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Le philosophe

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Réalité et représentation

 

 

Chaque représentation est représentation de quelque chose; cette chose peut être une réalité ou une représentation.

Par exemple, sur un tableau noir, avec un morceau de craie blanche, je dessine une fleur; ce n'est pas une fleur réelle; c'est une représentation de fleur (c'est la représentation d'une fleur réelle ou irréelle); réellement, c'est de la craie blanche sur un tableau noir.

Une représentation peut être réelle, ou n'exister qu'en représentation.

Par exemple, si j'imagine que j'aimerais dessiner le portrait d'un ami, cette représentation (le portrait) n'existe qu'en représentation, dans ma conscience; si je fais ce portrait, je le réalise, je réalise cette représentation.

Une représentation peut être la réalité qu'elle représente.

Par exemple, «Cette phrase est en français.» et «Cette phrase a vingt-huit lettres.» sont les réalités qu'elles représentent.

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Est réel ce qui n'est pas que (re)présenté.

Ce qui n'existe pas réellement soit existe en représentation soit n'existe pas.

L'irréalité n'existe qu'en représentation.

Exister irréellement équivaut à n'exister qu'en représentation.

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Le passé et le futur n'existent (présentement) qu'en représentation.

Le présent existe réellement.

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Le monde est l'ensemble (la totalité) de ce qui existe.  

Le monde est unique, (et) unitaire.

Il ne peut pas y avoir de création du monde, car comme le monde est l'ensemble de ce qui existe, il ne peut pas y avoir quelque chose hors de lui qui le créerait.

Le monde est éternel et n'a pas de cause.

Le néant est l'ensemble de ce qui n'existe pas (ni réellement, ni en représentation).

Le néant, en tant que réalité, et "le néant", en tant que représentation, font partie du monde, sont des éléments du monde.

«Le néant» est une représentation du néant, et donc le néant existe en représentation, en tant qu'ensemble; mais il n'a aucun élément réel ou représentable, même si «élément du néant» est déjà une représentation d'un élément du néant; «le néant» est une représentation limite du néant, voire est la limite de la représentation ou de la représentabilité.

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Créer, c'est faire exister.

Créer, c'est causer l'existence.

Détruire, c'est faire ne plus exister réellement.

Détruire, c'est causer l'inexistence réelle.

Anéantir, c'est faire ne plus exister ni réellement, ni en (re)présentation.

Anéantir, c'est causer l'inexistence réelle et (re)présentative.

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L'universalité est le fait d'être commun à tous les éléments d'un ensemble mondial.

Par exemple, il ne peut pas y avoir d'universalité pour l'ensemble des pommes d'un sac, car ce n'est pas un ensemble mondial.

La généralité est le fait d'être commun à presque la totalité, la plupart ou beaucoup d'éléments d'un ensemble mondial.

La particularité est le fait d'être commun à au moins un élément, mais peu d'éléments d'un ensemble mondial.

La singularité est le fait d'être commun à un unique élément d'un ensemble mondial.  

Par exemple, chez les humains, il est universel d'avoir un ADN, des chromosomes, des cellules, d'être des mammifères; il est général d'avoir deux bras et deux jambes, particulier d'avoir un unique bras, et singulier d'avoir écrit L'Iliade et L'Odyssée.

Par exemple, que les femmes soient plus petites que les hommes est une généralité, c'est-à-dire que les femmes sont en moyenne plus petites que les hommes ; ce serait une universalité si toutes les femmes étaient plus petites que tous les hommes (par exemple si toutes les femmes faisaient moins de 1m65 et tous les hommes plus de 1m65). Que les fourmis soient plus petites que les éléphants est  une universalité, car toutes les fourmis sont plus petites que tous les éléphants.

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Une métareprésentation est la représentation d'une représentation en tant que représentation.

Par exemple, si je dis qu'un texte est intéressant, je fais une métareprésentation car je parle de ce texte en tant que représentation; mais si je dis que cette encre sur cette feuille est noire, il ne s'agit pas d'une métareprésentation, car je parle certes d'une représentation, mais pas en tant que représentation, mais en tant que réalité (non représentante).

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Une chose peut être représentée primairement, secondairement (c'est-à-dire représentée par une autre représentation), tertiairement (c'est-à-dire représentée par une autre représentation représentée par une autre représentation), etc.

Par exemple, une photographie représente une salle sur un mur de laquelle est accroché un tableau représentant un atelier de peintre où il y a le portrait d'un enfant; la salle est représentée primairement, le tableau représenté secondairement et l'enfant est représenté tertiairement.

Une représentation peut être primaire, secondaire (c'est-à-dire être une représentation représentée par une autre), tertiaire (c'est-à-dire être une représentation représentée par une autre représentée par une autre), etc.

Par exemple, la photographie de la salle est une représentation primaire, le tableau de l'atelier est une représentation secondaire et le portrait de l'enfant est une représentation tertiaire.

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Il existe des représentations matérielles (peintures, photographies, statues) et des représentations mouvementielles ou changementielles (enregistrements sonores ou audiovisuels, conscience).