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Le philosophe

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Conscience, sujet, corps et psychisme

 

La conscience est l'activité vivante neurale affective, présentative ou représentative, relative à soi.

Les représentations peuvent exister réellement hors de la conscience.

Les affects ne peuvent pas exister réellement hors de la conscience.

Les affects orientent les activités, les mouvements de ceux qui les ont.

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La conscience apparaît avec la pluralité des possibilités, ou plutôt la pluralité des possibilités apparaît avec la conscience; ainsi la représentation de l'environnement spatial d'un sujet lui permet d'accéder à un point par plusieurs chemins (possibles): le plus court, ou le moins dangereux, ou un autre si le premier est nouvellement barré.

Par exemple, la fleur du tournesol ne fait que s'orienter vers la source lumineuse la plus intense, elle n'a qu'une réaction possible, et donc pas de conscience. La souris, qui a exploré perceptivement et motricement son environnement, a une représentation de la pluralité des parcours (possibles) qu'elle peut avoir: elle est consciente..

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Un sujet est un individu (ou une chose) qui a une conscience.  

Certes, on peut croire ou savoir, être conscient qu'il existe d'autres choses que celles dont on a conscience, que notre conscience n'est pas la totalité de ce qui existe; mais d'une certaine façon, il n'existe pour un sujet, il n'existe au sujet que ce dont il est conscient présentement, que sa conscience présente.

Un objet est une chose conscientisée.

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Le corps est la partie matérielle du sujet.  

Par exemple, si le cœur et l'estomac sont des parties d'un corps, un battement de cœur ni la digestion n'en sont pas des parties.

Le psychisme est l'activité neurale (nerveuse, cérébrale ou neuronale).

Par exemple, de même, la respiration est l'activité du système pulmonaire, la digestion est l'activité de l'estomac, du foie, etc.; la propulsion du sang est l'activité du cœur.

La conscience est l'activité psychique qui relie les événements psychiques entre eux et à soi et les unifie en soi.

Il y a une partie du psychisme qui est hors de la conscience et qui modifie la conscience.

Par exemple, le psychologue Morris Eagle a montré à des personnes l'image d'un jeune garçon à l'attitude neutre et leur demandait s'il leur était agréable ou non. Il leur avait préalablement projeté pendant un trop bref temps pour qu'ils puissent le voir soit l'image d'un jeune garçon offrant gentiment un gâteau à une autre, soit une image où il le jette à sa figure. L'image projetée avait de l'influence bien qu'aucune personne n'en ait eu conscience, puisque dans le second cas, le jugement était moins favorable que dans le premier cas.

Par exemple, on montre à des personnes amnésiques la phrase "Le tas de foin fut très utile étant donné que la toile s'était déchirée." avec le mot clé "parachute"; puis, une semaine après, on leur remontre la même phrase seule, qu'ils affirment n'avoir jamais lu cette phrase, mais ils trouvent aussitôt le mot clé.

Par exemple, les personnes héminégligentes ne perçoivent pas dans une partie de l'espace, généralement la moitié gauche, à cause d'une lésion cérébrale de l'hémisphère droit, et elles n'en sont pas conscientes, ce qui fait qu'elles ne liront que la partie droite d'une phrase, contrairement aux personnes hémianopsiques qui tourneront la tête pour voir toute la phrase; on montre deux dessins d'une même maison à une personne héminégligente, mais avec des flammes sur la partie gauche de l'un des dessins; la personne héminégligente affirme que les deux dessins sont identiques, mais lorsqu'on lui demande dans laquelle des deux maisons elle préférerait vivre, elle choisit la maison qui ne brûle pas.

Par exemple, des personnes malades qui avaient été opérées sous anesthésie générale n'avaient aucun souvenir des mots prononcés, mais celles à qui on avait fait entendre le mot "limite" complétaient plus que les autres la partie de mot "lim..." qu'on leur présentait (G. Lubke de l'Université d'Atlanta).

L'âme est la partie affective du psychisme.

L'esprit est la partie (re)présentative ou potentiellement (re)présentative du psychisme.

Un sujet mort n'a plus de conscience.

Un sujet mort n'existe qu'en représentation.

Un cadavre est le corps d'un sujet mort.

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Une capacité est la possibilité pour un sujet de faire quelque chose en tant que sujet (ou parce qu'on est un sujet).

Par exemple, la possibilité que j'ai d'être renversé et de tomber (inintentionnellement) n'est pas une capacité, car c'est une possibilité que j'ai en tant que chose matérielle (comme un plot ou une chaise), mais la possibilité que j'ai de me relever (intentionnellement) est une capacité.

Une incapacité est l'impossibilité pour un sujet de faire quelque chose en tant que sujet.

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La sensation est la conscience affective causée par le corps (sans présentation ni représentation).

Par exemple, la faim est une sensation à l'estomac; la soif est une sensation à la gorge; l'étouffement ou dyspnée ou suffocation est une sensation à la poitrine; la fatigue est une sensation aux muscles; l'ensommeillement est une sensation à la tête; la démangeaison, le picotement, le fourmillement et le chatouillement sont des sensations à la peau; la nausée est une sensation au thorax; l'orgasme est une sensation au sexe.

La sensation est naturellement conscience de soi, mais pas nécessairement.

Par exemple, si on connectait deux systèmes nerveux, on pourrait avoir la même sensation qu'un autre sujet.

Si moi-même et une autre personne nous ayons une main commune à nos deux corps, les nerfs et les tendons de mon bras et ceux du bras de cette personne ayant été rattachés à cette main chirurgicalement, et si une guêpe piquait cette main, il y aurait deux douleurs, chacun souffrant de son côté, la suppression de la douleur de l'un (par sa mort ou son anesthésie) ne supprimant pas la douleur de l'autre; les deux douleurs sont indépendantes l'une de l'autre, mais toutes deux dépendantes de la piqûre de la guêpe.

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La perception est la conscience présentative causée par (la réalité de) ce qui est présenté comme c'est présenté, et présentée comme étant causée par (la réalité de) ce qui est présenté comme c'est présenté.

Par exemple, si quelque chose est présenté visuellement, il est nécessaire que la présentation soit causée visuellement pour que ce soit une perception et non pas une hallucination.

La proprioception est la perception par la tension des muscles, des tendons et des ligaments, des positions et des mouvements des parties de son corps.

Le tact ou toucher est la perception avec la peau ou les muqueuses des contacts matériels, des pressions, des tractions, de la chaleur, de la tiédeur et de la froideur.

La kinesthésie est la perception avec les oreilles internes des accélérations (et de la gravitation).

Le goût est la perception avec la langue du sucré, de la salinité, de l'amertume, de l'acidité, etc..

La vision est la perception avec les yeux de la lumière, des couleurs et de l'éloignement ou rapprochement.

L'ouïe est la perception avec les oreilles des sons.

L'odorat ou olfaction est la perception avec les narines des odeurs.

La télépathie est la perception du psychisme d'un autre sujet.

Par exemple, une personne peut penser attentivement à un mot, avec l'intention de le communiquer à une autre personne qui pensera alors ce mot.

Une expérience a prouvé que lorsqu'une mère et son bébé étaient tactilement, visuellement et auditivement séparés, la main de la mère se gonflait dans l'eau lorsque le bébé pleurait.

La perception des formes se fait par la vision et le tact ou toucher; la perception du mouvement se fait par la vision, le toucher, la kinesthésie.

Il peut y avoir naturellement des humains sans vision (aveugles), sans ouïe (sourds), sans odorat ou sans goût, mais il ne peut pas naturellement y en avoir sans tact ou toucher, sans statesthésie ou sans kinesthésie.

La perception est causée par la réalité qui est perçue.

Ce qui est perçu est une cause de la perception.

Je montre à mon chat de la viande de bœuf; il la voit et la sent mais il ne sait pas que ce qu'il voit et sent et de la viande de bœuf; ce qu'il sait, c'est que ce qu'il voit et sent est comestible par lui.

L'astronome et le navigateur voient tous les deux des étoiles qui n'existent plus réellement, mais seul l'astronome sait que telle étoile existe encore réellement et telle autre non; mais ces étoiles indiquent au navigateur son chemin.

La perception est imperceptible.

Ce qui fait qu'on affirme qu'on a vu quelque chose à la télévision (un chanteur par exemple), alors qu'on a vu que sa représentation, c'est que cette (re)présentation a, comme la perception, un caractère causal: si le chanteur lève son bras, cela causera la (re)présentation du lever de son bras sur le téléviseur.

Une perception peut en contenir (ou impliquer) d'autres.

Par exemple, si je vois une personne, je vois ses yeux, sa bouche, son nez, ses cheveux, etc.

La sensation de quelque chose est nécessairement cette chose, mais la perception de quelque chose ne peut pas être cette chose.

Par exemple, une sensation de faim est une faim, mais une perception de rouge n'est pas du rouge.

Une hallucination est (pendant la veille) une conscience présentative, comme étant causée par ce qui est présenté comme c'est présenté, mais qui (en fait) n'est pas causée par ce qui est présenté comme c'est présenté.

Par exemple, une personne amputée d'un bras peut avoir l'hallucination d'être touché au bras qu'il n'a plus, par exemple lorsqu'on lui touche le visage (elle dira par exemple: "Docteur, vous touchez les doigts de ma main disparue!"); les douleurs qu'elle peut ressentir à son bras amputé sont réelles, mais leur localisation est hallucinée.

Par exemple, si je regarde longtemps et fixement une tache blanche sur une surface noire, puis que je regarde une surface blanche, de par la persistance rétinienne j'ai durant un bref temps une post-présentation d'une tâche grise de la même forme, présentée comme étant devant mes yeux sur cette surface blanche, alors qu'il n'y a aucune tache réelle devant mes yeux: cette tache est donc hallucinée.

Par exemple, un humain, les yeux fermés, est devant un champignon et sent son odeur; cette odeur cause en lui une hallucination visuelle indistinguable en formes et en couleurs de la vision du champignon s'il ouvre ses yeux; il ne voit pas réellement le champignon, car sa présentation, quoique causée par le champignon, est présentée comme étant visuelle, c'est-à-dire comme causée par les formes et les couleurs du champignon et par ses yeux; s'il ouvre les yeux et regarde le champignon et le sent, il voit et à la fois hallucine visuellement le champignon.

Par exemple, les acouphènes sont des hallucinations sonores.

L'aveuglement est l'incapacité à voir.

La surdité est l'incapacité à entendre.

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Un phénomène est une chose dont la réalité ou l'irréalité dépend de la perception(, ou de la conscience qu'on en a?).

Un noumène est une chose dont la réalité ou l'irréalité dépend de la perception(, ou de la conscience qu'on en a?).

Avec la deuxième partie de la définition, les affects sont des phénomènes; sans, ce ne sont ni des phénomènes ni des noumènes.

Par exemple, sur une statue en bronze je vois des taches claires qui sont des reflets des spots qui l'éclairent; ces reflets sont des réalités phénoménales différemment placées selon le lieu d'où je la regarde; la réalité nouménale est la totalité des ondes électromagnétiques (réfléchies par le bronze), des photons, des processus oculaires, cérébraux qui produisent cette vision, etc.

Le reflet du Soleil que je vois au milieu d'une table est phénoménal, car il dépend de la position de mes yeux.

Par exemple, le bleu du ciel est une réalité phénoménale, relative au système de vision humain.

Par exemple, voir flou (un objet trop proche ou si on est myope) est un phénomène.

Par exemple, les primates ont les catégories de rouge, de vert, de jaune et de bleu, mais ces couleurs existent réellement; d'autres animaux y sont aveugles, comme les humains sont aveugles à l'infrarouge et à l'ultraviolet.

Par exemple, le fait que les humains voient avec quatre couleurs de base: le rouge, le vert, le jaune et le bleu, le fait qu'il ne puisse pas y avoir de rouge-vert ni de jaune-bleu.

Schéma sur les couleurs:

 

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La remémoration est la conscience représentative de ce dont on a déjà été conscient, causée par la conscience qu'on en a déjà eu.

La remémoration est la conscience représentative de sa conscience passée et causée par sa conscience passée.

La remémoration peut être causée par des affects ou causer des affects, ou être la représentation d'affects, mais ne peut pas être elle-même affective.

La première représentation (existante) est une remémoration.

La mémoire est la capacité (le pouvoir) de se remémorer.

La remémoration est la mémoire actuelle (actualisée) et la mémoire non remémorée est la mémoire virtuelle.

 

Schéma sur la mémoire:

 

L'oubli est l'inconscience de dont on a eu conscience.

L'oubli est soit une démémorisation (il est alors impossible de se remémorer) soit une non-remémoration de ce qui est mémorisé (il est alors possible de se remémorer).

Un souvenir est la remémoration d'un événement (réel).

Un souvenir est un événement remémorable.

Par exemple, la remémoration d'un mot n'est pas un souvenir, mais la remémoration des circonstances de son apprentissage en est un.

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L'imagination est la conscience (affective, présentative ou représentative) de ce qui n'est ni ressenti, ni perçu, ni remémoré.

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L'assimilation est la conscience de l'identité ou de la mêmeté, ou l'inconscience d'une différence ou d'une altérité.

Par exemple, quand on lit: "L'talie lutte contre la Mafia", on assimile "L'talie" avec "l'Italie" en ne voyant pas l'absence du "I" de "Italie".

Plus la conscience est élevée, plus elle peut distinguer des parties de la même chose ou de choses identiques et d'assimiler des parties de choses différentes.

Une confusion est une assimilation de choses différentes ou autres comme étant la même chose.

Une confusion est une assimilation de choses sur des éléments (aspects) différents ou alors que ce n'est pas la même chose.

Distinguer, c'est être conscient d'une différence ou d'une altérité.

La distinction est la conscience de la différence ou de l'altérité.

Par exemple, deux chaises sont identiques; en en peignant une d'une autre couleur que l'autre, on les différencie, ce qui permet de les distinguer.

C'est parce qu'il y a des régions, des zones du cerveau spécialisées dans la vision des formes, de la profondeur, des mouvements, qu'on fait ces distinctions, mais ces différences existent réellement indépendamment dans la nature.

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La récognition est l'assimilation comme même chose (et non pas comme chose identique) de quelque chose de perçu avec quelque chose de remémoré (par cette perception).

Par exemple, si je vois quelque chose de vert, y reconnaître ma voiture, c'est me remémorer ma voiture à cause de cette vision et assimiler cette chose verte comme étant la même chose que ma voiture.

Par exemple, un humain regarde sous son lit et y voit une longue chose enroulée sur elle-même; il s'écrie: "un serpent!", et s'enfuit de la chambre: en fait il a vu une corde (présentation) sans la reconnaître, et il a cru voir (représentation) un serpent.

La remémoration et la croyance commencent avec la récognition.  

L'agnosie est l'incapacité à reconnaître des choses perçues dans leur unicité.

Par exemple, une personne qui a une agnosie visuelle est incapable de reconnaître les visages qu'elle voit, le sien ou ceux de sa famille; elle pourra inférer qu'elle voit son visage en étant consciente qu'elle est en face d'un miroir et que ça ne peut être son visage, mais elle reconnaît sa voix enregistrée; elle ne trouve sa voiture sur le parking d'un supermarché qu'en lisant les plaques d'immatriculation.

La personne agnosique reconnaît le type, pas l'occurrence.

Par exemple, une personne agnosique reconnaît que c'est un visage, mais pas quel visage, reconnaît quelque chose comme étant une voiture, mais pas comme étant sa voiture.

Par exemple, un chanteur d'opéra qui avait une agnosie auditive était incapable de reconnaître les voix, dont la sienne, sauf celle de Maria Callas, et les mélodies.

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L'attention est la conscience augmentée, supérieure, élevée.

L'inattention est la conscience diminuée, inférieure, faible.

Par exemple, en lisant ces affirmations, vous êtes probablement plus attentif à leur signification qu'à la perception que vous avez du contact de vos vêtements et du siège sur lequel vous êtes assis.

Par exemple, le menuisier peut planter un clou avec son marteau sans être très attentif à cette activité, tandis que son attention pourra se porter sur autre chose.

Le jardinier pourra semer des graines sans y faire beaucoup attention, et porter son attention sur son amante.

J'ai l'habitude de ne pas faire attention à la poussière, sauf si je suis responsable du ménage, et je ne focalise pas mon attention sur le fait de savoir si les fenêtres sont ouvertes ou fermées, à moins que j'aie chaud ou froid.

Par exemple, si une personne me dit quelque chose sans que j'y sois attentif, il est possible que je mémorise ses dires sans les comprendre, puis que je me les remémore et, plus attentif, que je les comprenne.

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L'éveil est le fait pour un sujet de ne pas avoir son activité perceptive diminuée ou annulée (sauf diminution ou annulation de ses capacités perceptives).

L'éveil est la partie de la vie du sujet où il a des présentations.

Le sommeil est chez un sujet l'inconscience ou quasi-inconscience perceptive (sans diminution ni annulation de ses capacités perceptives) et l'absence ou quasi-absence d'actes non maladive.

Le coma est l'inconscience ou quasi-inconscience perceptive et l'absence ou quasi-absence d'actes maladives.

Le sommeil est le fait pour un sujet d'avoir son activité perceptive diminuée ou annulée sans diminution ou annulation de ses capacités perceptives.

Par exemple, devenir aveugle ou sourd, ou mourir, ce n'est pas dormir, car alors ce n'est pas seulement l'activité perceptive qui est diminuée ou annulée, mais aussi les capacités perceptives.

Il est plus facile de dormir dans un environnement obscur (sans lumière) et silencieux (sans son), car il y a alors  moins de choses à percevoir, et ainsi l'activité perceptive peut plus facilement diminuer. Aussi une lumière ou un son intense peuvent réveiller.

Le rêve est la remémoration ou l'imagination (non présentative) pendant le sommeil.

Le rêve est pendant le sommeil la remémoration ou l'imagination (non présentative) dont le sujet croit qu'une partie est de la perception.

Le somnambulisme est, lors d'une partie sans rêve du sommeil,  un éveil partiel durant lequel le sujet ne mémorise pas ce qu'il fait consciemment (et donc quand il se réveille totalement, il ne peut pas se souvenir de ce qu'il a fait consciemment durant cet éveil partiel).

S'évanouir, c'est commencer à dormir ou à être dans le coma sans que ce soit causé par l'ensommeillement.

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Une réflexion est une conscientisation qu'on a à cause de la relation consciente à d'autres conscientisations qu'on a ou qu'on a eues (par la remémoration).

Une réflexion est une conscience qu'on crée à partir de la relation conscience d'autres consciences qu'on a ou qu'on a eues (par la remémoration).

Une intuition est une conscience qu'on a sans relation consciente avec d'autres consciences qu'on a ou qu'on a eues.

Par exemple, si une personne nous dit avoir été dans un supermarché la veille à 21h et qu'on se remémore qu'à cette heure le magasin est fermé ou qu'on se remémore avoir vu cette personne à un tout autre lieu à cette heure, c'est par réflexion qu'on imagine qu'elle a menti; par contre, on peut imaginer intuitivement qu'elle a menti, sans trop être conscient pourquoi, à cause des gestes qu'on voit et qui sont inhabituels (par exemple se frotter le bout du nez), mais nous serions incapables de dire que ce sont ces gestes que nous voyons qui nous font imaginer que l'autre personne ment.

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Un concept est une représentation (uniquement) psychique (actuelle ou virtuelle, c'est-à-dire dans la conscience ou dans la mémoire non remémorée) d'un ensemble (ou d'un type).

Un concept est une représentation psychique (réelle ou virtuelle, c'est-à-dire conscientisée ou mémorisée) de ce qui est commun aux éléments d'un ensemble.

Par exemple, le concept d'arbre ne représente pas un arbre particulier, visible, mais ce qui est commun aux arbres, ce qu'est un arbre; le mot "arbre", comme tout mot, étant non pas uniquement une représentation psychique mais aussi une représentation sonore, visuelle ou tactile, n'est pas un concept.

La capacité d'avoir des concepts nécessite d'avoir la capacité d'assimiler.

La conceptualisation implique l'assimilation (de choses et d'autres).

Il y a plus de concepts chez un individu qu'il ne connaît de monèmes d'un langage (à part les noms propres).

Par exemple, on peut avoir un concept de "frère ou sœur" alors qu'en français il n'y a pas de monème représentant le fait d'être frère ou sœur.

Ce que représente un nom propre ne peut pas être conceptualisé.

Par exemple, il peut y avoir un concept de continent, mais pas de concept d'Afrique, car même si l'Afrique est un ensemble de pays, ce n'est pas que cela et ce n'est pas nécessairement cela.

Un concept peut être fait de plusieurs (autres) concepts.

Par exemple, un concept de belle femme est fait du concept de femme et de celui de beauté.

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La pensée est la conscience qui produit des relations de concepts ou de symboles entre eux ou avec d'autres (re)présentations.

Par exemple, dans le fait de voir une voiture (en panne), il n'y a pas nécessairement de concept, et donc de pensée (par exemple lorsque c'est une souris ou un bébé qui voit la voiture); mais dans le fait de voir qu'il y a une voiture, il y a le concept de voiture, il y a assimilation de la voiture vue avec le concept de voiture, et donc pensée.