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Le philosophe

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Croissance de l'humain

 

Pendant la gestation

L'olfaction et le goût apparaissent dès la septième semaine de la vie intra-utérine: le fœtus, grâce aux récepteurs du nez et de la langue, peut percevoir le liquide amniotique de sa mère dans lequel il baigne, puis, à sa naissance, grâce au colostrum puis au lait maternel, dont la saveur et les molécules aromatiques lui rappellent celle du liquide amniotique.

Les récepteurs de la sensibilité cutanée apparaissent entre la septième et la onzième semaine.

Le système de l'équilibre vestibulaire apparaît vers la dixième semaine, quand les canaux semi-circulaires ont déjà leur taille adulte et permettent à l'enfant de s'orienter dans l'espace utérin et de s'adapter aux changements de position maternelle.

Dès la vingt-quatrième semaine, le fœtus réagit à des sons extérieurs.

 

Après la naissance

À trois jours, l'humain imite des mouvements  du visage comme tirer la langue ou ouvrir la bouche.

À six semaines, l'humain imite des mouvements du visage vingt-quatre heures après le modèle.

À un demi-an, l'humain peut s'asseoir en s'appuyant sur ses mains et peut saisir des objets unilatéralement; il évolue des gazouillements au babillage par l'introduction de sons consonantiques.

À un an, l'humain peut être debout et marcher quand on lui tient la main; il peut rédupliquer des syllabes, comprendre certains mots, utiliser des sons de façon régulière pour désigner des personnes ou des objets (ce sont ses premiers mots).

D'abord, l'enfant tend d'abord tous les doigts vers l'objet qu'il convoite, puis se met à crier s'il ne peut pas l'atteindre, se rejette en arrière et va jusqu'à s'auto-agresser, par exemple en se mordant les mains. Au dixième ou onzième mois chez les filles, au treizième ou quinzième mois chez les garçons, apparaît le pointage de l'objet avec l'index, qui est suivi de l'articulation, de la prononciation des premiers mots).

Jusqu'à dix mois, les bébés humains peuvent distinguer tous les sons (et tous les phonèmes) de tous les langages maternels; lorsqu'il apprend les phonèmes du langage environnant, il assimile certains de ces sons en phonèmes, diminuant par là-même sa capacité à distinguer ces mêmes sons (par exemple, le bébé japonais apprend à assimiler [l] et [r]).

À 15-18 mois, l'humain est capable d'imiter le but imaginé d'un acte (comme par exemple mettre une boule dans un pot alors que l'adulte l'a jeté à côté par accident).

À un an et demi, l'humain peut saisir et relâcher parfaitement les objets, peut avoir une démarche propulsive, descendre des escaliers en rampant, les pieds en bas; il a un répertoire de 3-50 mots non combinés en phrases, des séquences de sons et d'intonations s'apparentant au discours, et progresse beaucoup en compréhension.

À vingt mois, il peut dire ses désirs ou ses refus ("encore gâteau", "pas bain"), mentionner l'existence d'un référent, son apparition ou sa disparition ("parti papa"), signifier une relation de possession ("maman chaussures") ou de localisation ("papa bureau"), spécifier l'attribut d'un référent ("chaud café"), exprimer la relation entre une action et un acteur ou un patient ("cassé vase").

À vingt-quatre mois, l'humain peut se reconnaître dans un miroir (s'il est marqué de couleur au front à son insu, il porte sa main à la marque).

À deux ans, l'humain peut courir (en faisant des chutes), descendre des escaliers en avançant uniquement un pied à la fois; il a plus de 50 mots, fait en majorité des phrases de deux mots, a un intérêt croissant pour la communication orale, et le babillement disparaît.

À deux ans et demi, l'humain peut sauter à pieds joints, se tenir sur un pied un bref temps, construire des tours de six cubes; chaque jour il apprend de nouveaux mots, fait des phrases de trois mots ou plus, semble comprendre presque tout ce qu'on lui dit, mais de nombreux écarts grammaticaux subsistent.

À trois ans, l'humain peut marcher sur la pointe des pieds sur une longueur de 2,7 m, descendre des escaliers avec les deux pieds, sauter 90 cm; il a un vocabulaire de 1000 mots, une intelligibilité de près de 80 %, son niveau grammatical s'approche de celui d'un adulte, mais il fait des erreurs syntaxiques multiples, systématiques, prévisibles.

À quatre ans et demi, l'humain peut sauter par-dessus une corde, sauter à cloche-pied, marcher le long d'une ligne; son langage est bien établi, les anomalies grammaticales se réduisent aux constructions inhabituelles ou aux aspects plus élaborés de la parole.