Concrétion, abstraction, espace et temps
Est concret ce
qui est perceptible ou a une masse-énergie non nulle, ou ce qui, si cela
n'existe pas réellement, est imaginé ou remémoré comme étant perceptible ou
ayant une masse-énergie.
Est abstrait ce
qui est imperceptible et n'a pas de masse-énergie.
Par exemple,
les arcs-en-ciel sont concrets, car quoique n'ayant pas de masse-énergie, ils
sont perceptibles; les électrons sont concrets, car quoique n'étant pas
perceptibles, ils ont une masse-énergie; les centaures sont concrets, car
quoique n'existant pas réellement, ils sont imaginés ou remémorées comme étant
perceptibles et ayant une masse-énergie; alors que les tables rectangulaires
sont concrètes, les rectangles sont abstraits; alors que cinq doigts sont
concrets, 5 est abstrait; la possibilité, l'impossibilité, la nécessité et
la contingence sont abstraites.
*
Un point
est une abstraction adimensionnelle de la matière (ou du vide).
Une ligne
est une abstraction monodimensionnelle de la matière (ou du vide).
Une longueur
est une quantité de ligne.
Une distance est
une longueur entre deux points.
Une surface
est une abstraction bidimensionnelle de la matière (ou du vide).
Une aire
est une quantité de surface.
Un espace
est une abstraction tridimensionnelle de la matière (ou du vide).
Un volume
est une quantité d'espace.
Un point a une longueur, une aire et un volume nuls.
Une ligne a une aire et un volume nuls.
Une surface a un volume nul.
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Ce qui différencie un niveau dimensionnel d'un autre
inférieur, c'est sa continuité.
Par exemple, ce
qui différencie une ligne d'un ensemble quelconque (disparate) de points, c'est
sa continuité.
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Un instant
est une abstraction adimensionnelle du changement.
Un temps
est une abstraction monodimensionnelle du changement.
Il est impossible que le temps soit limité, car
au-delà de la limite du temps il n'y aurait aucun changement; or le changement
ne peut être causé que par d'autres changements et ne peut pas ne pas causer
d'autres changements; donc il ne peut y avoir ni commencement ni cessation du
temps.
Une durée
est une quantité de temps.
Un
instant a une durée nulle.
Le
commencement et la cessation sont des instants (ont une durée nulle).
Le
début et la fin sont des temps (ont une durée non nulle).
Le commencement et la cessation sont des limites, pas
le début et la fin.
Une température nulle ou froideur totale (0º
Kelvin) impliquerait l'absence de tout changement et donc l'absence de temps.
L'éternité
est l'infinité ou l'illimitation du temps.
Si l'éternité était l'illimitation et non
l'infinité temporelle, ce qui est infini et limité (avec soit un un début et
pas de fin, soit une fin et pas de début) ne serait pas éternel.
Dans un temps ouvert (droit ou courbe), l'éternité
est l'infinité du temps.
Dans un temps fermé (courbe), l'éternité est l'illimitation
du temps.
Que l'éternité soit l'illimitation du temps équivaut
à ce que les mêmes choses réadviennent après une certaine durée.
Que l'éternité soit l'infinité du temps équivaut
à ce que les mêmes choses ne réadviennent pas après une certaine durée.
Le temps est fini et illimité si tous les événements
se répètent une infinité de fois après une même durée.
Entre un temps cyclique unique,
"circulaire", fermé, fini et illimité, où à chaque cycle réadviennent
les mêmes événements, et un temps cyclique global, "hélicoïdal",
ouvert, infini et illimité, où adviennent des événements un peu différents
mais jamais d'identité totale, il peut y avoir un temps cyclique à deux
niveaux, où réadviennent des cycles un peu différents jusqu'à ce que toutes
les combinaisons possibles (étant donné un nombre fini de particules
fondamentales, par exemple) ayant advenues, des combinaisons réadviennent (dans
le même ordre?); alors le temps serait une hélicoïdale fermée, plus grande
mais finie et illimitée. On peut imaginer aussi une structure fractale à plus
de deux niveaux. Il ne peut pas de demi-éternité, c'est-à-dire de choses qui soit existeraient (réellement) depuis toujours et cesseraient d'exister, soit commenceraient à exister sans (jamais) cesser d'exister (réellement). Par exemple, il ne peut pas y avoir d'individu qui ne meure jamais (d'immortel).
Est sempiternel
ce qui existe à tous les instants.
L'immortalité implique l'éternité, pas la
sempiternalité.
Le sujet est sempiternel à sa vie.
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La présence
est l'existence réelle de quelque chose dans un espace-temps.
L'absence
est l'inexistence réelle de quelque chose dans un espace-temps.
*
La nouveauté
est pour quelque chose le fait de ne pas avoir (déjà) existé avant ou peu de
temps avant.
L'ancienneté
est le fait pour quelque chose d'avoir (déjà) existé beaucoup de temps avant.
L'âge est
la durée (d'existence) d'une chose depuis son commencement.
Créer,
c'est faire exister quelque chose de nouveau.
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Il est nécessaire qu'il y ait au moins une dimension
spatiale pour qu'il y ait une dimension temporelle.
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L'espace-temps
est l'abstraction quadridimensionnelle de la matière et du changement.
L'intervalle est
la quantité de ligne-temps. *
Tableau analogique sur l'espace et le temps:
* Une évolution est l'augmentation des différences ou des altérités dans un ensemble dans le temps.
Par
exemple, l'évolution de la vie
est l'augmentation des espèces, de la
diversité de la vie. Une involution est la diminution des différences ou des altérités dans un ensemble dans le temps.
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Un moment est
la durée minimale nécessaire à une sensation ou à une perception (du
changement).
Par exemple,
chez l'humain, le moment est de 1/18 de seconde; chez l'escargot, il est de 1/3
à 1/4 de seconde; chez le belta splendes (poisson combatif), il est de 1/30 à
1/40 de seconde.
Le moment est la durée subjective.
Le présent n'est pas un instant, c'est un moment.
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Un sujet qui a une vision sans perception de l'éloignement
ou rapprochement a une vision tridimensionnelle (deux dimensions spatiales plus
la dimension temporelle: surface-temps), mais pas quadridimensionnelle (les
trois dimensions spatiales plus la dimension temporelle: espace-temps).
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La forme
est l'ensemble des relations spatiales entre les éléments d'un ensemble.
Une forme
est une structure spatiale. Une transformation est un changement de forme.
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Une
ressemblance est une identité structurelle (ou formelle) partielle. Une ressemblance est une identité perceptive partielle entre des objets. |