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Le philosophe

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Vie

 

La vie est le fait que des choses (matérielles)  se fassent (ou se refassent, ou se défassent) elles-mêmes (en faisant ce qui les fait) avec ce qui est autour d'elles.

La vie est le fait que des choses (matérielles) peuvent se faire elles-mêmes avec ce qui est autour d'elles, faire d'autres choses identiques à elles ou être faites par d'autres choses identiques à elles, avec des modifications possibles et transmissibles.

Par exemple, le chien se fait lui-même en respirant l'air autour de lui, en buvant de l'eau; ou en mangeant la viande d'autres animaux.

Par exemple, une voiture ne peut pas être vivante, parce qu'elle ne peut pas se faire pas elle-même (elle est faite par des humains), elle ne peut pas faire des choses identiques à elle-même (une voiture n'a jamais fait une autre voiture), ni être faite par une chose identique à elle-même (une voiture n'a jamais été faite par une autre voiture); par contre, les pommiers sont vivants, car ils sont faits par d'autres pommiers, se font eux-mêmes puis font d'autres pommiers; une étoile est faite par la gravitation et des forces thermonucléaires, et est faite d'électrons; la flamme d'une bougie est causée par la combustion de sa matière avec l'oxygène de l'air.

Un individu est une chose (matérielle) vivante par elle-même.

Par exemple, une dent peut être morte ou vivante, mais ce n'est pas un individu, car elle ne peut pas vivre seule, par elle-même, contrairement à un chien ou à un humain.

Un individu est un système (matériel) vivant.

Un individu fait (lui-même) ses limites spatiales.

La génération ou engendrement est le fait pour des individus de faire (avec une partie d'eux-mêmes) d'autres individus identiques à eux, avec des modifications possibles et transmissibles.

Cette identité n'est pas totale, mais élevée, ce qui fait que la vie évolue par les modifications transmissibles.

Un gène est une partie d'un individu, fait par les individus qui l'ont généré, et qui le fait le plus souvent identique à et parfois différent de ceux qui l'ont généré.

Le génome est l'ensemble des gènes d'un individu.

La sexualité est le fait de générer un individu avec la moitié des gènes de deux individus.

La sexualité est le fait de générer à (au moins) deux individus.

La sexualité est le mélange des gènes de deux individus (ou plus) pour en générer un autre.

La génération sexuée crée sans cesse de nouveaux types à patrimoine génétique original, mais ceux-ci ne peuvent diffuser leurs combinaisons (et en particulier les mieux adaptées) que si les anciens leur laissent la place, qu'eux-mêmes abandonneront à leurs descendants.

Avec la génération asexuée, une mutation génétique peut causer une adaptation plus grande d'un individu et s'étendre à plus d'individus générés par celui-ci; mais si une autre mutation advient simultanément chez un deuxième individus, et si elle aurait permis une plus grande adaptation de l'individu et de sa descendance, les générations du premier auront empêché la propagation de cette deuxième mutation.

Avec des générations sexuées, des mutations des gènes de deux individus, qui permettent une plus grande adaptation, peuvent être cumulés chez un même individu généré par eux: les mutations peuvent ainsi se cumuler, se combiner, s'ajouter chez un même individu.

La génération sexuelle nécessite que les gènes soient concentrés en unités séparées: les chromosomes. Chez les organismes eucaryotes, les cellules sexuelles ont la moitié des chromosomes qu'ont les autres cellules.

La sexualité permet une augmentation considérable de la différenciation des individus d'une espèce ou d'une population, et augmente ainsi l'adaptabilité de de l'espèce ou de la population en augmentant l'adaptabilité de certains, quitte à diminuer celle d'autres: au moins il est plus probable que certains survivent à un changement de l'environnement.

Par exemple, si une maladie mortelle pour un individu se répand, tous ou presque tous les individus générés non sexuellement par cet individu périront de la même maladie; avec une génération sexuée, il est plus probable que certains individus générés survivent.

La fécondation est l'apport d'une moitié des gènes d'un individu à une moitié des gènes d'un autre individu contenus dans le début d'un troisième individu (l'œuf), et faisant les deux moitiés des gènes de ce troisième individu.

La fécondité est le fait pour un individu de pouvoir générer.

La stérilité est le fait pour un individu de ne pas pouvoir générer.

Une femelle est un individu qui fait partie de l'ensemble de ceux qui produisent de grandes cellules sexuelles (les ovules) qui contiennent du vitellus qui nourrit l'embryon.

Une femelle est un individu qui fait les cellules génératives nutritives (contenant des nutriments).

Un mâle est un individu sexué qui fait partie de l'ensemble de ceux qui produisent de petites cellules sexuelles (les spermatozoïdes) qui ne font que féconder les ovules.

Un mâle est un individu qui fait les cellules génératives non-nutritives (ne contenant pas des nutriments).

Dans l'évolution de la vie sont apparus des types de nutrition supplémentaires (par la femelle) de l'individu généré lors de son développement: le développement pluricellulaire de l'œuf dans leur corps avant sa ponte, chez les ovipares; le développement pluricellulaire de l'embryon dans leur corps, pour les vivipares, dans l'utérus nourri par le placenta avant l'accouchement (sauf pour les marsupiaux); l'allaitement de l'individu généré avec des glandes mammaires, chez les mammifères (dont quelques uns sont ovipares: les protothériens, monotrèmes).

Une gamète est une cellule sexuelle (avec une moitié de chromosomes).

Un ovule est une gamète femelle.

Un spermatozoïde est une gamète mâle.

Une fécondation est la fusion d'un spermatozoïde (haploïde) et d'un ovule (haploïde) qui donne naissance à l'œuf (diploïde).

Un allèle est une partie de gène chez un individu sexué, l'autre partie étant chez l'autre individu sexué générant le troisième.

Un allèle est une des différentes formes que peut prendre un même. Les allèles occupent la même position gène (locus) sur les chromosomes homologues.

L'homozygotie est le fait d'avoir deux allèles identiques d'un gène.

L'hétérozygotie est le fait d'avoir deux allèles différents d'un gène.

La dominance est le fait pour un caractère ou un allèle de ne s'exprimer qu'à l'état hétérozygote, c'est-à-dire qu'il n'est présent qu'en une occurrence dans le génome.

La récessivité est le fait pour un caractère ou un allèle de ne s'exprimer qu'à l'état homozygote, c'est-à-dire qu'il est présent en deux occurrences dans le génome.

La codominance est le fait pour deux allèles différents d'un gène de s'exprimer tous deux.

Par exemple, le gène du syndrome de Werner (qui fait vieillir prématurément) est un gène récessif, c'est-à-dire qu'il ne provoque le syndrome que si ses deux allèles sont mutés, ce qui est très rare (ça se produit donc surtout dans des sociétés pratiquant l'endogamie); dans la plupart des cas, les deux allèles du gène n'ont pas muté; si un seul des deux allèles est muté, l'allèle normal, dominant, prend le pas sur le gène muté, récessif, et empêchait le syndrome d'apparaître; par contre, chez les individus présentant l'anomalie de Werner, les deux allèles étaient mutés.

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L'hermaphrodisme est le fait pour un individu d'avoir le sexe mâle et le sexe femelle.

Le gonochorisme est le fait pour un individu de n'avoir qu'un sexe.

Par exemple, l'hermaphrodisme est fréquent chez les végétaux, les mollusques (la coquille Saint-Jacques par exemple), et est rare chez les vertébrés; le gonochorisme est rare chez les végétaux et fréquent chez les animaux.

Une espèce est un ensemble d'individus qui peuvent avoir (naturellement) des relations de génération, générer des individus féconds des deux sexes.

Par exemple, le sperme de l'âne peut fertiliser l'ovule de la jument pour créer un hybride stérile, le mulet: ils ne font pas partie de la même espèce; c'est la même chose pour le tigron, généré par l'accouplement d'un lion et d'une tigresse.

Par exemple, deux individus de deux espèces animales différentes peuvent générer des femelles fécondes mais uniquement des mâles stériles: c'est pourquoi ce sont deux espèces différentes.

La spécificité n'est pas transitive, mais graduelle: si des individus d'un premier ensemble sont de la même espèce que des individus d'un deuxième ensemble, et ceux-ci sont de la même espèce que ceux d'un troisième ensemble, les individus du premier ensemble ne sont pas nécessairement de la même espèce que ceux du troisième ensemble.

Par exemple, des singes du nord de l'Afrique sont interféconds avec ceux qui vivent un peu plus au sud, et ainsi de suite jusqu'au plus au sud, alors que les singes le plus au nord ne sont pas interféconds avec ceux le plus au sud.

Une collectivité est un ensemble de plusieurs individus (de la même espèce?).

Une nouvelle espèce peut apparaître lorsqu'une petite population locale se trouve isolée à la périphérie de l'étendue géographique de l'espèce d'origine et qu'elle évolue différemment, de telle façon qu'elles ne puissent plus générer ensemble; les nouvelles espèces ne se trouvent pas au lieu où leurs ancêtres ont vécu.

La monophylétie est le fait d'avoir un unique ancêtre.

Un clade est un ensemble d'espèces (ou de races?) ayant la même espèce ancêtre (étant monophylétique).

Un genre est un clade dont les espèces ont un même type d'adaptations et un même type d'environnement.

Par exemple, le cheval, le zèbre et l'âne sont trois espèces du genre equus.

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Un environnement est l'ensemble des choses qui peuvent causer des changements dans la vie d'un individu (ou d'une collectivité) ou chez un individu ou une collectivité.

L'environnement est pour un individu l'ensemble de ce qui, autour de lui, le modifie.

Par exemple, une étoile, en tant que je la vois et qu'elle modifie ma conscience, fait partie de mon environnement.

La mobilité accroît la possibilité pour un individu de changer d'environnement.

Par exemple, les végétaux ne peuvent guère changer d'environnement contrairement aux animaux, surtout les gros et ceux qui volent.

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Une population est un ensemble d'individus qui vivent  simultanément dans un même espace, et dont la probabilité de croisement n'est pas nulle.

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L'adaptation est le fait pour un individu ou une espèce de pouvoir vivre (et générer) dans un (certain) environnement.

L'adaptation est une modification, un changement d'un individu selon son environnement, telle que cette modification augmente les relations entre lui et son environnement lui permettant de vivre.

Par exemple, la plupart des espèces de dinosaures n'étaient pas adaptées ou ne se sont pas adaptées aux changements environnementaux brusques causés par la collision de la Terre avec une météorite il y a 65 millions d'années, et ont disparu.

Par exemple, en Angleterre, autour de Manchester, on observait avant la révolution industrielle que la plupart des phalènes (espèce biston betularia) avaient des ailes blanches, comme l'écorce des bouleaux sur le tronc desquels elles se posaient, les rares individus à ailes noires étant immédiatement repérés par les oiseaux prédateurs et éliminés; mais lorsque la révolution industrielle noircit de suie les troncs des arbres, le gène codant pour la pigmentation noire des ailes, lequel s'était conservé chez les hétérozygotes, permet l'apparition du phénotype noir, qui constitue désormais une protection (puisque, sur fond noir, les ailes de cette couleur ne sont plus repérables), et par conséquent l'adaptation à l'environnement nouveau conduit à l'augmentation des individus noirs, qui deviennent les plus nombreux.

Les individus et les espèces moins adaptés meurent plus rapidement, après avoir eu le temps et la possibilité de générer moins de descendants, voire aucun.

L'exaptation (ou pré-adaptation) est le fait pour un élément vivant (un organe) de ne pas s'être développé phylogénétiquement pour sa fonction ultérieure, soit qu'il en ait accompli une différente chez les ancêtres, soit qu'il ait représenté une structure non fonctionnelle, disponible pour une cooptation ultérieure.

Par exemple, les élytres des insectes se sont développées parce qu'elles permettaient une thermorégulation des insectes et les rendaient plus adaptées aux variations de température de leur environnement, avant de permettre, à un stade plus avancé, la stabilisation aérodynamique et le vol. De même, les ailes des premiers oiseaux terriens, les archéoptérix, se sont développées pour la thermorégulation, avant de se recouvrir de plumes, les plumes étant des écailles de reptiles modifiées permettant une plus grande isolation thermique; ce type de thermorégulation était d'autant plus nécessaire que les animaux étaient petits, car leur volume était inférieur à leur surface par rapport aux plus gros animaux (le volume augmentant avec le carré de la surface), et ils perdaient donc plus de calories, la chaleur animale étant produite proportionnellement au volume de l'animal et étant dissipée proportionnellement à sa surface corporelle.

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La mort est la cessation de la vie d'un individu.

Si une espèce dont les individus pouvaient longtemps survivre après leur dernière génération ou la séparation de leur dernière progéniture, alors il y aurait trop d'individus et la progéniture, plus faible, ne survivrait pas.

Tuer, c'est faire mourir.

Tuer, c'est causer la mort.

La résurrection est le fait de revivre (après être mort).

La résurrection est le fait de recommencer à vivre (après être mort).

Par exemple, le tardigrade, un animal d'un quart de millimètre qui vit au Groenland, lorsqu'il commence à faire trop froid pour qu'il puisse continuer à vivre, contracte ses organes, se déshydrate totalement, sécrète un antigel qui l'empêchera de cristalliser, et il ne se remet à vivre que lorsque la température remonte suffisamment.

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Le vieillissement est le fait pour un individu de se défaire lui-même, ou est la diminution pour l'individu du pouvoir (ou de la capacité) de se (re)faire lui-même.

Par exemple, un humain peut vivre environ 120 ans, un séquoia 3000: ils se défont dans cette durée.

Par exemple, les bactéries ne vieillissent pas: elles se multiplient par scission; elles sont comme les vers de terre: si un ver de terre est coupé, il ne meurt pas, il se dédouble: il y a alors deux vers de terre vivants.

Par exemple, l'augmentation de la durée nécessaire à la cicatrisation de la peau avec l'âge, les rides de la peau sont des indices de vieillissement.

Le vieillissement accroît (fait augmenter) la probabilité d'avoir des maladies et de mourir (pour une même durée).

Par exemple, en une journée, la probabilité de la mort d'un humain de cent ans est supérieure à celle d'un humain de vingt ans.

La faible longévité des individus d'une espèce à cause de leur environnement fait qu'il n'y a guère d'adaptation nécessaire des individus de cette espèce à une vie longue et donc à un vieillissement lent. Par contre, la grande longévité des individus d'une espèce dans leur environnement fait que ceux qui sont adaptés à une vie longue, c'est-à-dire qui vieillissent lentement, peuvent générer plus d'individus ayant les mêmes gènes qu'eux; les autres individus de cette même espèce, étant moins adaptés à vivre longtemps, ont moins de temps pour engendrer, engendrent moins, et la proportion d'individus dans l'espèce ayant leurs gènes qui ne permettent pas de vivre aussi longtemps diminuera.

Par exemple, les grands animaux vieillissent plus lentement que les petits car ils peuvent vivre plus longtemps parce qu'ils ont moins de prédateurs potentiels et ont de plus grandes réserves qui leur permettent de moins mourir de soif ou de faim.

Les chauves-souris et les oiseaux volants vieillissent lentement car ils peuvent vivre plus longtemps, parce qu'ils peuvent plus facilement fuir les prédateurs terrestres et peuvent parcourir rapidement de longues distances lorsque, à cause d'une diminution d'eau ou de nourriture, leur environnement local se détériore; ils n'ont pas non plus à se préoccuper de l'inondation de leur terrier; ainsi les perroquets peuvent vivre jusqu'à une centaine d'années, les corbeaux peuvent vivre jusqu'à soixante-dix ans, des chauves-souris de la taille d'une souris peuvent vivre une trentaine d'années. Les oiseaux qui ne volent pas ou guère, tels les autruches, les pingouins, les cailles communes, les poules, les grouses, les dindes ou les faisans vieillissent plus vite que les oiseaux du même poids qui volent car ils vivent moins longtemps en moyenne.

Le vieillissement est une adaptation de l'espèce: en vieillissant trop lentement, les individus ont le temps de générer beaucoup d'autres individus mais les empêchent de croître et de vivre en continuant de vivre eux-mêmes de ce qui permettrait à leurs descendants de croître et de vivre; en vieillissant trop rapidement, ils n'ont pas assez de temps pour générer et, surtout dans des espèces sociales supérieures, ils n'ont pas assez de temps pour éduquer leurs descendants avant que ceux-ci ne deviennent adultes.

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Un besoin est une chose nécessaire (à un individu) pour vivre.

Un besoin est une nécessité vitale.

Par exemple, les plantes ont besoin d'eau et de lumière; les humains ont besoin de respirer, de manger, de boire, de déféquer, d'uriner.

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La santé est le fait d'avoir toutes ses capacités vitales.

La maladie est la diminution des capacités vitales (hormis la vieillesse?).

Une maladie est le fait pour un individu d'avoir en lui un autre ou d'autres individus (d'une autre espèce) qui se font en le défaisant.

Guérir, c'est faire cesser une maladie.

Guérir, c'est ne plus avoir une maladie ou ne plus faire avoir une maladie.

La contagion est pour une maladie, le fait qu'un individu l'ait puisse causer qu'un autre individu l'ait aussi parce qu'ils ont ou s'ils ont le même environnement.

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Un parasite est un individu qui vit sur ou dans un autre individu, en le défaisant partiellement mais sans l'empêcher de vivre.

Par exemple, le ténia est un parasite du tube digestif des vertébrés.

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Un prédateur est un animal qui en mange un autre.

Une proie est un animal mangé par un autre.

Le cannibalisme est le fait pour un individu de manger un autre individu de la même espèce.

Le cannibalisme est la manducation d'un individu par un autre individu de la même espèce.

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Une race est un ensemble d'individus d'une même espèce reliés génétiquement et ayant des éléments génétiques communs.

Par exemple, les Bantous en Afrique et les Papous en Océanie se ressemblent beaucoup corporellement: petits, cheveux crépus, peau très foncée, car ils vivent dans des forêts équatoriales semblables; mais ils ne sont pas de la même race car les Bantous sont plus proches génétiquement des autres Africains, et les Papous plus proches génétiquement des Vietnamiens et des Chinois.  

Un métissage ou hybridation est l'engendrement d'un individu par deux individus de races différentes.

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Une cellule est faite de protéines, de glucides, de lipides et d'acides nucléiques. Elle a autour d'elle une membrane plasmique, formée d'un assemblage de lipides et de protéines, qui délimite un compartiment clos, empli d'une solution visqueuse, le cytoplasme, où sont concentrés des milliers de molécules différentes.

La vie cellulaire est faite de réactions chimiques de synthèse et de dégradations de molécules. Ces transformations consomment ou dégagent de l'énergie. Elles sont causés par des protéines particulières, les enzymes. Ces enzymes sont déterminées par une énorme molécule, l'acide désoxyribonucléique (adn), présente dans toutes les cellules.

Chez les procaryotes, la molécule d'adn, circulaire, baigne directement dans le cytoplasme et est fixée à la membrane cellulaire. Tous les gènes sont sur un unique chromosome, en contact direct avec les autres éléments de la cellule. Les procaryotes ont un diamètre d'environ un micromètre.

Chez les eucaryotes, la molécule d'adn se présente sous la forme de longs fragments linéaires, les chromosomes, qui sont enfermés dans un compartiment délimité par une double membrane, le noyau.

Les cellules eucaryotes contiennent un grand nombre de petits compartiments, entourés de membranes, les organites (par exemple les peroxymoses, qui ont diverses fonctions métaboliques, les mitochondries qui font la combustion des substances nutritives avec de l'oxygène, et les plastides des algues et des plantes, qui font la photosynthèse et les mitochondries). Les organites se déplacent dans le cytoplasme grâce à de longues fibres de protéines qui constituent le cytosquelette. Elles ont un diamètre de 10 à 100 micromètres.

Les eucaryotes ont progressivement acquis leurs membranes internes par invagination de la membrane plasmique. Plus tard, des cellules ont ingurgité des procaryotes, d'où dérivent les mitochondries et les plastes.

 

Une cellule ayant atteint une certaine masse ou un certain volume qu'elle ne peut dépasser, une cloison médiane apparaît qui partage exactement en deux la cellule initiale qui se divise; ainsi, les deux cellules générées auront à leur apparition une masse et un volume moitié moindre que la cellule initiale; la division de son chromosome (réplication) précède toujours celle de la totalité de la cellule (plasmodiérèse); quand la cloison apparaît, chacun des deux chromosomes générés reste de part et d'autre de la nouvelle paroi.

Certaines bactéries (cellules), lorsque l'environnement devient moins vivable, ont eu la possibilité de s'accoler à deux pour survivre, et d'échanger une partie de leur matériel génétique; il y avait ainsi recombinaison génétique entre deux cellules qui peuvent porter des mutations différentes; il y a ainsi eu l'apparition d'une cellule à génome nouveau, composite, formé d'une partie du chromosome d'une cellule génératrice et d'une partie du chromosome de l'autre cellule génératrice: c'est la sexualité.

Deux bactéries s'unissent par une partie de leur surface (souvent grâce à un cil); l'une d'elles commence alors à introduire son chromosome (exogénote), qu'elle a déjà divisé, dans l'autre cellule (endogénote); puisque la vitesse de pénétration du chromosome exogénote est constante, la longueur du fragment reçu (exogénote) dépend uniquement de la durée de contact entre les deux cellules

Par exemple, les levures et les amibes sont des eucaryotes unicellulaires.

Il y a trois à deux milliards d'années, les eucaryotes sont apparues à partir de procaryotes.

Les mitochondries et les plastides ont une origine bactérienne: c'étaient des procaryotes qui sont entrées dans d'autres.

Les procaryotes qui ont été à l'origine des eucaryotes étaient hétérotrophes: ils se nourrissaient de débris et de résidus provenant d'autres procaryotes qu'ils digéraient grâce à des enzymes sécrétées qui dégradaient les aliments à l'extérieur de la cellule: la digestion précédait l'ingestion.

Les procaryotes qui ont été à l'origine des eucaryotes ont perdu la capacité de produire leur paroi cellulaire rigide qui entoure presque tous les procaryotes, en maintient la structure et les protège.

Ces cellules avaient la possibilité de développer plus vite et de façon plus adaptée  que ses parentes entourées d'une paroi rigide. Leur membrane pouvait s'étendre et se plisser, permettant ainsi une augmentation de la surface disponible pour l'ingestion des substances nutritives et pour l'élimination des déchets.

Ainsi, moins limités dans leur croissance, ces procaryotes ont pu atteindre une taille bien supérieure à celle des autres procaryotes: les repliements de leur membrane leur permettait d'entourer leurs aliments et d'y concentrer des enzymes digestives qui les dégradaient plus vite.

Des fibres et des microtubules ont apporté une armature interne à ces cellules et leur ont permis de plier leur membrane externe et de brasser leur contenu: le cytosquelette.

Comme les membranes ont tendance à fusionner (comme des bulles de savon), des replis ont pu se refermer et se détacher de la membrane, vers l'intérieur de la cellule (c'est l'endocytose): la digestion pouvait devenir intracellulaire, dans des vésicules digestives intracellulaires: les lysosomes. Ainsi, il n'était plus nécessaire pour ces cellules d'être ancrées à leur source de nourriture.

Le repliement de la portion de la membrane du procaryote où est fixé le chromosome a créé un vésicule intracellulaire portant le chromosome à sa surface, structure à l'origine du noyau eucaryote, qu'entoure une double membrane issue d'éléments aplatis du système cytomembranaire intracellulaire, qui ont fusionné en une enveloppe sphérique.

Des flagelles rendent ces premiers eucaryotes autopropulseurs.

L'oxygène est un gaz réactif, dont la concentration chuterait sans un apport continuel par les algues, et plus tard dans l'évolution, par les plantes. L'oxygène moléculaire s'est répandu sur Terre il y a deux milliards d'années avec les cyanobactéries (ou algues bleu-vert), des micro-organismes photosynthétiques qui, avec l'énergie solaire, extraient de molécules d'eau l'hydrogène qui leur est nécessaire pour la production de leur propre substance, produisant ainsi de l'oxygène moléculaire. La concentration en oxygène moléculaire de l'atmosphère augmenta progressivement pour se stabiliser il y a à peu près 1,5 milliard d'années.

Les précurseurs des peroxysomes, des bactéries aérobies, auraient été les premiers procaryotes à évoluer en organites d'eucaryotes. Ils rendaient inoffensifs les composés toxiques créés par la teneur croissante en oxygène de l'atmosphère.

Les précurseurs des mitochondries étaient encore plus adaptées pour protéger les eucaryotes contre l'oxygène, et permettaient en plus en approvisionnement abondant en adénosines triphosphates (atp), des molécules très énergétiques.

L'apparition des peroxysomes et des mitochondries a ensuite permis l'intégration des précurseurs des plastides, tels les chloroplastes, qui font la photosynthèse productrice d'oxygène, ce qui permettait à l'eucaryote de produire de la matière organique avec l'énergie de la lumière solaire.

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La vie sur Terre est apparue il y a 4 à 3,8 milliards d'années (avec de premiers organismes capables de fixer le carbone minéral), c'est-à-dire 600 à 800 millions d'années après la formation de la Terre.

L'atmosphère primitive de la Terre était composée d'hydrogène, de méthane (CH), d'ammoniac (NH4) et de vapeur d'eau (H20); à cause de l'énergie des orages, des radiations ultraviolettes du Soleil, de l'énergie des désintégrations radioactives et de l'énergie des volcans furent synthétisés de nombreux composés organiques, en particulier des acides aminés, matériau fondamental de la vie.

Il y a deux milliards d'années sont apparus les premiers eucaryotes (des algues).

Quelques algues pluricellulaires sont apparues il y a plus d'un milliard d'années, et les premiers animaux (pluricellulaires) sont apparus il y a environ 700 millions d'années; c'était des organismes mous comme les éponges, les méduses ou des vers plats; ils étaient constitués d'un grand nombre de de cellules spécialisées pour diverses fonctions comme la nutrition, la défense, la locomotion ou la génération. Cette différenciation cellulaire permettait une très grande diversité de structures et de formes.

Au cambrien (le début des temps fossilifères grâce aux premiers squelettes)),  c'est-à-dire il y a 600 ou 570 millions d'années, sont apparus des herbivores protistes unicellulaires qui mangeaient les autres cellules, ce qui a causé une diversification des types de vie (car ces premiers herbivores ont mangé la ou les espèces les plus abondantes, permettant une diversification des espèces). Les premiers animaux à squelette externe sont ainsi apparus il y a 600 millions d'années. La biosphère se diversifia  très rapidement par rapport aux 3 milliards d'années de l'ère précédente (le précambrien). Sont apparues toutes sortes de coquilles ou de carapaces comme celles des trilobites (disparus depuis), des oursins et des crustacés.

Divers invertébrés vécurent hors de l'eau: d'abord des scorpions et des milles-pattes puis une multitude d'araignées ou d'insectes comme des libellules de grande taille.

L'apparition d'un nouveau niveau dans la pyramide écologique tend à élargir le niveau immédiatement inférieur.

Les stromalites (algues bleues) étaient l'espèce la plus abondante au précambrien; ils ne vivent depuis que de dans des environnements hostiles, généralement dépourvus de métazoaires (des lagons contenant une eau très sale, par exemple); leur abondance au précambrien s'explique par l'absence de prédateurs.

Les premiers prédateurs, comme les céphalopodes (par exemple le nautile) sont apparus à la fin du cambrien, ainsi que des animaux à symétrie bilatérale, les cordés qui avaient une tige flexible à l'intérieur de leur corps. Ils sont à l'origine des vertébrés, où la tige est remplacée par une série de vertèbres.

Les premiers vertébrés, apparus il y a 500 millions d'années, étaient des sortes de poissons dont la tête était recouverte d'une carapace osseuse et dont la bouche n'avait pas de mâchoire (agnathes). Ils se diversifièrent en une multitude de formes dont il ne reste maintenant que quelques espèces comme la lamproie.

L'apparition des poissons à mâchoires, il y a 420 millions d'années, a mis fin à leur domination.

Certains poissons avaient une vessie natatoire, organe qui leur permettait de rapides déplacements verticaux à différentes profondeurs. Il a aussi pu se transformer en un poumon capable de récupérer l'oxygène de l'air si l'eau venait à manquer.

Parmi ces poissons, quelques populations se sont retrouvées sur terre, soit poussées par l'assèchement périodique des mares où elles vivaient, soit fuyant devant des prédateurs, soit encore attirées par la nourriture facile des insectes qui y pullulaient.

Il y a 370 millions d'années sont apparus le premiers tétrapodes (animaux à quatre pattes).

Il y a 350 millions d'années, des amphibiens apparurent: c'était des vertébrés qui développèrent des pattes à la place des nageoires de leurs ancêtres et dominèrent sur terre durant une quarantaine de millions d'années. Mais ils restaient attachés à un environnement aquatique: leurs œufs avaient besoin d'être pondus dans l'eau et ils avaient besoin de maintenir leur peau humide.

Les reptiles furent les premiers vertébrés à pouvoir s'éloigner des rivages. Leur peau durcie résistait à la sécheresse et ils pondaient des œufs qui étaient fécondés à l'intérieur des femelles. Certains de ces reptiles ont évolué pour devenir des animaux dont les pattes n'étaient plus disposées sur les côtés comme chez le crocodile ou la tortue, mais dressées sous leur corps. C'était les dinosaures, apparus il y a 185 millions d'années, et qui ont dominé sur la Terre durant plus d'une centaine de millions d'années avant de disparaître il y a 65 millions d'années en même temps que d'autres espèces végétales et animales (de nombreux nautiles et divers oursins par exemple).

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Il y a eu dans l'évolution de la vie animale sur la Terre d'abord des invertébrés, puis des poissons, puis des amphibiens, puis des reptiles, puis des oiseaux, puis des mammifères.

Les premiers mammifères étaient ovipares: ce sont les monotrèmes, comme les ornithorynques et les échidnés.

Les premières plantes terrestres sont apparues il y a 450 millions d'années.

Les plantes à fleur prolifèrent, les insectes se nourrissant des plantes à fleur aussi, et des mammifères mangeurs d'insectes apparurent.

Les premiers mammifères sont apparus il y a 200 millions d'années.

Les premiers oiseaux sur Terre ont volé il y a 180 millions d'années.

Il y a 50 millions d'années, l'Australie s'est séparée du continent Gwanana avec les mammifères marsupiaux.

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Il y a deux évolutions dans la vie:

- L'évolution intraspécifique, raciale qui permet de générer avec des individus n'ayant pas eu la ou les mêmes mutations.

- L'évolution interspécifique (mutation chromosomique et non pas génétique) qui empêche de générer avec des individus n'ayant pas eu les mêmes mutations.

Une race peut ressembler plus à une race d'une autre espèce qu'à une race de la même espèce.

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La rapidité de la transformation des espèces est proportionnelle:

- à l'amplitude du processus de mutagenèse;

- au temps de succession des générations;

- au nombre de la population;

- aux changements de l'environnement.

 

Il y a cinq types d'individus: les bactéries, les protozoaires, les champignons, les plantes, les .animaux

* Organismes unicellulaires procaryotes (c'est-à-dire sans noyau, ni chromosome ni mitochondrie): les monères (archaebactéries puis eubactéries);

* Organismes unicellulaires eucaryotes (c'est-à-dire avec noyau): les protistes (amibes, paramécies, etc.);

* Organismes multicellulaires eucaryotes:

- Les plantes (production avec la photosynthèse, par laquelle elles transforment l'énergie lumineuse pour se faire, ainsi que le gaz carbonique de l'air): les plantes sont autotrophes, c'est-à-dire qu'elles se font à partir de matière non-vivante,

- Les champignons (réduction): les champignons sont hétérotrophes,

- Les animaux (consommation): les animaux sont hétérotrophes, c'est-à-dire qu'ils se nourrissent de matière vivante ou morte.

Sur Terre, il y a trois milliards d'années jusqu'à un milliard d'années, il n'y avait que des procaryotes.

Les plantes et les champignons sont les végétaux.

Le lichen est un végétal à la fois plante et champignon, ce qui fait qu'il n'a pas besoin de terre et peut vivre dans des lieux où aucun autre végétal ne peut vivre, fixé sur un rocher par exemple.

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La consanguinité augmente la probabilité d'être homozygotes pour des allèles délétères récessifs(, dont de nombreux individus sont porteurs dans toutes les sociétés). Ainsi, la progéniture d'individus parents au premier degré (parents et enfants ou frères et sœurs) a une probabilité inférieure d'un tiers de survivre jusqu'à l'âge adulte.

Les espèces dont les individus d'un ou des deux sexes quittent leur groupe natal à la puberté et cherchent des partenaires sexuels dans un autre groupe ont ainsi une plus grande probabilité de survivre.

Il y a aussi une adaptation par une inhibition sexuelle envers les autres individus avec lesquels ils ont commencé de vivre et à qui ils se sont attachés.

Par exemple, un jeune chimpanzé peut manifester des indices d'angoisse et évitait sa mère lorsque celle-ci était en chaleur.

Des chimpanzés femelles auraient une aversion pour l'accouplement avec des mâles beaucoup plus âgés qu'elles, ce qui rend moins probable un accouplement avec leur père, celui-ci n'étant pas connu comme les parents maternels.

Une jeune femelle macaque élevée par un mâle l'évite et le menace lorsqu'elle est en chaleur.

De jeunes macaques mâles séparés très tôt de leur mère et élevés par une tante évitent la copulation avec celle-ci mais s'accouplent sans problème avec leur génitrice.