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Amandine Thireau
A
Bouche émissaire La morsure d'un corps qu'on ne peut toucher. Dur. Doux. Mâle. Sa queue. Épine principale de mon mal. J'endure. Je savoure. Et j'avale. Du fond des yeux. Mais où est ce désir si douloureux de ne pouvoir être palpable? Je veux le voir, le toucher. Je veux. Je te veux dur. Je te veux doux. Je veux que tu me fasses mal. Et que, la queue comme une arme au poing, Tu fasses de moi ta bouche-émissaire. [Lu le vendredi 27 novembre 2009 sur http://sexpo-ethique.blogspot.com/2009/11/bouche-emissaire.html]
Silvaticus fascinus Lorsque vous l’empoignez, Lorsque vous l’empoignez, La raideur farouche inimitable, D’un homme qui ne sera jamais possédé. C’est vers les barbares que mon cœur balance. Fillette perdue dans les bois, Les érections sauvages sont là, Pour que tu ne prennes pas froid. Car Sa Majesté la queue, A beau se pavaner d’aplomb, Si elle ne fait pas pleurer mes yeux, Elle ne reste qu’une vague à l’horizon. Car c’est vers les féroces que mon cul cadence. Biche esseulée dans les bois, Les fauves indomptés sont là, Pour te faire frémir d’effroi. Et c’est tétanisée que je me rue sur vous, tortionnaires, Et vous attendrir ainsi, docile et téméraire. Et c’est ici même que face à moi, vous échouerez, Lorsque blottie contre vous, j’aurais récolté ce que j’ai semé. [Lu le vendredi 18 novembre 2019 sur https://ameondine.wordpress.com/2013/04/20/silvaticus-fascinus/] |