centralité ne dépend pas de la structure arborescente.

Les règles syntaxiques sont récursives.

Par exemple, "Ceci est une phrase.", ""Ceci est une phrase." est une phrase.", """Ceci est une phrase." est une phrase." est une phrase.", etc.

Un syntagme est un ensemble minimal de monèmes (de mots?) syntaxique pouvant être grammatical ou agrammatical.

Par exemple, "les" et "animaux" ne sont pas des syntagmes; "les animaux" est un syntagme grammatical et "les animal" est un syntagme agrammatical.

Par exemple, "Je l'ai pas vu." est grammaticale et incorrecte, et "Je l'ai vu pas." est non-grammaticale et incorrecte.

"Je l'ai pas vu." et "Je l'ai vu pas.": différence constitutive.

"Je l'ai pas vu." et "Je ne l'ai pas vu.": différence normative.

La grammaire est un ensemble de règles constitutives, pas normatives.

"Le vestibule élucide la course.", "Le lait boit du courage." sont grammaticales.

La morphologie est l'étude et la présentations des variations des manifestations vocales des unités de sens déterminé (monèmes).

La syntaxe est la détermination de comment l'auditeur peut reconstruire l'unité du message à partir de la succession des unités de sens qui lui est offerte.

La syntaxe est la succession des phonèmes ou graphèmes et des monèmes pour faire des énonciations.

Une phrase est la partie grammaticale d'une énonciation.

Une phrase est la partie syntaxique d'une énonciation.

 

Monèmes (et syntagmes) autonomes.

Par exemple, en français, "aujourd'hui", "vite", "doucement", "si possible", "l'année dernière".

Monèmes (et syntagmes) non autonomes (ou dépendants).

Par exemple, en français, "

Monèmes (et syntagmes) fonctionnels.

Par exemple, en français, "dans", "avec", "de", "sur", "sous", "devant", "que", "quand", "lorsque", "parce que", "afin que", "afin de", "ni", "mais", "ou", "et", "donc", "or", "ni".

Monèmes (et syntagmes) dits modalités: ils ne marquent pas la fonction d'un autre monème mais le spécifient.

Par exemple, en français, "sa", "son", "le".

Monèmes (et syntagmes) dits prédicatifs: ceux qui ne pourraient pas disparaître de la phrase sans la détruire en tant que telle.

Par exemple, en français, dans "le dimanche j'écris toutes les lettres auxquelles je n'ai pas pu répondre dans la semaine", le syntagme prédicatif est "j'écris".

 

Une expansion est l'ajout d'un monème ou syntagme au monème ou syntagme prédicatif et qui ne modifie pas les relations mutuelles ni la fonction des éléments préexistants.

Une coordination est une expansion où le syntagme ajouté à la phrase a la même fonction syntaxique que l'élément préexistant.

La subordination est une expansion où le syntagme ajouté à la phrase n'a pas la même fonction syntaxique que l'élément préexistant.

 

L'interrogation et l'impération sont grammaticales.

Par exemple, dans "il est très intelligent.", "très" peut commuter avec "peu", "fort", "assez", "trop" ou "médiocrement", mais pas avec "beaucoup"; dans "il a beaucoup écrit", "beaucoup" ne peut pas commuter avec "très"

dans "le chat boit du lait", "le" peut commuter avec "un", "ce", "mon", "ton", "son", "notre", "votre", "leur", mais pas avec "cet", "ces", "ma" ou "deux".

 

 

 

S'il y a deux structures syntaxiques possibles, il y a deux interprétations sémantiques possibles (ambiguïté).

Structures indistinctes, indistinguées, mais différentes.

"Henri dit à Michel qu'il peut rester.": nous ne savons pas si c'est Michel ou Henri qui peut rester.

"La critique du président a fait la une des journaux.": nous ne savons si le président est le sujet de la critique (il a fait la critique: "la critique du président de X.") ou s'il en est l'objet (la critique qu'on a faite sur le président.": "la critique de X du président.")

"Mon père m'a apporté un vase de Chine."

"L'amour de Dieu soutient de Dieu."

"Ses études sur les kangourous, qu'il allait poursuivre en Australie, le passionnaient."

"Elle prépare une thèse de doctorat sur le végétarisme en Suisse."

"Cette petite pratique la torture."

"La petite brise la glace."

"Les femmes et les hommes vieux partiront les premiers."

 

Sémantème ou lexème (signification, sémantique) et morphème (grammaire, syntaxe).

 

 

L'orthographe est la grammaire de l'écriture des mots.

Un texte est un système d'énonciations écrites.

Il y a comme systèmes d'énonciations les textes, les discours, les conservations, les discussions etc.

Graphie ou écriture et télécommunication

pictogramme: pas de rapport explicite entre le récit dessiné et un énoncé oral; figurative: représente le contenu du langage, non le langage avec les mots et les sons; populations à groupements denses de chasseurs et de pêcheurs (Indiens d'Amérique, Esquimaux, Sibériens, Africains Bochimans et Océaniens)

idéogramme: représentation plus ou moins symbolique de la désignation des mots

phonogramme: représentation des éléments de mots et les sons; écriture alphabétique ou syllabique

phrasogramme: inscription qui transmet le message entier sans distinguer les mots: pictogrammes et signes conventionnels (signes totémiques, tabous, signes magiques)

logogramme (idéogramme): logogrammes sémantiques

morphémogramme

syllabogramme: (écritures assyro-babylonienne et créto-mycénienne)

phonogramme: écritures phonétiques consonantiques, qui ne marquent que les consonnes (hébreu, arabe), et les écritures phonétiques vocalisées qui marquent consonnes et voyelles

 

Il y a quatre types d'écriture possibles:

- Alphabétique (une trentaine de signes)

- Syllabique (plusieurs vingtaines de signes)

- Logosyllabique (plusieurs centaines de signes)

- Logographique (plusieurs milliers de signes)

Par exemple, l'égyptien (734 signes) est logosyllabique; l'écriture maya (800 à 900 signes) est logosyllabique; elle utilise des logogrammes, signes ayant une valeur sémantique et phonétique, et des syllabogrammes qui n'ont qu'une valeur phonétique.

Un pictogramme est une représentation optique non-langagière d'une énonciation.

Par exemple, les Esquimaux et les Amérindiens utilisaient des pictogrammes.

Un idéogramme est une représentation optique non-langagière d'un monème.

Par exemple, les Chinois et les Égyptiens utilisaient des idéogrammes.

La graphie est

Une distinction entre graphie et écriture: l'une langagière, l'autre pas.

La graphie comme non-langagière.

 

En français, il y a plus de graphèmes que de phonèmes.

Une centaine de graphèmes en français ("a", "à", "â", "A").

Dans un langage parlé et écrit, il y a plus de graphèmes que de phonèmes, car par écrit, il n'y a pas d'équivalent à la prosodie (intonation interrogative, par exemple, et graphème "?").

En moyenne, une même phrase a plus de graphèmes que de phonèmes, car par écrit, il ne peut pas y avoir de distinction, de différenciation prosodique.

"«" et "»", un seul graphème: il n'y a pas l'un sans l'autre.

"«...»", un seul graphème: il n'y a pas l'un sans l'autre.

 

Le graphème est à la lettre ce que le monème est au mot.

Seuls les mots ont des lettres, et les lettres sont les graphèmes des mots.

Une lettre est un ensemble de graphèmes.

Par exemple, "A", "a", "à", "â", c'est la même lettre.

 

La lecture est la perception d'écritures avec compréhension.

Jusqu'au début du Moyen Âge, on lisait en prononçant ce qu'on voyait en le parlant, et avec ses oreilles en écoutant les paroles qu'on prononçait (lecture chuchotée).

Les lecteurs font vibrer les cordes vocales.

 

Une traduction est la substitution de monèmes ou d'énonciations d'un langage à ceux d'un autre langage, ayant les mêmes désignations ou significations.

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Dicter, c'est dire quelque chose afin que d'autres sujets l'écrivent.

 

Un lapsus est une substitution ou une permutation ou une omission inintentionnelle d'un ou plusieurs monèmes dans une formulation.

Uniquement les monèmes ou aussi les phonèmes ou les graphèmes?

Un lapsus peut être un amalgame de deux (plusieurs) monèmes.

Par exemple, dire "bran(d)" plutôt que "grand" ou "brun" est un lapsus.

 

La synonymie est le fait pour des monèmes différents d'avoir le même sens (ou pour des énonciations différentes d'avoir la même signification?).

Un synonyme est un monème qui a le même sens qu'un autre (ou une énonciation qui a la même signification qu'une autre?).

d'un même langage?

des ensembles de monèmes et des ensembles d'énonciations?

Par exemple, en français, "bru" et "belle-fille", "bicyclette" et "vélo", "ignorer" et "ne pas savoir" sont des synonymes.

Mais on dit "j'ignorais sa venue", et pas "je ne savais pas sa venue".

 

L'homonymie est le fait pour des monèmes identiques phonématiquement, graphématiquement ou tactilement d'avoir des sens différents dont les référents sont nécessairement différents.

L'homonymie est le fait pour des monèmes identiques phonématiquement, graphématiquement ou tactilement d'avoir des ensembles de référents disjoints.

Par exemple, "cousin" (fils du frère ou de la sœur du père ou de la mère) et "cousin" (gros moustique) sont homonymiques; leurs référents ne peuvent pas être identiques. Si l'homonymie était définie comme le fait de ne pas avoir de propriétés communes (ou identiques) et la polysémie comme le fait d'en avoir, "cousin" pourrait être considéré comme polysémique, car dans les deux sens, il s'agit d'animaux.

L'homonymie est le fait pour le même monème (sonore ou optique ou tactile) d'avoir des sens différents sans relation de dénotation ni de connotation.

Un homonyme est un monème sonore ou optique ou tactile qui a la même sens qu'un autre sans relation de dénotation ni de connotation.

L'homonymie est le fait pour des choses différentes d'être représentée par le même monème.

Par exemple, en français, "cousin" (parent) et "cousin" (insecte), "voie" et "voix", "chair" et "chaire", "port (de mer)" et "port (de l'uniforme)" (identité grammaticale), "père" et "pair", "chaire" et "cher", "(le) mousse" et "(la) mousse", "(un) aide" et "(une) aide", "(le) bal" et "(la) bal(le)", "(la) mémoire" et "(le) mémoire" (différence grammaticale) sont des homonymes.

"Lorsque le maire dévoila le bas-relief, il plut au public." ("Lorsque le maire dévoila le bas-relief, il ravit le public."), "Lorsque le maire dévoila le bas-relief, il plut des cordes." ("Lorsque le maire dévoila le bas-relief, il tomba des cordes.").

L'homophonie est l'homonymie sonore (et non optique ou tactile).

Par exemple, "pair", "père" et "paire", "voie" et "voix", "chant" et "champ", "dessin" et "dessein", "compte" et "conte", "sceau", "sot", "saut" et "seau" sont homophoniques.

Par économie, des phonèmes peu différents peuvent être peu à peu assimilés s'ils différenciaient (et permettaient de distinguer) peu de monèmes, et donc si leur disparition crée/produit peu d'homophones.

Par exemple, en français, il y a une tendance à n'y avoir qu'un seul /a/ alors qu'il n'y en avait deux qui différenciaient /ba/ ("bas") et /b/ ("bât"), /pat/ ("patte") et /pt/ ("pâte"); le /u/ a tendance à disparaître aussi, et on prononce /brë/ ("brun" comme /br/ ("brin") et /prë/ ("emprunt") comme /äpr/ ("empreint").

L'homographie est l'homonymie optique ou tactile (et non sonore).

Par exemple, "rue" (voie de circulation) et "rue" (plante vivace), "les poules du couvent couvent", "nous portions les portions", "les fils de soie" et "les fils de famille" sont homographiques.

"(le) voile" et "(la) voile", "(la) mémoire" et "(le) mémoire" sont homonymiques: soit ils ne sont pas commutables, soit ils ont en eux la marque masculin-féminin.

Une homophonie n'est pas nécessairement une homonymie.

Polysémie : même étymologie ; homonymie : autre étymologie.

Pour la distinction entre homonymie et polysémie, l'étymologie ne tient pas : par ex, "anglet" et "anglais" ont la même étymologie, mais ne sont pas homonymiques, mais polysémiques.

Un paronyme est un mot presque homonyme.

Par exemple, «conjecture» et conjoncture», «éminent» et «imminent».

La polysémie est le fait pour un monème d'avoir des sens différentes mais dont l'ensemble des référents possibles a une intersection.

Par exemple, "fille" est polysémique: ce mot peut s'opposer à "garçon" selon un sens, et à "fils" selon un autre, mais le référent peut être le même.

Par exemple, les monèmes "père" et "pair" peuvent avoir le même référent, mais il ne s'agit pas de polysémie, car il y a deux monèmes différents: ils sont homophoniques mais hétérographiques.

"Lorsque le jeune cadre reçut sa prime de licenciement, il monta chez son directeur." ("Lorsque le jeune cadre reçut sa prime de licenciement, il grimpa chez son directeur."), "Lorsque le jeune cadre reçut sa prime de licenciement, il monta son affaire." ("Lorsque le jeune cadre reçut sa prime de licenciement, il fonda son affaire."),"Lorsque le jeune cadre reçut sa prime de licenciement, il monta à un arbre."

La polysémie est le fait pour un monème d'avoir des sens différentes mais ayant des relations de dénotation ou de connotation.

Par exemple, en français, "crédit" (soit considération, estime, soit délai de paiement ou somme allouée), "orange" (soit le fruit, soit la couleur), "opération", "devise", "filer" sont des polysèmes.

"aller au jus" (aller chercher le café), "être dans le jus", "il n'y a plus de jus" (courant électrique), "il en a du jus" (il est chic)

La monosémie est le fait pour un monème de n'avoir qu'une sens.

Par exemple, en français, "burin", "dahlia", "isocèle", "protozoaire", "uriner", "dominical", "dogue", "intersection", "intersidéral", sont des monosèmes.

L'autonymie est l'utilisation autoréférentielle d'un ensemble de monèmes.

L'autonymie est le fait pour un monème de s'autoreprésenter (ou de se présenter).

Par exemple, dans ""Paris" a cinq lettres.", "Paris" est autonymique (cette autonymie peut être supprimée dans une énonciation synonymique comme "Le nom de la capitale de la France a cinq lettres.") ; dans ""Partir" est un verbe.", "partir" est autonymique.

Tous les monèmes peuvent être, devenir autonymiques: cela dépend du contexte.

L'autonymie est le fait pour un ensemble de monèmes ou une énonciation de s'autoreprésenter (ou de se présenter).

"Ceci est une phrase.", "`J'affirme que cet homme est innocent.'", "`"`Le chat est sur le paillasson.'" est une affirmation.'"

"Cicéron est Marcus Tullius." (vrai), ""Cicéron" a sept lettres." (vrai), ""Marcus Tullius" a sept lettres." (faux)

"Tegucigalpa est la capitale du Honduras." (vrai), "Philippe croit que Tegucigalpa est la capitale du Nicaragua." (vrai), "Philippe croit que la capitale du Honduras est au Nicaragua." (faux).

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Une anaphore est

 Par exemple, si quelqu'un me dit, alors que nous nous promenons à travers le Taj Mahal: "Dis donc! ils n'ont vraiment pas lésiné, hein.", alors que nous n'avons jamais parlé des constructeurs: cet emploi du pronom "ils" s'appuie sur le fait que les interlocuteurs sont déjà en train de porter leur attention sur les aspects architecturaux du palais, de s'émerveiller sur sa construction et sur les moyens extraordinaires mis en œuvre pour l'édifier; quoique ni l'un ni l'autre n'est à l'esprit une personne particulière (en l'occurrence, l'Empereur Shah Jahan), il est clair que la situation évoquée comporte des "cases" représentant les rôles qu'elle spécifie (l'architecte, les ouvriers, le maître d'œuvre, le commanditaire, etc. Le prédicat "ne pas lésiner" oriente l'allocutaire sur le rôle dans la situation en question que le locuteur a sans doute à l'esprit.

Les déictes constituent leur propre cadre de référence (ou informations support), mais ne livrent pas nécessairement leur référent (par exemple les démonstratifs).

Les anaphores supposent toujours un autre cadre de référence (fourni par un déclencheur d'antécédent dans le cotexte environnant, soit par un aspect du contexte d'énonciation dans lequel ils figurent (Dans l'exemple du Taj Mahal, ceci correspondrait à l'attention portée par les interlocuteurs au splendide palais qu'ils sont en train d'admirer)..

Il faut pour l'énonciataire rechercher dans le contexte mémoriel immédiat la représentation d'une situation saillante dans laquelle le référent potentiel du pronom est impliqué comme un actant principal; il faut en outre que la phrase contenant le pronom en question puisse être comprise comme un prolongement de cette situation saillante.

 

Une métathèse est qu'un mot change par interversion de ses phonèmes ou graphèmes.

Par exemple, "fromage" était autrefois "formage", car cet aliment était moulé dans une forme.