Bien et mal
Le bien
est le fait pour un acte, une intention, un désir ou une croyance de pouvoir
causer chez chaque sujet d'abord les moindres souffrances, puis les plus grandes
jouissances.
Par exemple, il
est bien de pardonner, de remercier, d'être poli, d'être gentil, d'être
altruiste, de rendre heureux.
Le mal est
le fait pour un acte, une intention, un désir ou une croyance de pouvoir causer
chez chaque sujet d'abord les plus grandes souffrances, puis les moindres
jouissances.
Par exemple, il
est mal d'être rancunier, de se venger, d'assassiner, d'envier, d'être jaloux,
d'être méchant, de rendre malheureux.
Une croyance
peut être mauvaise: par exemple croire qu'il y ait des races humaines
(globalement) inférieures; ou pour un professeur ou un parent croire qu'un
enfant est un imbécile qui ne progressera que fort peu, ce qui déjà peut
entraver ses progrès.
Quelque chose de bien en soi, absolument peut être
mal relativement à ses effets et inversement.
Par exemple,
s'il est mal d'assassiner, il aurait été bien d'assassiner Adolf Hitler
lorsqu'on savait qu'il allait causer beaucoup plus de mal en restant vivant.
Par exemple,
s'il est mal de faire souffrir, il peut être bien pour un chirurgien de faire
à un malade une opération qui le fera souffrir mais qui le guérira.
Le bien et le mal sont objectifs.
La priorité est de diminuer le plus possible la
souffrance des plus souffrants, le malheur des plus malheureux, la misère des
plus miséreux et l'insatisfaction des plus insatisfaits.
Un mal égale l'addition des souffrances
individuelles exponentielles.
M = Sx (I1) + Sx (I2) + ... +
Sx (In)
Un bien égale l'addition des jouissances
individuelles exponentielles.
B = Jx (I1) + Jx (I2) + ... +
Jx (In)
Ainsi, un mal ou un bien dépendent moins du nombre
de sujets qui jouissent ou souffrent que de la grandeur de la jouissance ou de
la souffrance individuelle.
Par exemple, un
million d'humains souffrent moins de se doucher avec une eau un peu trop chaude
qu'un humain qui se douche avec une eau bouillante. Par exemple, il est mieux qu'un million de personnes perdent une seconde plutôt qu'une personne perde un million de secondes.
Par exemple,
dix personnes souffrent moins de ne pas manger durant deux jours qu'une personne
de ne pas manger durant vingt jours. Par exemple, il est moins grave qu'une infinité d'humains (qui désirent vivre) aient une oreille tranchée qu'un seul ait la tête tranchée, car chacun préfère avoir une oreille tranchée plutôt que la tête; et c'est par égoïsme que des millions d'humains préféreraient que ce soit l'un d'eux qui ait la tête tranchée en pensant que ce sera un autre.
Selon une philosophie sociale utilitariste qui
considèrerait comme bonne toute politique qui produirait le plus grand bien pour
le plus grand nombre, et si dans une société la vaste majorité des gens
abhorrent et aimeraient tuer Plutôt que le « principe d'utilité ou principe du plus grand bonheur pour le plus grand nombre » (qui permet de sacrifier un petit nombre), le bien est le moindre malheur pour tous.
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Sacrifier,
c'est faire (intentionnellement) un mal afin de réaliser ce qu'on croit être
un plus grand bien, ou pour sa satisfaction, pour réaliser son désir ou pour
son plaisir.
Si on a la
possibilité de ne sauver qu'une personne sur deux qui sont sur le point de
mourir, comment décider laquelle sauver? On doit décider de sauver la personne
dont la vie cause le plus de bien. Il peut y avoir plusieurs critères: est-ce
le parent aimé de beaucoup de petits enfants? est-ce un meurtrier en série?
est-ce un souverain aimé de son peuple qu'il défend vaillamment contre les
agressions d'une nation impérialiste? est-ce un créateur (scientifique,
artiste, etc.) qui est en train de réaliser une œuvre qui va améliorer la
société? est-ce un adolescent, ou un vieillard impotent et amnésique? En tout
cas, on ne doit utiliser le hasard que si on ne réussit pas à savoir qui on
doit sauver.
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L'équité
est un partage telles que les différences profitent également (ou plus à
ceux qui souffrent plus) à tous les sujets, ou au moins à toutes les
personnes. Par exemple, il est équitable qu'une personne qui a besoin de plus de nourriture en reçoive plus (femme enceinte, travailleur manuel); il est équitable qu'une personne qui a plus soif reçoive plus d'eau.
* Une vertu est une bonne habitude, que l'on a volontairement, ou c'est la volonté de ne pas avoir de mauvaise habitude. Un vice est une mauvaise habitude, que l'on a malgré qu'on la sache mauvaise, ou malgré notre volonté de ne pas l'avoir. Par exemple, il est vicieux de se droguer (tabac, alcool, etc.) car, malgré le plaisir qu'on y trouve, l'on sait les effets que cela a sur notre santé, les risques d'accidents que l'on peut causer (en conduisant ivre), la peine que l'on cause chez les personnes qui nous aiment.
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Un devoir est
pour un sujet la nécessité de faire (intentionnellement) quelque chose pour réaliser
un bien.
Le
mérite est ce qu'on devrait avoir (à cause de ses actes?).
On
ne peut mériter que ce pour quoi on a fait des efforts.
Le
mérite ni n'est proportionnel, ni ne dépend de l'importance des efforts ou des
talents, car on peut faire des efforts et avoir du talent pour faire souffrir
d'autres personnes; il est nécessaire que ce soient des efforts ou des talents
vers le bien.
La
justice est le fait d'avoir (être ou faire?) ce qu'on mérite et de
ne pas avoir ce qu'on ne mérite pas.
L'injustice est
le fait d'avoir ce qu'on ne mérite pas ou le fait de ne pas avoir ce
qu'on mérite.
Que cinq
milliards d'humains puissent avoir la satisfaction de saler leurs frites et
augmenter ainsi leur plaisir gustatif ne justifie pas la mort, les souffrances
ou la torture d'un unique autre humain dans les mines de sel.
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La légitimité
est le fait pour quelque chose de mal d'être justifié par un bien supérieur
(quand on ne peut pas faire autrement).
Par exemple,
s'il est mal de désobéir aux lois, il est légitime de désobéir à une loi
qui exclut les juifs de la société; il est légitime de se défendre
violemment contre une tentative d'assassinat; il est légitime pour un dentiste
de faire souffrir un malade afin de soigner ses dents.
Si on peut faire autrement, ce n'est pas justifié.
L'illégitimité
est le fait pour quelque chose de mal de ne pas être justifié par un bien supérieur
(quand on peut faire autrement).
Par exemple, il
est illégitime pour un chirurgien de faire souffrir alors qu'il pourrait
utiliser un anesthésiant.
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Le respect
est l'attention et l'ensemble des intentions envers quelque chose afin de ne pas
le changer ou afin de le changer vers ce qu'on croit être un plus grand bien.
Un abus
est l'utilisation d'un pouvoir (supérieur) qu'on a sur un autre sujet pour lui
faire du mal.
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Une éthique
est une façon d'être ou de devenir heureux ou plus heureux.
Une
morale est une façon de faire plus de bien et moins de mal.
La moralité
est le fait de faire le ou du bien intentionnellement.
L'immoralité
est le fait de faire le ou du mal intentionnellement.
L'amoralité
est le fait de faire quelque chose intentionnellement sans conscience du fait
que ce soit bien ou mal.
Il y a des progrès moraux (démocratie, république,
abolition de la peine de mort, de la torture, de l'esclavage, des supplices,
etc.), qui sont plus lents que les progrès techniques ou scientifiques car
ceux-ci peuvent profiter à peu de personnes (au détriment d'autres), et
peuvent donc être motivés par la concurrence, l'émulation, l'égoïsme, alors
que les progrès moraux profitent nécessairement à l'ensemble des personnes,
et peuvent coûter plus aux personnes les plus puissantes à les empêcher.
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L'éducation est
l'enseignement de ce qui est bien, de ce qui est mal, d'une morale, d'une éthique.
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L'empathie
est la connaissance ou la compréhension des affects d'un autre sujet.
L'empathie
est la connaissance par un sujet de l'état affectif d'un autre, avec
participation partielle à cet état.
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L'optimisme
est la croyance que des événements futurs ou connus dans le futur sont ou
seront bons ou meilleurs.
Le pessimisme
est la croyance que des événements futurs ou connus dans le futur sont ou
seront mauvais ou pires.
On peut être optimiste ou pessimiste sur un événement
passé dont on n'est pas certain de la réalisation.
L'optimisme est
la croyance que ce qu'on désire ou espère se réalisera.
Le pessimisme est
la croyance que ce qu'on désire ou espère ne se réalisera pas.
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