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Héraclite d'Éphèse

 

 

Héraclite, philosophe né à Éphèse vers - 540, était surnommé par ses contemporains Héraclite l'obscur à cause de l'incompréhensibilité attribuée à ses propos. Il ne nous reste de son texte "De l'univers", en trois parties traitant de l'univers, de la politique et de la théologie, qu'environ 130 fragments qui nous révèlent qu'il pensait que le monde était instable, que tout changeait, différait peu à peu de son état initial. Mais il croyait aussi à un retour éternel des choses par un retour cyclique à l'état initial. Le feu est le moteur de ce perpétuel changement. Il dénonce, et c'est cela qui a dû sembler obscur à ses contemporains, les sacrifices, et rappelle dans ces propos Isaïe (I, 13-15).

 

Fragment 5

Par le sang souillés ils se purifient en vain par le sang, comme quelqu'un qui voudrait, après un bain de boue, se laver avec de la boue. Tel parmi les hommes le croirait atteint de folie s'il le voyait agir ainsi. Et ils adressent des prières à ces statues, comme quelqu'un qui aurait conversation avec des murailles, sans rien comprendre à l'essence des dieux et des héros.

Autre traduction:

Ils se purifient en se souillant d'un autre sang comme si, après avoir marché dans la boue, quelqu'un se lavait avec de la boue: il paraîtrait en délire à quiconque le verrait agir ainsi. Et à ces statues ils adressent leurs prières comme qui ferait conversation avec des murs sans avoir conscience de ce que sont dieux et héros.

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Fragment 31

Ce monde, le même pour tous, n'a été créé par aucun dieu ni par aucun homme. Mais il était toujours, il sera, feu toujours vivant, s'allumant avec mesure et s'éteignant avec mesure.

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Fragment 57

Le combat est père de tout, roi de tout. Les uns, il les produit comme des dieux, les autres comme des hommes. Il rend les uns esclaves, les autres libres.

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Fragment 95

Les éveillés ont un seul monde, qui leur est commun. Dans le sommeil, chacun se détourne vers son propre monde.

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Fragment 111

Commencement et fin coïncident sur le pourtour du cercle.